Le commencement de la série
Pour commencer, il faut rappeler que le jeu Burnout est sorti pour la première fois en 2001, et que ce premier épisode ne fut que le commencement d’une longue série. Aujourd’hui, ou plutôt actuellement, nous sommes au quatrième véritable volet de la saga du jeu de course le plus fun jamais créé (pour ma part en tout cas). Initialement prévu sur PlayStation 2, puis adapté sur GameCube et Xbox, ce titre accompagna la sortie des consoles de dernière génération, en procurant ce qu’aucun jeu n’avait un jour osé mélanger, à savoir : le fun d’une course endiablée en plein trafic urbain, saupoudré de crashs avec des effets ralentis et des effets type « bullet time » saisissants (le bullet time fut utilisé dans Max Payne ; c’est un effet où une sorte de ralenti se génère en plein choc ou en pleine action. Dans Burnout, ces effets ont lieu lors des accidents). C’est ainsi que Criterion Studios (le développeur de ce titre) se fit un véritable nom dans le domaine du jeu de voitures. À noter que le jeu existe aussi en version console portable (sur DS et PSP) dans une version modifiée du jeu original.
On dénombre actuellement quatre épisodes sortis sur console :
- Sur PlayStation 2 (PS2) :
* Burnout : Revenge, sorti en 2005
* Burnout 3 : Takedown, sorti en 2004
* Burnout 2 : Point of Impact, sorti en 2002
* Burnout, sorti en 2001
- Sur Xbox :
* Burnout : Revenge, sorti en 2005
* Burnout 3 : Takedown, sorti en 2004
* Burnout 2 : Point of Impact, sorti en 2003
* Burnout, sorti en 2002
- Sur Xbox 360 (X360) :
* Burnout : Revenge, sorti en 2006
- Sur GameCube (NGC) :
* Burnout 2 : Point of Impact, sorti en 2003
* Burnout, sorti en 2002
- Sur Nintendo DS (DS) :
* Burnout Legends, sorti en 2005
- Sur PlayStation Portable (PSP) :
* Burnout Legends, sorti en 2005
Place au test de Burnout Revenge en version Xbox 360.
Un simple portage seulement ?
Nous sommes forcés de constater, lors du lancement du jeu, que Criterion s’est donné le luxe de nous pondre un simple portage des versions PS2 et Xbox, sorties quelques temps plus tôt. Mis à part le mode Xbox Live et les graphismes un peu retouchés, pas grand-chose au rang des nouveautés. Le titre reste malheureusement beaucoup trop proche des versions 128 bits de la Xbox et de la PlayStation 2. Néanmoins, le mode Xbox Live relance largement l’intérêt porté au titre (voir un peu plus bas).
Takedown et Revenge, oui mais pourquoi ?
Burnout Revenge n’est pas qu’un simple jeu de course. Son intérêt repose principalement sur des idées nouvelles que la concurrence n’a pas forcément assimilées. Une très grosse différence vient du fait que pour gagner, il ne suffit pas seulement d’arriver premier de la course ; plus vous ferez de takedowns (envoyer vos adversaires se crasher dans le décor ou dans d’autres véhicules), plus vous gagnerez les défis proposés. La revanche est ici de mise, car si vous vous faites « takedowniser » (c’est-à-dire crasher par un autre pilote), vous n’aurez plus qu’un seul but : le faire payer à son tour pour retrouver votre honneur perdu. Plus vous vous faites « takedowniser », plus votre réputation (surtout en ligne) en prend un coup. Un concurrent qui vous a « takedownisé » aura son marqueur qui deviendra rouge : à vous de le retrouver et de le détruire. En ce qui concerne les takedowns, certaines épreuves ne peuvent être finies que si vous en avez effectué un nombre obligatoire. Pour remplir les défis tels que les takedowns signatures, vous devez accidenter un adversaire à un certain endroit du circuit (par exemple, une poubelle ou un bâtiment). Vous serez obligés de posséder les 24 takedowns signatures, dispersés un peu partout, pour finir le jeu à 100%. Voilà tout l’intérêt du takedown et pourquoi celui-ci est indispensable durant toute votre partie.
