La Wonderswan en noir et blanc nous propose un jeu tiré d’une licence assez risquée : Evangelion, et le résultat est ma foi plutôt réussi…
L’univers d’Evangelion
De son vrai nom Neon Genesis Evangelion, Evangelion (en simplifié) est une série culte, mélangeant mécha-amour-philosophie-religion. Bref, une mixture détonante qui continue encore de fasciner bon nombre de personnes et qui a bien évidemment, succès oblige, entraîné la création de plus d’une dizaine de jeux à son image.
L’histoire au début est assez simple : Shinji Ikari, jeune garçon timide de 13 ans, est enrôlé par son père, président de la NERV, une organisation mystérieuse qui protège la Terre de tout aussi mystérieux monstres nommé « anges », annonciateurs de la fin du monde. Pour cela il devra combattre aux commandes d’un robot de combat « l’évangelion » et surpasser ses peurs. En devenant membre de la NERV, il fera la rencontre de plusieurs personnes, notamment des jeunes filles, Rei, Asuka, Misato, auxquelles il s’attachera.
Dans la peau de Ryôji Kaji
Et oui, dans ce jeu Wonderswan, vous ne contrôlerez pas Shinji le héros mais un personnage secondaire, Ryôji Kaji, que seuls les véritables connaisseurs de la série connaîtront. Cela apporte une certaine originalité au soft, mais ça incite vraiment à regarder l’animé avant pour une meilleur immersion.
Tamagotchi dans l’univers d’Evangelion
Dans le jeu, votre personnage -Ryôji Kaji, je le rappelle- doit s’occuper d’Adam, ou Shito comme il est renommé dans le jeu, un petit être à l’état encore embryonnaire qui sera capital dans la réalisation des plans de l’organisation NERV.
Tout d’abord, il est important de préciser que le jeu se déroulera sous l’œil attentif d’une horloge interne, qui défilera quoi que vous fassiez. Vous devrez donc gérer votre temps, de jour en jour, aller vous coucher lorsqu’il se fait tard, et vous occuper le plus souvent possible de votre bout de chou qui risque de mourir si vous l’oubliez, ce qui équivaut à un game over difficile à digérer. Le défilement de l’heure se fera rapide, moyen, ou lent, selon votre choix, et pourra être modifié n’importe quand, via les options du jeu.
Vous devrez donc vous occuper de Shito, jusqu’à ce que celui-ci atteigne son dernier niveau d’évolution. Il faut savoir qu’il y a trois stades d’évolution, divisés en plusieurs branches, et que pour obtenir telle ou telle forme, il faudra remplir certaines conditions.
Lorsque vous arriverez à l’écran de contrôle de votre petit Shito, vous aurez plusieurs options disponibles. Tout d’abord l’option « energy », qui vous permettra d’augmenter la barre d’énergie de votre bestiole, qui baisse progressivement avec le temps ; bien sûr si celle-ci arrive à zéro, c’est game over. La seconde option, « data », vous permet d’accéder au statut de Shito. Elle vous montre son taux actuel d’énergie et ses niveaux de condition physique, d’intelligence et d’AT Field. La troisième option, « L.C.L. », permet de gérer le LCL, liquide amniotique dans lequel baigne votre embryon, de régler différents paramètres de densité ou de pollution, entre autres, ce qui lui évitera de tomber malade ou de se fatiguer. La quatrième option apparaîtra lors de la première évolution de votre embryon ; elle vous permettra d’augmenter son niveau d’AT Field, ou bouclier d’énergie, sous la forme d’un mini-jeu où vous devrez contrer les tirs de quatre canons qui encercleront Shito. Ensuite nous aurons l’option « item », où il vous sera possible d’administrer des remèdes à votre animal, ayant pour effet entre autres de soigner les maladies, la fatigue, d’augmenter sa condition physique, son intelligence, etc. Enfin, la dernière option « MAGI-SYS » est le centre des options du jeu, divisé en Melchior, Balthasar et Caspar, noms des trois ordinateurs du Magi-System, clin d’œil pour les fans d’Evangelion.
Ainsi et grâce à ces options, il sera possible de faire évoluer votre Shito à votre manière, en privilégiant certains paramètres comme l’intelligence, l’AT Field… à d’autres, ce qui vous permettra de découvrir les différentes évolutions… À vous de voir.
Mais ce n’est pas tout…
La phase Tamagochi, assez pauvre, n’est qu’une phase du jeu, qui regorge encore de quelques atouts.
En plus de ce mode de jeu gentillet, il vous sera également possible de contrôler à la troisième personne votre petit Ryôji Kaji et de le faire se déplacer dans différents endroits, où vous pourrez faire la rencontre des différents personnages emblématique d’Evangelion, tels que Shinji, Rei, Asuka, etc., donnant lieu à des scènes tout droit tirées de la série, mais aussi de l’imagination des scénariste du jeu. L’exploration vous permettra également de ramasser des objets qui amélioreront votre Shito, et aussi d’obtenir des passes qui vous ouvriront l’accès à d’autres zones, au cours de l’aventure.
Bien évidemment, je le précise, il vous sera indispensable de maîtriser un tant soit peu la langue japonaise pour apprécier les dialogues, et vous devrez également penser à vous occuper, comme je l’ai écrit plus haut, de votre « bébé » qui s’impatientera jusqu’à son dernier souffle si vous l’oubliez.
Des combats !!!!
Comme on l’a vu, il vous sera possible d’améliorer les statistiques de votre Shito, et il y a une raison à cela. À la fin du jeu, vous devrez combattre trois évangelions, (robots de Shinji, Rei et Asuka) et leur tenir tête. Les combats fonctionnent avec des cartes et marchent au tour par tour. Les évangelions sont bien réalisés, les attaques fidèles, bref un joli petit bonus. De plus, je précise qu’une fois le jeu fini, vous pourrez faire combattre votre Shito à volonté dans un mode de jeu spécial.
Conclusion, une bonne petite trouvaille.
Jouabilité
Des plus simpliste, je ne vais pas vous apprendre à vous servir de la touche directionnelle. Pour la phase « gestion de Shito », vous choisirez vos options et cliquerez sur celle que vous voulez. Bref rien de bien sorcier, même si c’est en japonais.
Graphismes
Graphismes vieillots, mais remettons-nous dans le contexte. On reconnaît l’ambiance, on se sent dans Evangelion, que demander de mieux à part des couleurs.
Musiques et sons
Très répétitifs, peu nombreux, mention spéciale tout de même pour les quelques thèmes cultes de la série que l’on peut entendre par moment, comme le fameux générique d’intro. Bref vous l’aurez compris, ce n’est pas le point fort du jeu. Les bruitages sont, allez… corrects.
Durée de vie
Tout dépendra de la vitesse de l’horloge. En rapide, comptez quatre heures de jeu ; en lent, une journée si vous n’essuyez aucun game over entre deux. De plus, le jeu incitera à être refait plusieurs fois, pour améliorer différemment Shito mais aussi parce que quelques bonus vous attendent à la fin de la première partie.