Super Mario Galaxy est un jeu vidéo Wii publié par Nintendoen 2007 .

  • 2007
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Super Mario Galaxy

4.5/5 — Exceptionnel ! par

On pourrait dire que Twilight Princess est une refonte d’Ocarina of Time, que Smash Bros Brawl est une version plus plus de Melee, que Super Paper Mario est une légère amélioration du précédent ou encore que le dernier Metroid en date n’en est qu’un de plus. Bref, on peut dire des tas de conneries, mais on ne peut pas dire que les jeux Nintendo sur Wii soient particulièrement originaux. Il en va de même pour ce Mario Galaxy.

L’ANNÉE DE LA COMÈTE, MAIS SANS NINO FERRER

Tous les cent ans, une comète passe au-dessus du royaume champignon, répandant joie et félicité. Cette année, Mario est invité par la princesse Peach pour fêter l’arrivée de l’astéroïde lors de la grande liesse organisée en son honneur.

Quoi ? Pas d’enlèvement ? Mais si, deux minutes. Comme prévu, Bowser arrive comme un cheveu dans la soupe, cette fois-ci à la tête d’une armada de vaisseaux volants. Et bien entendu, il en profite pour enlever la princesse, soulevant le château hors du sol et laissant en plan le déboucheur de chiottes.

Le rond moustachu se retrouve alors bien vite sur un étrange endroit qui se révèlera être le poste d’observation de la comète. Il y rencontre les Luma, d’étranges êtres en forme d’étoiles, et leur « mère » Harmonie, une belle femme qui n’est pas sans nous rappeler quelqu’un…

BIENVENUE DANS LA CINQUIÈME DIMENSION

Comment ça va se passer ? Eh bien Super Mario Galaxy est un jeu de plates-formes constitué de six mondes. A la manière de Super Mario 64, vous accédez à chacun depuis le poste d’observation qui est l’équivalent du château dans le jeu sus-cité (aucune vulgarité). Non pas à l’aide de tableaux, mais au moyen de galaxies.

Chaque monde est en fait une portion d’univers, et contient cinq niveaux. Ces niveaux sont de trois types. Tout d’abord les stages normaux, de vrais morceaux de plates-formes où vous devrez remplir plusieurs objectifs, chacun vous octroyant une étoile. Ensuite les stages bonus, où il n’y a qu’une étoile à remplir, en général en participant à un mini-concours. Et enfin le stage du boss. Là encore il n’y a qu’une seule étoile, que vous obtiendrez en battant le gardien.

Au total, il y’a 120 étoiles. Alors deux possibilités : ou bien vous vous contentez d’en récupérer un nombre suffisant pour finir le jeu, à savoir les deux tiers, ou bien vous êtes un complétiste et vous cherchez les 120. Il vous faudra alors non seulement récupérer les étoiles pré-citées, mais aussi d’autres bien cachées.

DANS QUEL ÉTAT J’ERRE ?

Les mondes sont un peu de n’importe quel type. On trouve une ruche, une décharge spatiale, un marécage, un océan, une usine et bien d’autres choses encore. Mais là où vous serez vraiment surpris, c’est que chaque niveau est en fait un parcours nécessitant de passer de planète en planète. Et qui dit planète dit gravité (si, c’est monsieur Newton qui me l’a dit), aussi sachez que vous pourrez faire le tour d’une planète sans en tomber. La caméra vous suivant partout, il va falloir se faire à ces déplacements intrigants où un saut raté n’est pas forcément synonyme de mort.

Mais surtout, comme d’habitude, les équipes de Big N ont truffé le jeu de divers dispositifs qu’il va falloir gérer. Des élastiques, des étoiles aimantées, des canons à bulles, des changements de gravité, et bien entendu force bumpers et plates-formes instables. Aussi, chaque ennemi ou presque nécessite une certaine tactique pour être vaincu. Par exemple, pour tuer un fantôme Boo, il faut le faire passer dans un rayon de lumière. Et ainsi de suite. Les boss ne sont bien entendu pas en reste, et certains sont parfois bien vicelards.

