Deadly Premonition est un jeu vidéo Xbox 360 publié par Marvelous Interactive, Inc.en 2010 .

  • 2010
  • Aventure

Test du jeu vidéo Deadly Premonition

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Francis York Morgan, ça ne vous dit rien ?? Quoi de plus normal… Mais retenez-le bien ce nom, car il pourrait très bien devenir, dans votre futur proche de gamer, un voire le nom qui restera gravé à jamais…

Red Seeds Profile

Deadly Premonition est développé par Access Games, à qui l’on doit Spy Fiction sur PS2, ou encore plus récent, Lord of Arcana sur PSP (jeu édité par SquareEnix). Autant dire que ce petit studio n’a pas vraiment brillé depuis sa création en 2002. Et pourtant c’est à lui que l’on doit - et je le clame haut et fort - le plus grand survival horror, toutes générations de consoles confondues, qu’est Deadly Premonition.

Mais avant de connaître le pourquoi du comment, rentrons dans les détails. D’abord, pour ceux qui ne suivent pas quotidiennement les news du monde fabuleux du jeu vidéo, il est fort possible que ce nom vous soit totalement inconnu, que vous ne l’ayez encore jamais vu en tête d’affiche, ni en occase, dans les rayons de votre magasin. Il faut savoir que ce jeu est sorti un peu au pif en Europe, à seulement 29,90€, étant une assez petite production. D’ailleurs, le fait qu’il ne soit disponible que sur Xbox 360 en Europe et aux États-Unis, alors qu’il est également disponible sur PS3 au Japon, confirme mes propos. Malgré tout il n’a cessé de faire parler de lui dans les coulisses et s’est créé un petit buzz autour de lui, notamment grâce au site américain Destructonoid qui lui a attribué un 10/10, une note parfois acclamée, parfois décriée par les joueurs.

Mais Deadly Premonition, c’est quoi ?? Voilà la grande question que l’on se pose lorsqu’on ne connaît pas le jeu… mais aussi lorsqu’on le connaît d’ailleurs… En quelques mots : lorsque les Resident Evil rencontrent Silent Hill et GTA.

Une histoire et une ambiance à la Silent Hill

Dans ce jeu vous incarnez un agent profiler du FBI, Francis York Morgan, sorte d’excentrique attachant qui lit son avenir dans du café au lait et parle à un ami imaginaire, Zach (à moins que ce ne soit vous, le joueur). Il se rend dans le petit bourg de Greenvale pour y enquêter sur le meurtre rituel d’une adolescente, Anna, retrouvée attachée à un arbre, éventrée… je vous passe les détails. York (car tout le monde l’appelle York) va vite se rendre compte que cette petite ville de campagne cache un étrange folklore, celui d’un tueur portant un imperméable rouge qui sévirait les jours de pluie, légende qui semble être sortie de son livre… Notre héros se verra parfois entraîné dans un monde oscillant entre le rêve et la réalité, un monde fait de ronces rouges, de crasse et d’obscurité, territoire de cauchemar que des créatures, sortes d’âmes en peine, hantent…

Un univers inquiétant, un tueur mystérieux, des habitants énigmatiques, voilà toute l’intrigue passionnante de Deadly Premonition.

Ces phases d’horreur où vous serez plongé dans l’autre monde se déclencheront toute seules, ce n’est pas vous qui gérez ces transitions. Cela dans le seul but de vous surprendre, du moins au début ; car après avoir tâté un peu le terrain vous saurez que vous enfoncer dans un bâtiment, en général immense, comme un hôpital, un musée ou pire, une scierie désaffectée, n’annonce rien de bon. Une fois plongé dans le cauchemar vous devrez vous frayer un chemin à travers des couloirs mal éclairés, peuplés de sortes de monstres assoiffés de sang qui, hélas, ne se renouvèleront pas beaucoup, le bestiaire n’étant pas très varié.

