Super Paper Mario est un jeu vidéo Wii publié par Nintendoen 2007 .

  • 2007
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Super Paper Mario

3.5/5 — Très bien par

Paper Mario, c’est une sous-saga qui a fait son chemin chez Nintendo. Même qu’en guise de launcher, ce sera un Paper Mario qui représentera la famille à moustache sur Wii. Y’a d’la Revolution dans l’air moi j’dis. Et du jeu de mot dans le test aussi.

LE CHEVALIER DU NIARK

Luigi ne croyait pas si bien dire, lui qui voulait de l’action : la princesse Peach s’est fait kidnapper.

OH ! Attends deux minutes ! Non, elle s’est pas fait enlever par Bowser, et pour cause : il était justement en train de préparer sa nouvelle tentative lorsqu’il s’est fait enlever au nez et à la barbe (et à la moustache surtout) de Mario, venu demander des comptes.

Le coupable ? Le comte Niark. Le forban, qui a de faux airs du Moriarty du dessin animé Sherlock Holmes, fait donc disparaître nos deux tourtereaux, Peach et Bowser.

Non non, il n’y a pas de coquille (une carapace ou deux peut-être), ces deux-là doivent se marier pour que Niark réalise son souhait, détruire l’ensemble des mondes pour en reconstruire un sans « trucs pas cools », dixit le comte.

Heureusement, il y a comme dans tout bon jeu normalement constitué une prophétie, qui dit que le héros peut empêcher le désastre en trouvant les huit coeurs. Ah bah ça va alors, qu’il y aille.

OH ! Attends deux minutes ! (comique de répétition, je m’échauffe là) C’est TOI le héros !

**C’EST L’PLOMBIER ! **

Alors, je vais peut-être dire des ignominies pour le connaisseur, personnellement c’est mon premier Paper Mario. Donc nous allons découvrir la série ensemble.

Super Paper Mario est un jeu de plates-formes mâtiné de RPG, ou du moins empruntant un ou deux éléments au genre. Il se compose de huit chapitres qui sont autant de mondes à visiter, et chacun est découpé en quatre parties, à l’exception du dernier monde qui n’en contient que trois.

Vous commencez dans le pays fil de fer, au design simpliste, puis continuez dans un monde proche des premiers Mario. Place ensuite aux gros pixels comme sur la capture d’écran, à l’espace… Bref, tout un tas de niveaux divers et variés.

La plupart du temps, vous rencontrerez un boss à la fin du dernier niveau des chapitres, mais vous pouvez en rencontrer dans d’autres niveaux, ne serait-ce que le premier boss qui apparaît dès le niveau 3 du premier monde.

Dans la pratique vous jouez en tenant votre télécommande (Note d’Angus : la wiimote, bien sûr) (NdMoi : vous pouvez essayer avec la télécommande de la chaîne hi-fi aussi, si ça vous chante) à l’horizontale, comme une bonne vieille manette NES. Ainsi, la croix sert à vous diriger et le bouton 2 à sauter. Vous accédez au menu en appuyant sur les touches + et -, et au menu rapide en appuyant sur 1 et 2 en même temps.

Néanmoins, plusieurs subtilités font que ce Paper Mario n’est pas qu’un Mario Bros. NES relooké. D’abord, dès le départ vous êtes accompagné d’un pixel. Moui je sais, c’est pas très glorieux dit comme ça. Un pixel, c’est une créature d’entre les mondes, qui a divers pouvoirs. Vous en trouverez régulièrement dans le jeu, et chacun a ses pouvoirs.

Tippi, celui du départ, peut vous donner des indications ou faire apparaître des choses invisibles. Pour cela, il vous suffit de pointer la télécommande (NdA:wiimote toujours, donc) (ehoh, c’est toi qui me corriges tous mes mots en anglais, et d’un coup Môssieur fait du zèle alors que pour une fois, je fais gaffe) vers un endroit suspect de l’écran.

Bien vite, vous découvrirez d’autres pixels qui vous offriront leurs pouvoirs : porter des objets, créer une explosion, devenir invincible si on ne bouge pas, frapper le sol… Tous ces mouvements et bien d’autres sont réalisables grâce au bouton 1.

Mais la plus grande particularité de ce jeu est que vous apprendrez bien vite le système D. Non, Mario n’a pas viré scout du jour au lendemain ; cette « magie » vous permet en fait de passer de la 2D à la 3D. Il suffit d’appuyer sur A pour changer d’angle et ainsi découvrir bien des secrets. Attention toutefois, vous avez une jauge en mode 3D, et si elle se vide vous perdrez de la vie. Elle se recharge toute seule lorsque vous revenez en 2D.