GALAXIE 64

Dès le niveau d’introduction, on reprend à l’identique les bases de Super Mario 64 ! La manette a changé, mais les commandes sont les mêmes. Le bouton A permet de sauter, Z de s’accroupir, et toute la panoplie des mouvements est encore présente.

Ainsi on peut enchaîner un saut, un deuxième plus haut et un troisième en salto encore plus haut. On peut faire un salto arrière en appuyant sur saut tout en étant accroupi, un saut en longueur en appuyant sur Z puis A après avoir pris de l’élan ou encore une attaque rodéo (un coup de cul) en pressant Z pendant un saut. On peut rebondir sur les murs, plonger puis nager sur l’eau… Bref, on est en terrain archi-conquis, et ça c’est tout bon pour les vieux briscards.

Du coup les ronchons sonnent l’alarme : « c’est juste un rip de Mario 64 ? ». Presque, mais pas tout à fait. Parce que la manette Wii a ceci de génial qu’elle est à reconnaissance de mouvements et gyroscopique. Si bien que de nouveaux mouvements passent faire coucou. Si on peut toujours tuer les trois quarts des ennemis en leur sautant dessus, la méthode la plus simple ici est encore d’agiter la wiimote : Mario réalise alors une attaque tournoyante à la large zone d’effet. Autre utilisation possible, visez l’écran et tirez sur les ennemis au moyen de la gâchette B. Vous pouvez aussi viser l’écran pour ramasser les munitions, à savoir des morceaux d’étoiles multicolores. En vrac et de manière plus ponctuelle, notre génialissime télécommande vous permettra de faire du surf à dos de raie, un parcours de golf où vous serez… SUR la boule (!) ou encore de souffler sur une bulle pour la diriger.

ENCORE UNE FOIS, À DEUX C’EST MIEUX

Mais si Super Mario Galaxy a été pensé pour être joué seul, le meilleur est encore de se trouver un pote, parce que les avantages ne sont pas négligeables. Tout d’abord si vous le souhaitez, vous pouvez échanger vos listes d’étoiles en wi-fi, même si je n’en vois pas bien l’intérêt. Enfin bref, je suis pas votre père (enfin, de certains peut-être, j’ai pas pris le nom de toutes mes visiteuses d’une nuit), si ça vous chante hein…

Non, l’affaire intéressante, c’est quand un vrai pote attrappe la manette deux et vient jouer avec vous. Il peut par exemple pointer l’écran pour ramasser les morceaux d’étoiles à votre place. Mieux, il peut aussi bloquer la plupart des ennemis pour vous faciliter la tâche ! Par contre s’il fait le con, il peut aussi faire sauter Mario, ce qui n’a aucune utilité et peut se révéler dangereux.

LE MENU DU JOUR

Il y a des tas de choses à ramasser dans les niveaux. Des morceaux d’étoiles donc, qui servent non seulement de munitions mais vous octroient aussi une vie supplémentaire dès que vous en ramassez cinquante. Des pièces, qui restaurent votre santé et vous donnent aussi une vie quand vous en avez cinquante. Des vies supplémentaires, des double doses d’énergie (vous passez de trois à six échelons par vie)…

Mais aussi des champignons qui vous transforment. Le jaune rayé vous change en abeille qui peut voler en maintenant A appuyé mais ne doit pas passer dans l’eau ; le blanc vous change en fantôme qui peut se rendre transparent en secouant la wiimote mais ne doit pas passer dans la lumière ; l’arc-en-ciel qui vous rend invincible ; le métallisé qui vous transforme en ressort ; la fleur bleue qui vous change en glace et vous permet de créer des plates-formes ; et la fleur rouge qui vous permet d’envoyer des boules de feu en secouant la télécommande.