Quand certains jeux ne vous proposent que de la course, Burnout Revenge vous propose de tester différents modes :
La course simple où, bien sûr, il faut finir premier coûte que coûte.
Le tour boosté, qui est une sorte de contre la montre où vous devez finir un circuit le plus vite possible.
Le mode Road Rage où il faut éliminer les concurrents à grands coups de takedowns.
Le mode Éliminateur où, toutes les 30 secondes, le dernier de l’épreuve est éliminé, jusqu’à qu’il ne reste qu’un joueur.
Le mode Crash, où vous devez provoquer l’accident le plus spectaculaire possible tout en coûtant le plus d’argent possible aux assurances. À vous les joies du rentre-dedans en plein boulevard ou en pleine autoroute.
Le mode Grand Prix, où vous devez boucler trois courses en concurrence avec six autres voitures. Si vous finissez deuxième ou en cas d’égalité, le grand prix monte jusqu’à quatre courses.
Le mode Aperçu qui, comme un cadeau de la part de Criterion Studio, vous fera tester de nombreux bolides tous plus rapides les uns que les autres.
Le mode Panique dans le trafic qui est, pour ma part, le plus novateur de tous, car vous devez foncer dans le trafic et provoquer le plus de dégâts possible avant une certaine limite de temps.
Toutes les courses sont coupées en matière de difficulté. Vous commencez avec le rang Inoffensif puis, plus vous gagnez de courses (et donc d’étoiles), plus vous montez en hiérarchie, pour finir avec les difficultés extrêmes telles que Dangereux ou Nocif. Les étoiles servent à débloquer ces niveaux de difficulté (il vous faudra parfois, jusqu’à 120 étoiles pour en débloquer un).
Finir une épreuve en or rapporte 4 étoiles ; en argent, 3 ; en bronze, 2 et sans médaille, 0 étoile.
Inutile de vous prévenir qu’il va falloir travailler dur pour augmenter votre rang de difficulté. Si les premières courses se bouclent très facilement en or, ce n’est pas le cas des dernières où, même pour le bronze, il faudra s’entraîner quotidiennement et reprendre plusieurs fois le même circuit. À noter que si vous effectuez de belles actions (par exemple, beaucoup de takedowns), une étoile bonus vous est attribuée via la mention « Parfait ». Malheureusement, si l’inverse s’est produit, l’ordinateur n’hésitera pas à vous enlever de 1 à 2 étoiles sur votre classement via des mentions « Moyen ». Il est donc possible d’obtenir en une seule course un total de 5 étoiles. Autant vous prévenir d’ores et déjà que votre rang risque de grandir très rapidement si vous finissez toutes vos courses en médaille d’or.
Plus de 78 voitures sont sélectionnables (bien sûr, avant, il faudra les débloquer en finissant premier de certains circuits). On commence avec une voiture rouillée dépassant difficilement les 250 km/h, et on termine avec des voitures de course montant à 350 km/h (sans oublier les ovnis tels que le pick up, le camping car ou le camion de glace).
Les différents takedowns :
En plus de vous proposer un jeu fun, Criterion a eu la bonne idée de créer plusieurs « mises à mort » possibles.
Nous allons dénombrer ensemble les différents et les plus importants takedowns existants :
Le Aftertouch Takedown : Un concurrent vous a détruit ou alors vous vous êtes pris une autre voiture, ce qui a provoqué votre crash. Sachez que pendant le ralenti de l’accident, vous pouvez encore bouger votre véhicule sur le côté gauche ou le côté droit de la route. Si un concurrent vous rentre dedans, on appelle cela un aftertouch takedown. C’est l’un des plus fréquents à sortir.