Parce qu’il emprunte au RPG, cet épisode se dote de quelques caractéristiques. D’abord, Mario dispose de points de vie. Lorsqu’il tue des ennemis, il gagne de l’expérience et finit par changer de niveau, augmentant alors ses PV ou d’autres caractéristiques.

Toujours dans la même optique, tuer des ennemis vous rapporte aussi des pièces. Ces pièces vous permettent d’acheter divers objets dans les magasins, de passer une nuit à l’auberge, ou encore de payer une voyante.

Sachez aussi que les objets, que vous trouvez comme d’hab’ en cognant les blocs, ont changé de fonction : le champignon vous rend des PV, la fleur vous file des pièces, et l’étoile vous fait grossir pour devenir un géant destructeur. Il y a aussi de nouveaux objets : le champignon-zombie est à éviter puisque c’est un ennemi, mais le mini-pote est lui bien utile. Ce sont quelques Mario (design Mario Bros. 1) miniatures qui entourent votre perso et tuent les ennemis qu’ils touchent.

Le reste des items s’achète en magasin (potion de soin ou anti-poison, objets d’attaque, etc.), ou se fabrique ! En effet, libre à vous de vous taper un trip Cooking Mama et de vous préparer une carapace farcie ou un cake aux champignons, les effets sont divers et variés.

Dernier point et non des moindres, vous délivrerez au fur et à mesure chacun de vos amis (et même Bowser) qui, en remerciement, vous fileront un coup de main dans votre quête. Chacun a ses propres capacités (Peach peut planer, Bowser crache du feu…) et vous passez de l’un à l’autre dans le menu.

UN CONCEPT, UN JEU

Oui c’est vrai, c’est toujours Peach qui se fait capturer. Bah là au moins c’est pas toujours par le même pecquenaud. Enfin bref, là n’est pas le plus important. Le jeu se veut humoristique, et c’est plutôt réussi puisqu’on a tendance à sourire bêtement devant la vanne Carambar ou le nom calembourien, un peu comme on sourit bêtement devant une pub où il y a quelqu’un qui sourit (et qu’on se trouve con quand on s’en aperçoit). Rigolottes aussi, les explications du tutoriel où chaque perso dit à Mario : « Toi tu peux pas comprendre, mais je suis sûr que quelqu’un nous regarde et comprend très bien pourquoi je te demande d’appuyer sur le bouton A pour passer en 3D. » Et n’oublions pas les messages cachés bien marrants, genre le pixel tout carré qui dit à l’autre, coloré et vivant : « Tiens, je te reconnais pas, tu dois être un nouveau modèle » ou les personnages en 2D qui crachent allègrement sur cette 3D qui les rend chèvres. Le message est clair, Claire : si vous jouez sur Wii, c’est que la « next-genisation » à outrance ne vous a pas touchés.

Le mélange 2D old school/3D avec aplats et effets de lumière presque next gen est en tout cas très convaincant. C’est certainement pas à mettre en comparaison avec un jeu sur 360, mais c’est vintage et moderne à la fois, un peu comme ces peintres surréalistes dont on ne savait sans doute pas trop quoi dire à l’époque. Imaginez le mec, habitué aux tableaux représentant une pomme ou une chasse à courre, devant l’un de ces peintres : « Ah hmmm… Oui… Ah oui, c’est son zguègue, là ? Non ? Ah bon, c’est son nez ?! »

Bon, je vais pas jusqu’à dire que c’est une oeuvre d’art et que vous n’êtes qu’une bande de néophytes, mais c’est joli et rafraîchissant, et je vous emm… En plus de ça, Nintendo oblige, les animations sont foutrement bien réussies. Là, pour le coup, ça m’a fait penser à Wallace & Gromitt, ces bouts de papier qui se tordent dans tous les sens. À ce propos, on a droit à de jolis effets visuels, comme l’aspiration lorsqu’on entre dans un tuyau par exemple.

Les musiques sont joyeuses à souhait, dégoulinantes de guimauve, et le jeu n’est pas bien bavard, mais certains bruitages sont bien fendards, comme lorsqu’un des persos confond Mario avec je ne sais plus qui, et que le moustachu pousse un petit « Non non » suraigu.

La difficulté oscille de la position Fingerz ine ze noze à la position Sans les mains, je gagne quand même, mais vous tomberez de temps en temps sur un passage un peu chiant, surtout si vous voulez compléter les quêtes secondaires et mini-jeux.

Super Paper Mario vous tient quand même en haleine suffisamment longtemps, et si je lui colle une note tout juste acceptable, c’est surtout à cause de la jouabilité un poil laborieuse et du manque d’utilité du repérage dans l’espace. Ceci s’expliquant par le fait que cet épisode devait au départ sortir sur le Cube.

Super Paper Mario