L’originalité des phases survival horror, c’est que vous serez confronté de temps en temps au tueur à l’imperméable en personne. Celui-ci pourra soit apparaître par surprise et vous porter un coup, que vous devrez esquiver grâce à un petit QTE, soit s’engagera carrément une poursuite entre vous et lui, ou même parfois une partie de cache-cache dans laquelle vous devrez trouver une planque dans une pièce que vous aurez préalablement fermée à clef, avant que le tueur n’y entre de force et ne vous repère. Ces apparitions du tueur apporteront un certain rythme au jeu, même si à la longue elles paraîtront redondantes.

Des graphismes et un gameplay douteux

Les deux éléments qui ont scandalisé les joueurs, dans Deadly Premonition, sont d’une part ses graphismes et d’autre part son gameplay, sentant tous les deux un peu le moisi. Sur ses deux points je ne peux que m’incliner face aux critiques, tellement elles sont dans le vrai. Car oui ce jeu est rigide, oui ce jeu est vilain, même si ces deux points sont à nuancer.

Parlons d’abord des graphismes. N’y allons pas par 4 chemins, ce jeu n’a pas l’envergure d’un jeu next gen ; c’est au mieux un jeu PS2, au pire un jeu Dreamcast, sorti en ovni sur les consoles nouvelles générations. Les textures sont vilaines (surtout les arbres), l’aliasing fuse dans tous les coins. Je ne ferai pas l’énumération des tares graphiques tellement elles sont nombreuses. Nier à titre comparatif est bien plus beau. Cependant et malgré ses défauts, deux éléments restent bluffants : les expressions des personnages, parfois figées mais d’autre fois justes, convaincantes - elles font alors ressortir à elles-seules la principale qualité du jeu, ses psychologies poussées - et d’autre part les décors, pas super niveau textures mais bénéficiant d’un effet de mise en scène très soigné et original (je pense aux scènes de crimes, tout bonnement sublimes).

Maintenant pour défendre à juste titre le jeu, il faut savoir, et je crois l’avoir déjà précisé, que c’est une production avec très peu de moyens, que le jeu est sorti à l’arrache et qu’il n’a cessé d’être remanié depuis son annonce en 2007, car étant apparemment trop proche de la série Twin Peaks au niveau du scénario et du physique des protagonistes. Maintenant tout dépend dans quel navire vous vous situez ; celui du joueur dans l’air du temps qui fuit la médiocrité comme la peste, ou celui du nostalgique qui passe plus de temps à se refaire de vieux jeux cultes sur vieille consoles, et qui n’a pas besoin d’être à la pointe de la technologie pour s’amuser.

Ceci étant dit, en ce qui concerne le gameplay Deadly Premonition est un hybride entre le survival horror et le GTA-like ; les deux phases de jeu se jouant de la même manière, même juste avec deux angles de caméra différents. Les passages en intérieur lorsque vous pénétrerez un bâtiment (qui constituent quasiment toutes les phases de survival) se feront avec une « vue de l’épaule », donc rapprochée, pour plus d’immersion, tandis que les phases en ville à l’air libre _(GTA-like) _ se feront avec « caméra éloignée » pour couvrir un champ plus vaste.

En ce qui concerne le maniement, cela se résume en deux mots, rigide et classique votre personnage ne peut pas sprinter, la caméra recentre automatiquement si vous lâchez le stick, et est trop proche de vous, ce qui a tendance à masquer un peu l’action. Dans son ensemble le gameplay de Deadly Premonition est le même qu’un Resident Evil 5 ou 4 la , accumulant les mêmes défauts comme le fait que l’on ne peut pas marcher en tirant, car une fois l’arme pointée vers l’ennemi le joystick droit (??) sert à viser. Maintenant, il faut prendre tout cela avec des pincettes ; ce gameplay est certes pas top , mais reste tout à fait accessible à condition, encore une fois, de ne pas être trop tâtasse ou impatient. Sachez également que vous pouvez conduire une voiture dans le jeu. Inutile de vous dire que la conduite est bof bof aussi, à savoir que beaucoup d’actions sont réalisables comme utiliser le klaxon, les phares, le clignotant, le frein à main, les essuie-glace, mais que le principal, prendre un virage, a été mal dosé, bâclé. C’est simple : à chaque fois que vous prenez un virage à plus de 30km/h, vous vous mangez le décor (sachant que les développeurs n’ont pas cru bon d’ajouter la collision). Encore une fois, faites preuve de patience et à force, vous finirez peut-être par dompter la bête (peut-être).