Le Takedown Revenge : C’est un simple takedown mais effectué sur un véhicule en concurrence avec vous, un concurrent qui vous a accidenté quelques temps auparavant.
Les Double et Triple Takedown, les Double et Triple Takedown Revenge : C’est pareil que ceux dénombrés plus haut, mais ça implique plus de véhicules.
Le Takedown Vertical : Très dur à réaliser. Il vous faut impérativement un tremplin car, pour le sortir, il faut atterrir sur un adversaire.
Le _face à face _takedown__ : Balancer un de vos adversaires dans une voie en sens inverse (effet garanti).
Le _pression _takedown__ : Vous poussez une voiture par l’arrière. À la première rambarde, ça vous donne une pression qui envoie la victime cueillir des roses à l’extérieur de la route.
Mode Xbox Live
Sûrement le plus fun des services proposés par ce jeu. Affrontez des milliers d’autres joueurs réels dans des courses endiablées ou dans un autre des différents modes du jeu. Ainsi, à vous la possibilité d’affronter des joueurs japonais ou brésiliens dans une course endiablée dans le seul but de finir premier. Si la course ne vous plaît pas, affrontez-les dans le mode Crash et provoquez l’accident le plus spectaculaire possible. Plus vous battrez des joueurs mieux placés que vous, plus vous grimperez dans le classement du jeu. Faites attention, car l’inverse est aussi possible : si un joueur moins bien classé vous bat, vous perdez des points au classement général. À noter que le service Xbox Live est obligatoire pour remplir certains succès du jeu. Vous pourrez partager vos ralentis ou en télécharger d’autres via ce service. Un gros point noir lié à l’usage du Xbox Live provient du fait que les serveurs de Electronic Arts ont tendance à planter, et donc à mettre tout le monde dehors. Pour les possesseurs du micro, vous pourrez discuter pendant les courses (enfin la possibilité de raconter sa vie aux autres ou de narguer une victime takedownisée par vous-même).
36 15 code succès
C’est une habitude désormais acquise : dans tous les jeux Xbox 360, plus vous jouez et plus vous remplissez d’objectifs, plus vous gagnez de succès. Burnout Revenge en propose plus d’une trentaine, à vous de tous les trouver pour augmenter votre Gamerank Xbox Live. Si certains succès se gagnent en finissant une course ou le jeu à 100 %, d’autres s’obtiennent différemment. Par exemple, il vous faudra obtenir les 24 takedowns signatures du jeu, ou faire un bonus crash énorme, voire un nombre défini de takedowns durant une course.
Le bilan graphique, sonore et maniabilité
Ne possédant pas la haute définition, je n’ai pas pu me prendre la claque du siècle (déjà que je suis bluffé par le jeu, j’aurais fini avec un arrêt cardiaque). Burnout Revenge tient toutes ses promesses de ce côté-là :
C’est très beau. Tant durant les ralentis que les épreuves en elles-mêmes, on est subjugué par la beauté du soft. Jamais un jeu ne m’en a mis autant en plein visage ! C’est fluide, c’est rapide, c’est fun, c’est intense, bref, le digne successeur de Burnout premier du nom. Les ralentis sont saisissants de beauté car dotés d’effets tous plus fantastiques les uns que les autres. En bref, Criterion a rempli son contrat en proposant un jeu tellement magnifique que le fait de se prendre un accident vous crèvera les yeux, tant les détails graphiques du jeu ont été poussés à leur paroxysme.
C’est fun ! À 4 sur la même Xbox 360 ou à 6 en online via le Xbox Live, on se tape des délires de folie. Voilà enfin un jeu pour vous occuper lorsqu’il fait froid en plein hiver.
C’est très jouable. Qui a dit que le frein était utile sur une voiture ? Déjà pas moi. Pour tourner dans un virage, pas la peine de freiner ; tournez juste au bon moment et ça marchera comme sur des roulettes, tant le jeu est parfaitement programmé de ce côté-là. La gâchette de la Xbox 360 comme le stick analogique sont parfaitement exploités par le soft. Certes, c’est de l’arcade et non de la simulation, mais quel jeu d’arcade !