Si vous me permettez (et sinon allez vous faire voir) de revenir sur les morceaux d’étoiles, précisons qu’ils ont encore une autre utilité. Ils vous serviront à nourrir certains Luma. Parmi ceux-là, vous trouverez ainsi des marchands qui vous offriront, en échange de votre dot, une vie ou une double dose d’énergie, et d’autres bien mieux. Ceux-là se transforment en effet en nouvelles planètes, vous permettant d’accéder à de nouvelles étoiles cachées.

En parlant d’étoiles cachées et pour en finir, sachez que bien vite feront leur apparition des comètes, de diverses couleurs. Elles se positionnent au-dessus d’une planète, vous invitant à un nouveau challenge, pour une nouvelle étoile. La rouge vous demande de refaire un parcours en temps limité, la blanche avec une seule dose d’énergie, la jaune avec les ennemis plus rapides et la bleue en faisant une course avec votre ombre.

COMMENT CA, IL EST PAS FRAIS MON POISSON ?!

Lorsqu’on retire l’enveloppe plastique protectrice du boîtier, la première chose qui nous frappe c’est l’odeur de naphtaline. Super Mario Galaxy dispose d’un scénario archi-réchauffé-qu-il-en-a-même-fini-par-coller-au-fond-de-la-casserole.

Et puis ces graphismes… OK c’est pas trop vilain (à condition de jouer en 60 hertz, ne serait-ce que pour gommer le crénelage et la scintillance), les décors sont foutrement diversifiés et les couleurs pétaradent plus encore que la mob à Jules-René qu’il avait piquée à Charles-Antoine. Mais en toute franchise, le même jeu aurait pu tourner sur le Cube sans lui faire cracher ses poumons.

Bon point tout de même, les animations sont très fluides, les temps de chargement assez courts et discrets et la caméra suit parfaitement - pour ce qui est des décors en full 3D en tout cas, et finalement ils ne sont pas si nombreux que ça. Mais eh, la Wii est quand même censée se positionner en presque next gen, c’est le minimum syndical.

Côté son par contre le score fait un bond en avant. Les thèmes sont tous parfaitement adaptés à chaque situation, ils sont très agréables pour une grande majorité et les bruitages qui les accompagnent… ben ils les accompagnent bien.

Bah, peu importe. Tout cela n’a aucune importance, ce n’est pas ça la Nintendo touch. La Nintendo touch, c’est une jouabilité instinctive, une prise en main immédiate. Même mamie qui n’a jamais touché un de ces instruments du Diable qu’on appelle console, même elle ne sera pas perdue. Alors encore moins le gars qui s’est sevré à Mario 64, puisque les contrôles sont identiques, à peine incrémentés de petites nouveautés vite retenues.

La Nintendo touch, c’est aussi une difficulté très progressive, et pour tous les goûts. Le petit joueur se contentera de ramasser un nombre d’étoiles suffisant pour finir le jeu sans trop galérer, et le geek avachi dans son canapé se prendra la tête avec les autres. Tous devront malgré tout réfléchir deux minutes pour comprendre comment résoudre chaque situation, parce que c’est ça aussi, la Nintendo touch : des jeux où bourriner bêtement ne vous mènera jamais loin.

Et puis Mario Galaxy, c’est également un jeu à la durée de vie exemplaire, et au plaisir de jeu sans cesse renouvelé : dites-vous que malgré tous les exemples, je ne vous ai pas cité le quart des possibilités offertes par le jeu.

Alors voilà. On ne peut pas dire que les jeux Nintendo sur Wii soient particulièrement originaux, et il en va de même pour ce Mario Galaxy. C’est un Mario 64 relooké. Seulement voilà, le relookage en question change absolument tout. Tout est bon depuis la seconde où on lance le jeu jusqu’à celle où on éteint la console. A partir de là, qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?

Super Mario Galaxy