Un monde ouvert à la GTA

La véritable qualité de Deadly Premonition est son côté liberté totale, le tout sous le contrôle d’une horloge interne qui fait défiler les jours et les nuits quasiment en temps réel, puisque 12h de jeu équivalent à 24h dans la partie ; probablement une des plus ambitieuses simulations de « real time » jamais créées pour un jeu vidéo. Les minutes défilent presque normalement, et pour pousser le réalisme au plus haut niveau, des barres de faim et de fatigue baisseront progressivement au fil du temps si vous ne les rassasiez pas en objets prévus à cet effet. York devra donc remplir ses journées en arpentant les rues et les bois assez vastes de Greenvale avec son véhicule de fonction, parler aux villageois, qui seront une source inépuisable de quêtes annexes toutes plus variées les unes que les autres, allant par exemple d’un simple quizz à la recherche d’ossements, en passant par ramener une vieille à la masse chez elle. Vous l’aurez compris, toutes ces quêtes sont facultatives et beaucoup d’entre elles sont de simples délires sans rapport avec l’intrigue, mais ne vous y trompez pas : certaines sont d’une importance capitale pour mieux comprendre l’enquête. Il est indispensable de complèter quelques-unes de ces quêtes pour vraiment apprécier la richesse d’écriture du jeu. Vous vous attacherez à chaque personnage, découvrirez leurs mystères, les faces cachées de leur personnalité, leur passé, etc. Il y a bien sûr aussi des boutiques à Greenvale, qui vous permettent de vous ravitailler en objets, des restaurants où vous pourrez déjeuner ou dîner, une station essence où vous pourrez faire le plein et laver votre caisse, etc. Sachant que les magasins ne sont pas ouverts 24h/24, les maisons non plus d’ailleurs, à vous de voir quand tel ou tel bâtiment ouvre ses portes ; par exemple, les bars ne sont ouverts que dans la soirée…

La liberté d’action est même poussée au point que vous pourrez espionner les gens chez eux et sur leur lieu de travail ; un peu malsain, mais diablement bien pensé et immersif. Tout ceci vous conforte dans l’idée que vous ne faites pas qu’incarner York, vous êtes York à chaque minute, à chaque seconde du jeu, et dieu que c’est jouissif.

Un jeu d’enquête (Phoenix Wright ??)

Ne vous y trompez pas, le jeu n’a pas poussé le génie au point d’ajouter un système d’enquête, de profilage poussé. Pas besoin de chercher dans vos menus, de décortiquer vos indices minutieusement répertoriés et de les associer, tout se fait naturellement via les cinématiques du jeu. Cependant, certaines actions de base seront accessibles. Tout d’abord, les énigmes. Le jeu vous amène à réfléchir à un moment ou à un autre ; tout bon survival horror a son lot d’énigmes, et Deadly Prémonition ne déroge pas à la règle. Ensuite, il y a la récolte d’indices. Celle-ci se fait en général dans les phases de survival horror. Vous devrez explorer un bâtiment, en général vaste, afin de collecter des éléments clés (indices) qui vous permettront de déclencher un profilage. Une fois les indices trouvés, le profilage se fait automatiquement, pas besoin de se trifouiller les méninges. Cependant, York s’imposera régulièrement un petit récapitulatif de toutes les informations qu’il a pu récolter au cour des différents chapitres. À cet effet il demandera à Zach, son double (ou vous), de répondre à certaines questions pour souligner les principaux éléments éclaircis, ou au contraire pour faire ressurgir les éléments encore obscurs. Bref, cela permet de voir si vous suivez bien l’enquête, si vous êtes attentif, alors un conseil : lisez bien les dialogues.