La bande-son dépote comme pas deux. Les bruits lors des freinages ou lorsqu’on roule sont parfaitement reproduits. En bref, après les graphismes, voici la deuxième claque en plein visage due au jeu en lui-même.
Une bonne claque sonore
Vous aimez la B.O. de Tony Hawk’s Pro Skater ? Voici sa petite sœur puissance 10 ! Pour faire une bonne bande-son, il nous faut :
Une saupoudrée de musique qui bouge sec (du bon vieux punk ou du métal par exemple).
Une pincée de diversité (du hip hop et de la musique électronique semblent être un très bon compromis).
Ben sachez que Burnout mélange tous ces éléments ensemble et nous procure une bande-son du tonnerre de Dieu.
S’il ne devait y avoir qu’une seule bande-son, ça serait sûrement celle-ci !
Voici les pistes à écouter durant le jeu (si une piste ne vous plaît pas, via le menu option vous pouvez la désactiver, car toutes sont sélectionnables ou désactivables à souhait. Au contraire, si une piste vous plaît beaucoup, vous pouvez l’écouter en boucle pendant que vous roulez parmi le trafic urbain de Burnout Revenge, ou tout simplement, mettre une sélection aléatoire des meilleurs pistes sélectionnées) :
* Andy hunter - Come On
* CKY - As The Tables Turn
* Comeback Kid - Wake Up The Dead
* The Dead 60s - Riot Radio
* Dogs - Tuned To A Different Station
* The Doors - Break On Through (Remix)
* Emanuel - The Hey Man !
* Fall Out Boy - Dance, Dance
* Finch - Ink
* Funeral For A Friend - All The Rage
* Goldfinger - I Want
* Animal Alpha - Bundy
* Infusion - Better World (Adam Freeland Remix)
* Junkie XL - Today
* LCD Soundsystem - Daft Punk Is Playing At My House (Remix)
* Maxïmo Park - Apply Some Pressure
* Mindless Self Indulgence - Straight To Video (Remix)
* Morningwood - Nu Rock
* MxPx - Heard That Sound
* Nine Black Alps - Shot Down
* OK Go - Do What You Want
* Pennywise - Stand Up
* Apocalyptica - Life Burns!
* The Academy Is… - Almost Here
* The All-American Rejects - Top Of The World
* The Black Velvets - Fear And Loathing
* The Outline - Shotgun
* The Starting Line - The World
* Timo Maas - First Day (General Midi Remix)
* Tsar - Band-Girls-Money
* Unwritten Law - F.I.G.H.T.
* We Are Scientists - Tal Clean
* Asian Dub Foundation - Flyover
* Avenged Sevenfold - Beast and The Harlot (shortened to ‘Beast…’ in the in-game listing)
* Bloc Party - Helicopter
* Bullet For My Valentine - Hand of Blood
* The Chemical Brothers - The Big Jump
* The Bravery - An Honest Mistake (Remix)
* Thrice - Lullaby
* Yellowcard - Lights And Sounds
Autant dire qu’avec des groupes comme Finch, The Bravery, Goldfinger, Avenged Sevenfold, Fall Out Boy, Pennywise… les fans de punk et/ou de néo (métal) vont être aux anges.
En conclusion
Voici le jeu à acheter à tout prix. J’ai craqué et je ne le regrette pas. Aucun défaut mis à part les ralentis qui vous gênent parfois pendant les courses lorsque vous vous crashez, sinon c’est du tout bon. Si vous achetez Burnout Revenge vous ne serez pas déçus. Burnout Revenge, digne successeur de la série développée par Criterion Studio, le jeu à ne pas offrir aux associations de lutte pour la sécurité routière ni à votre grand-mère.