Super Smash Bros. Brawl est un jeu vidéo Wii publié par Nintendoen 2008 .

  • 2008
  • Combat

Test du jeu vidéo Super Smash Bros. Brawl

5/5 — Parfait ! par

Ce n’est plus un secret pour personne, je suis Nintendo-addict. Et quand on insère Super Smash Bros. Brawl dans la Wii, avec une bonne bande de potes, des vacances et quelques litres d’alcool, on peut comprendre pourquoi.

Petites précisions avant de démarrer : « beat ‘em up » est un terme un peu trop restrictif pour ce jeu, et le nombre de joueurs va jusqu’à 32 pour l’un des modes de jeu, mais pas plus de quatre à la fois.

DANS « JEUX VIDEO », IL Y A « JEUX »

Étant donné que ceci est un dépucelage, puisque c’est la première fois que je touche à la saga, voici un petit récapitulatif pour ceux qui, comme moi, n’ont pas joué aux jeux précédents.

Super Smash Bros. Brawl est donc une sorte de beat ‘em up, ou dans la langue de monsieur Toubon, de jeu de baston à un contre un, à la Street Fighter. Sauf que pour commencer, oubliez que c’est à un contre un. Ca peut être à un contre deux, voire contre trois, à un contre un contre un contre un ou encore tout un tas de variantes.

Ca, c’est sans compter les stages mouvants et truffés de trous, de pièges, et d’objets dont vous pouvez vous servir pour faire des crasses aux adversaires.

Deuxièmement, ceci n’est valable que pour le jeu principal, qui n’est que l’un des nombreux modes de jeu, franchement variés, vous allez voir.

Troisièmement, oubliez tout ce qui peut faire d’un beat ‘em up un jeu sérieux, SSBB est d’abord une grosse, une ENOOOORME, déconnade. C’est ça, la Nintendo touch.

RÈGLES (si l’on peut dire) DE BASE

Donc, le but du jeu : vous êtes de deux à quatre sur un terrain tiré des décors de jeux Nintendo (Super Mario, Yoshi’s Island, Wario Ware, Pictochat, etc.) et le but est de vaincre votre (vos) adversaire(s). Pour cela, une seule possibilité : l’éjecter.

C’est là qu’entrent en jeu les fameuses règles de base : premièrement, chaque combattant dispose d’un pourcentage de dégâts qui s’accroît au fil des coups encaissés. À partir de cent pour cent, il devient de plus en plus facile de se faire éjecter, et de moins en moins facile de revenir sur l’arène.

Deuxièmement, il existe des techniques pour revenir dans l’arène, à commencer par le double saut suivi d’une attaque spéciale, lesdites attaques permettant généralement de foncer dans une direction donnée. En contrepartie, il existe aussi des coups chargés, ou même un simple haut plus attaque normale, qui ont de grandes chances de virer l’adversaire de l’aire de jeu.

Troisièmement, régulièrement apparaissent sur l’aire de jeu des objets bien utiles et franchement vicieux : alliés (Waluigi par exemple, qui est une plaie, mais il y en a beaucoup d’autres), pokémons (forcément -_-), pics, champignons grossissants ou miniaturisants, bumpers, flingues ou épées et j’en passe une quantité phénoménale.

LE CHOIX DANS LA DATE

Pour commencer, nous avons les modes classiques. À savoir la baston à proprement parler. Y prennent part un choix de combattant assez impressionnant, tirés des plus grandes licences Nintendo : Mario, Peach, Luigi, Link, Zelda, Samus, Fox Mc Cloud, Donkey et Diddy Kong, Kirby et j’en passe, mais aussi des méchants comme King Dedede (le gros pabo de Kirby), Bowser, Wario… D’autres, moins stars, sont tout de même de la partie : les Ice Climbers du jeu éponyme, Ness de Earthbound/Mother, etc. Et, petit coup de théâtre dans la saga, deux guests pas piqués des vers : Sonic, le hérisson bleu de maître SEGA en personne, et le non moins légendaire Solid Snake de Konami.

La plupart sont jouables d’office, mais certains, dont les deux derniers cités, sont à débloquer, principalement via le mode solo dit classique, un enchaînement de douze combats contre l’ordinateur. Les combats en question sont variés, du un contre un au combat avec un allié en passant par le combat « une touche et t’es mort » contre une équipe de dix adversaires. Le tout sur cinq niveaux de difficulté et entrecoupé de deux stages bonus consistant à détruire des cibles sur un terrain accidenté.

Si vous préférez vous fritter entre potes, no soucy : le brawl est pour vous. En gros c’est le un contre un (toujours jusqu’à quatre hein, je vais pas me répéter à chaque fois) standard, mais vous pouvez choisir diverses règles (limite de temps, puissance des dégâts, gagner des pièces en frappant l’adversaire, choix des objets susceptibles d’apparaître, etc.).

Vous pouvez aussi choisir une tournante, jusqu’à seize, mais à la différence de celles qui se passent dans les caves, Peach en ressortira avec toute sa vertu, juste une ou deux ecchymoses. Blague de mauvais goût mise à part, il s’agit d’une sorte de tournoi ou le vaincu cède sa place au joueur suivant.

Sinon, il y a le gros tournoi, jouable jusqu’à trente-deux participants, ou encore le mode on-line pour se latter sévère d’un bout à l’autre de l’univers connu - à condition que l’on découvre la présence de Wii sur Pluton.