L’inventaire du parfait Agent Fédéral

En appuyant sur start, vous ouvrirez votre inventaire. Dans celui-ci vous découvrirez plusieurs éléments cruciaux à votre progression dans le jeu. Il y a tout d’abord la carte de Greenvale, celle qui vous permet de vous repérer sur les routes, rues et ruelles. Elle vous indiquera aussi la maison et le lieu de travail de tous les habitants, comme le commissariat, la station d’essence, les magasins, etc. Elle indique également votre position et celle de tous les autres personnages, car ceux-ci sont mobiles, partent travailler, rentrent chez eux, comme de vraies personnes. Cela vous permet donc de partir à leur rencontre. Malgré tout, la carte a quand même de lourds défauts. D’abord, vous ne pouvez pas en avoir une vision globale car elle zoome d’emblée sur votre position. Les premières heures du jeu seront donc un calvaire pour vous repérer dans la ville, et pour enfoncer le clou il est impossible de marquer un lieu au GPS pour mieux le retrouver, comme dans un Assassin’s Creed ou un Mafia II ; vous vous débrouillez. Bon, au bout d’un certain temps vous arriverez à vous repérer, vous vous étonnerez même à moins consulter votre carte ; patience donc.

Dans l’inventaire se trouve également la liste de vos objets. Ceux-ci sont divisés en quatre catégories :

  • Armes (comportant aussi les munitions) : catégorie limitée, à savoir que vous ne pourrez pas vous équiper de toutes les armes du jeu. Vous n’aurez la place que pour trois armes max, sachant que York est obligé de s’équiper du flingue d’agent du FBI (arme de base). En ce qui concerne les deux autres, que ce soit des armes blanches ou à projectiles n’a aucune importance. Il faut aussi savoir, en parlant des armes blanches, que celles-ci répondent à plus de critères que les armes à feu. En effet, si les armes à feu répondent au critère de puissance (très faible, faible, moyenne, puissante, très puissante), les armes blanches, elles, répondent également aux critères de rapidité (vitesse avec laquelle on frappe), de portée, de résistance, à savoir le nombre de coups que l’arme peut donner avant de se casser et de devenir par là même inutilisable, disparaissant de votre inventaire.

  • Objets secondaires : à savoir objets de soins, aliments (pour restaurer votre barre de vie, de faim ou de fatigue, ou accélérer le temps). Ces objets se comportent de la même manière que les munitions, à savoir qu’ils s’accumulent en ne prenant qu’une case de votre inventaire, mais sont limités en nombre. Vous ne pourrez par exemple transporter que 8 petites trousses de soins, 4 moyennes et une 1 seule grosse trousse. Le nombre, vous l’aurez compris, varie en fonction des objets. Sachez aussi que, malgré tout, votre inventaire n’est pas infini…

  • Objets principaux : ceux que vous devrez utiliser pour ouvrir une porte ou résoudre une énigme.

  • Objets à présenter aux personnages : c’est-à-dire ceux que vous découvrirez dans les quêtes annexes.

Pour faciliter la gestion de votre inventaire, une valise sera à disposition dans certains endroits de la ville, comme votre chambre d’hôtel, ou dans les salles de sauvegarde dans les passages en survival horror. Elle permettra de stocker des objets dont vous n’avez pas encore l’utilité, mais que vous gardez pour plus tard et qui vous prennent de la place. Cette valise vous permettra aussi d’avoir accès au magasin d’armes. Vous pourrez donc faire vos achats sans avoir à vous déplacer à l’armurerie, ce qui deviendrait vite rébarbatif.

Les mini-jeux et bonus

En plus des quêtes annexes, le jeu vous propose quelques mini-jeux non négligeables, comme un jeu de pêche, la ville de Greenvale étant entourée pas des lacs, et un jeu de fléchettes dans le bar. De plus, vous aurez aussi un album Panini à compléter, constitué de cartes à l’effigie des personnages et objets significatifs de l’univers de Greenvale. Ces cartes sont disséminées dans la ville, les bâtiments, et constitueront également la récompense de certaines quêtes annexes ; un petit plus non négligeable.

