Premier opus de la série en HD, mais également premier jeu de rallye, Dirt réussit-il le passage ???
Pas que du rallye
Première bonne surprise : Dirt élargit les disciplines couvertes par Colin McRae. Ainsi, en plus du traditionnel rallye, vous pourrez profiter du rallye raid de la course de côte ainsi que du championnat C.O.R.R. (du off-road). Des disciplines très différentes faisant intervenir voiture de rallye (WRC…), véhicule tout terrain, buggy… Si chaque discipline offre une bonne dizaine de véhicules, on peut déjà regretter un peu que ces derniers soient scotchés à leur catégorie. Si cela peut paraître logique, ça aurait tout de même pu être sympa, des courses de côte en WRC, non ??? Pour les environnements, là encore on a de la variété : États-Unis, Angleterre, Australie, Japon… et pour les fans de course de côte, Pikes Peak répond présent dans de multiples versions… y compris la plus longue !!! Concernant les véhicules en eux-mêmes, on trouve des voitures actuelles telles que la Citroën C4/Lotus Exige, des plus vieilles mais néanmoins mythiques comme les Peugeot 205 Turbo 16/Lancia Delta S4… les grands constructeurs et représentants des catégories sont là. Et mention spéciale pour les monstres de Pikes Peak.
Championnat et carrière
Premier morceau de choix de Dirt : le championnat. Il s’agit ici de faire des rallyes en condition réelle. En effet, pour chaque rallye vous allez enchaîner plusieurs spéciales… mais vous ne pourrez réparer votre véhicule qu’une fois toutes les ¾ étapes !!! Plus vicieux encore : vous ne disposez que d’un temps limité pour vos réparations. Chaque élément nécessite un temps nécessaire pour être réparé (déterminé principalement en fonction de la gravité des dommages). Il vous faudra donc avoir une conduite à la fois rapide et sûre pour espérer gagner les rallyes, car avec des dégâts importants, il vous sera difficile de maintenir de bons chronos, en particulier dans les dernières étapes.
Enfin, le cœur de DiRT : le mode carrière. C’est ici que vous débloquerez tout : tracés, voitures (modèles et skins). Le mode carrière se présente sous une forme pyramidale de 11 niveaux, chaque niveau contenant des épreuves (11 pour la base). Pour débloquer les épreuves, il faut un certain nombre de points, ces points étant attribués en fonction de vos résultats. Mais qu’est-ce qu’une épreuve ??? Il s’agit d’une course (de côte ou non), d’un rallye, voire d’un petit championnat (une épreuve concerne une seule catégorie). Suivant vos résultats, vous empocherez des gains plus ou moins importants. C’est avec ces gains que vous pourrez acheter/débloquer de nouvelles voitures et/ou de nouvelles décorations. La difficulté est choisie pour chaque épreuve, elle modifie l’IA ainsi que la gestion des dommages. Elle n’a cependant aucune incidence sur le nombre de points empochés à la fin d’une épreuve… mais pour les gains pécuniaires, les écarts sont très importants.
Autres plaisirs solos et déception multi
Enfin, dernier mode de jeu : Rallye Mondial. Il s’agit ici du solo classique, rapide et efficace. Au menu donc : course simple, épreuves libres et contre la montre. Idéal pour un petit plaisir de 5-10 minutes. Le multijoueur, par contre, déçoit énormément. Pas de course en écran splitté pour commencer, ce sera donc du online obligatoire. Pour le online justement, Codemaster a décidé de faire quelque chose d’original. L’ensemble se déroule dans des salons, chacun pouvant contenir une centaine de joueurs, ces derniers votant le tracé. Une fois ceci fait, tout le monde court sur ce tracé durant un certain temps afin de décrocher le meilleur temps… Cela est certes sympa, mais on ne peut que regretter l’absence d’un vrai mode multijoueur, où l’on affronte « en vrai » les autres sur les circuits.
Arcade et classe
Niveau gameplay, DiRT est clairement orienté arcade. De l’arcade « moderne » usant d’un moteur physique et disposant de possibilités de réglages assez nombreuses (amortisseurs, freins, différentiel…). Le transfert de masse est cependant assez délicat au début : les WRC font savonnette tandis que les tout-terrain sont aussi lourds que des 36 tonnes !!! On peut regretter également l’absence d’une gestion de la météo… quoique des savonnettes sous la pluie pour un débutant…
Esthétiquement, les menus sont superbes. Ils sont classes, sobres et clairs. Mais l’esthétisme de DiRT ne s’arrête pas là. Les décors sont riches, variés (forêts, désert, montagne…), beaux et offrent une grande profondeur de champ. Les voitures sont à la même enseigne, fidèlement modélisées ; elles peuvent subir des dégâts et perdre des éléments de carrosserie si vous n’y prêtez pas attention. On a également droit aux effets plus ou moins classiques d’usure, de saleté (poussière sur le passage, mais également la voiture qui se salit). L’animation s’avère plutôt bonne, mais on note cependant quelques passages souffrant d’une baisse de framerate.
Jouabilité
Clairement orienté arcade mais pas autant qu’un Sega Rally.
Graphisme
Les décors sont beaux, les voitures réussies se salissent et se démolissent. On note cependant quelques baisses de framerate de temps en temps.
Son
Un copilote efficace, des musiques sympathiques.
Durée de vie
La carrière est longue et tout débloquer prend du temps. Malheureusement, une fois fait, le mode multijoueur laisse sur sa faim.