Pour les petits joueurs, il y a aussi l’entraînement. Ne négligez pas cette partie, d’une part pour éviter de vous faire tôler au prochain combat, et d’autre part parce que ça débloque divers bonus, j’y reviens dans deux secondes.

Mais avant, parlons des modes de jeu un peu plus à la one again à la bistoufly. D’abord, les évènements. Il s’agit d’un bon paquet de combats avec des règles prédéfinies, des objectifs et des personnages obligatoires.

Ensuite, il y a le stade. Il renferme divers mini-jeux : la destruction de cibles pré-citée, le lancer de punching-ball à la batte, ou encore le survival, pendant x minutes, en illimité, avec ou sans objets, avec plus ou moins de dégats. Et que ce soit pour les évènements ou le stade, vous pouvez choisir votre niveau de difficulté parmi trois.

L’émissaire subspatial est la partie story du jeu. Vous y enchaînez les niveaux façon beat ‘em all, en massacrant les streums sur la route, en jouant d’habileté pour réussir des passages de pure plate-forme, en défiant les boss et en récoltant les bonus, le tout avec une équipe de persos définie qui change à chaque stage. Il vous faudra donc apprendre à manier TOUS les persos pour finir ce mode, et la difficulté va crescendo.

On a quasiment fini, et justement, les deux secondes sont écoulées. Du coup, je reviens sur les bonus. Il existe des tas de défis dans ce jeu : finir tel mode, à tel niveau de difficulté, en tant de temps, jouer cinquante heures ou que sais-je encore. Tout cela débloque des trophées, simples statuettes à contempler, des stages ou persos bonus, des musiques, etc. Lorsque vous débloquez un défi, vous aurez un aperçu de ce qu’il faut faire pour débloquer les deux d’à côté.

Toujours dans le coffre-fort (c’est là que vous trouverez les bonus récoltés), vous pourrez trouver deux choses intéressantes. Non trois. D’abord, un éditeur de stages histoire de triper « je suis level-designer chez Big N ». Ensuite, le lance-pièces ; ce mini-jeu à mi-cheval (oui c’est voulu) entre Bust-a-Move et Space Invaders consiste à tirer des pièces (celles que vous cumulez lors des autres modes de jeu) sur des vaisseaux afin de débloquer des trophées encore, mais aussi des vignettes.

Et c’est là que nous arrivons au troisième truc sympa : les vignettes en question peuvent se visionner de manière fort banale, mais aussi et surtout se coller pour conférer à vos persos un bonus de puissance, de défense ou autre. Une vignette enlevée est perdue.

Pour ceux qui trouveraient tout ça un peu léger, je signale qu’il reste encore plein d’options dont je n’ai pas parlé. À vrai dire ce ne sont pas d’autres modes de jeu mais divers réglages sympas. D’abord vous pouvez enregistrer, et ensuite visionner à loisir, vos combats. Écouter à volonté les musiques du jeu. Vérifier toutes vos statistiques de jeu. Visionner une chronologie non-exhaustive des grands jeux Nintendo, de la NES à la Wii. Jouer en démo à une dizaine de jeux old-school (Mario Bros., Donkey Kong, Ice Climber, Zelda, F-Zero, Super Metroid, Starfox, etc.). Et bien sûr effectuer des tas de réglages, de la taille de l’écran à l’équilibrage musique/bruitages, en passant par les vibrations ou les contrôles de jeu. À ce propos, sachez qu’il y en a pour tous les goûts : vous n’avez que la Wiimote ? Alors jouez à l’horizontale. Vous avez aussi le nunchuk ? Alors fendez vous la gueule à la real. Vous préférez la manette old school ? Qu’à cela ne tienne. Vous avez gardé vos manettes Game Cube ? C’est bon aussi !

SMASH DANS LE MILLE

Je sais pas qui c’est qui a eu la bonne idée de faire se rencontrer Kid Icarus et les Pokémons, Yoshi et Ganondorf ou encore Donkey Kong et Solid Snake, mais qu’une chèvre soit sacrifiée en son nom sur une place publique, parce que ce mec est un génie.

Cet espèce de mégamix fou furieux est en plus fort joli à contempler, gavé ras-la-gueule d’effets lumineux à rendre épyleptique un sapin de Noël et doté d’une animation sans failles, nerveuse comme il se doit.

Les thèmes, tous tirés des grands hits de Nintendo (et SEGA et Konami pour les stages de Sonic et Solid Snake), sont souvent en total décalage avec l’action effrénée mais il ne faut pas en prendre ombrage, c’est voulu. S’ajoutent des bruitages de qualité, là encore portnawak comme il se doit.

Il faut un temps d’adaptation pour apprendre à manipuler les combattants, mais la diversité des configurations des contrôles évite tout problème de prise en main. Et ça devient vite jouissif de faire des bonds dans tous les sens et de donner des coups de psychopathe dans le feu de l’action. Le roster n’est pas des plus équilibrés c’est vrai, mais à vrai dire on s’en fout. Bon, on s’en fout pas complètement, parce que finir un évènement avec Olimar (Pikmin) à peu près aussi violent qu’un épisode des Teletubbies, ou un King Dedede qui est à Sonic ce qu’un étron de sardine est au caviar, relève de la prise de tête.

Du coup, la difficulté des niveaux difficiles, pros ou extrêmes mérite que l’on s’entraîne âprement. Ce sera la seule manière de débloquer les très très très nombreux bonus et de faire vraiment le tour de ce jeu quasi-infini. Non, enlevons le « quasi », puisqu’avec les modes multi et on-line, il devient impossible d’en décrocher.

Super Smash Bros. Brawl