Quand l’humour rejoint le gore

Deadly Premonition est un bien drôle de cocktail… explosif, décalé, parodique, certains même le prendront pour une farce de mauvais goût, due à ses graphismes vieillots et son gameplay arriéré. Mais lorsqu’on joue à DP, que l’on se délecte de ses dialogues, que l’on enchaîne les scènes cultes les unes après les autres, on est en droit de se demander si tous les défauts qu’il contient ne sont pas voulus, voire si ces défauts ne contribuent pas eux-mêmes à la qualité du titre, lui insufflant un esprit propre, rétro et assumé.

Deadly Premonition se moque ouvertement du jeu vidéo tout en lui rendant un bien bel hommage.

Lorsqu’on compare la richesse d’écriture du scénario, ce minutieux travail d’orfèvre, à la pauvreté du gameplay (et ce malgré certaines bonnes idées), la réponse parait évidente. Deadly Premonition ressemble plus à une série télé qu’à un jeu vidéo. Le jeu, d’abord, se divise en épisodes, en comptant 7 au total. À chaque fois qu’un épisode s’achève ou lorsque vous reprenez une sauvegarde, une sorte de résumé peut se déclencher à votre guise, pour vous rappeler les grandes lignes. Le héros York est un incollable cinéphile, amateur de vieux groupes punk, et ne cessera de vous parler (à Zach) de ses goûts cinématographiques (un peu douteux) et musicaux. On plonge alors dans les années 80-90, ce qui met encore plus en avant le fait que le scénariste du jeu soit un grand nostalgique de ces années, comme beaucoup de gamers d’ailleurs. À ce propos, York ne fera aucune allusion aux jeux vidéos, le ton est donné.

Notation (les notes attribuées sont purement objectives, les commentaires qui suivent le sont moins.)

Graphismes : 12/20 - Moches mais inspirés ; on ne sait quoi dire devant le jeu qui tourne, tant deux sentiments contraires nous traversent.

Gameplay : 8/20 - Un peu (beaucoup) vieillot, et c’est pour ça qu’on l’aime.

Bande-son et bruitages : 17/20 - J’en ai pas parlé avant (car je n’ai pas trouvé de place pour) mais les musiques n’en restent pas moins excellentes, bien qu’un peu répétitives et parfois pas dans le ton des événements qu’elles illustrent. Les bruitages sont assez limités, mais restent tout à fait corrects.

Scénario : 20/20 - J’ose, mais que dire d’autre. En toute objectivité, c’est le scénario le plus hallucinant qu’il m’ait été donné de suivre dans un jeu vidéo, entre loufoque et dérangeant. York reste pour moi LE personnage le plus charismatique de l’histoire du jeu vidéo (avec Caim de Drakengard).

Durée de vie : 18/20 - Une petite vingtaine d’heures si vous ne faites que le scénario principal, environ 35h si vous vous acharnez sur les quêtes annexes et le plaisir de vous balader dans la ville.

Difficulté : 14/20 - Plutôt bien gérée, les ennemis deviennent de plus en plus résistants au fil du jeu ; ultra classique en fait…

Conclusion

Mélanger l’humour au gore et à l’épouvante n’est pas quelque chose d’aisé, mais DP y arrive sans mal grâce à la parodie. Le jeu ne se prend pas au sérieux (gameplay foireux, bestiaire très limité, une répétitivité constante, des boss old school à souhait), s’inspire ouvertement de vieilles séries, de films de série B et Z, tout en gardant son intégrité en se construisant son univers bien à lui, le tout grâce à des personnages attachants, charismatiques, à une mise en scène magistrale, à des rebondissements dignes des meilleurs coups de théâtre de l’histoire du petit écran.

Deadly Premonition