Un p’tit coin d’parapluie
Resident Evil : The Umbrella Chronicles est un jeu de tir sur rail se déroulant dans l’univers de Resident Evil, et mettant en scène la chute de la mégacorporation Umbrella.
Back to the past
Le jeu est séparé en quatre parties : les trois premières vous font respectivement revivre les aventures de Resident Evil 0, Resident Evil et Resident Evil 3 ; le quatrième volet, lui, est inédit à ce jeu.
Nous retrouvons donc des décors familiers comme le train, le manoir Spencer et la ville de Raccoon City, mais l’ambiance est très différente. Contrairement aux jeux originaux, ici, pas question d’économiser ses munitions et de résoudre des énigmes pour avancer. Non. Déjà, le pistolet de base est pourvu de munitions infinies, et ce ne sera pas de trop pour tuer tout ce qui bouge et détruire ce qui ne bouge bas à l’écran.
Pour couronner le tout, chaque niveau se termine par un boss gigantesque et très résistant. Il ne faudra pas tirer bêtement dans le tas pour le vaincre, mais trouver ses points faibles et se concentrer dessus.
Hélas, le plaisir est parfois gâché par des QTE. Pour ceux ne connaissant pas ce terme, « QTE » est l’acronyme de « Quick Time Event ». En gros, une cinématique se lance et, à un moment donné, un bouton apparaît à l’écran : vous devez appuyer sur ce bouton le plus vite possible. Si vous y parvenez, le QTE est réussi (bien), sinon il est raté (avec des conséquences néfastes). La plupart du temps, ces QTE vous permettent de tuer un monstre automatiquement ou d’esquiver son attaque… mais certains, si ratés, mènent à une mort certaine. Ce qui est relativement stupide, surtout que ces QTE mortels sont généralement placés en fin de scénario… et devoir se retaper un niveau parce que l’on a appuyé sur B au lieu de A, ça énerve grave. D’autant qu’à deux joueurs, les deux doivent réussir le QTE, sous peine d’un double décès stupide et totalement dispensable.
Au fur et à mesure de votre avancée vous débloquerez des bonus, tels que des nouvelles armes indispensables à votre survie et… de nouveaux scénarios.
En effet, vous pouvez aussi vivre l’histoire du point de vue d’Albert Wesker, agent quadruple (au minimum) de sinistre renommée. Et donc jouer ses aventures en parallèle avec celles des héros. Si le premier scénario le mettant en scène est classique, Wesker obtient rapidement une agilité surhumaine, qui rend ses explorations pour le moins acrobatiques.
De même, certains de ces scénarios bonus se concentrent sur les personnages secondaires de la série. Si vous vouliez savoir ce que faisait Rebecca Chambers dans le manoir Spencer avant de tomber sur Chris, ou comment Ada Wong s’est échappée de Raccoon City, ce jeu est pour vous.
À chaque fin de niveau, vous recevez un certain nombre d’étoiles en récompense. Celles-ci permettent, dans le menu des options, d’améliorer les armes que vous avez trouvées, que ce soit au niveau de la contenance, de la puissance et du rythme de recharge. Loin d’être accessoires, ces améliorations seront nécessaires pour survivre dans les derniers niveaux, et vous serez sûrement obligé de rejouer les premiers scénarios (les plus faciles, quoi) afin de pouvoir récolter un maximum d’étoiles, améliorer vos armes, et pouvoir continuer à progresser dans le jeu.
La mort c’est mieux à deux
Venons-en à la jouabilité. Celle-ci est simple et efficace : le pointeur de la Wii indique l’endroit où vous allez tirer. Sur la Wiimote vous avez un bouton pour faire feu, un autre pour ramasser les objets ou jouer du couteau, et appuyer sur les deux envoie une grenade. Du côté du nunchuck vous avez un bouton de changement d’arme, et la manette permet de tourner légèrement la tête pour avoir accès à certains bonus ou monstres.
À l’exception de ceux mettant en scène Wesker, tous les niveaux sont jouables à deux. Ce qui est un plus non négligeable… d’ailleurs ceci rend le jeu beaucoup plus facile.
Le déroulement est classique : vous avancez dans le jeu, des ennemis (zombies, hunters, chiens… bref le bestiaire classique de Resident Evil) apparaissent à l’écran et se rapprochent de vous. Si vous ne les tuez pas rapidement, ils vous attaquent et vous blessent, vous faisant perdre de l’énergie. Quand celle-ci atteint zéro… Game Over. Pour les zombies, leur attaque vous laisse une dernière chance de vous en sortir grâce à un QTE, mais avec les autres monstres la sanction est immédiate.
Particularité du jeu à deux : vous vivez et mourez ensemble. En effet, il n’y a qu’une barre de vie pour les deux joueurs.
Par contre, le nombre d’ennemis et leur résistance ne varient pas. Ce qui fait que le jeu est beaucoup plus simple à deux que seul… Même si le deuxième joueur est votre petite soeur de 12 ans atteinte de Parkinson juvénile, la baisse de difficulté est sensible, ne serait-ce que grâce à la barre de vie accrue et parce que, de temps en temps, même le plus mauvais tireur fait mouche quand même.
À deux joueurs, le problème vient des QTE, qui doivent être réussis par les deux pour être passés. Ce qui peut s’avérer très frustrant dans les QTE entraînant une mort automatique en cas d’échec.
Une occasion de tirer un bon coup
Graphismes : Eux aussi sont inspirés de Resident Evil 0 et de Resident Evil sur GC et Wii. Autrement dit ils sont très beaux, quoiqu’un peu dépassés.
Son : Les bruitages sont corrects, la musique est correcte, les voix sont correctes. Bref on a un ensemble… comment dire… correct.
Animation : Excellente. Tout bouge de manière très fluide, sans ralentissement, les décors réagissent aux tirs, bref c’est du tout bon.
Difficulté : Elle me laisse un peu perplexe… La série Resident Evil n’est pas connue pour son incroyable facilité mais quand même, je pense que le développement laisse un peu à désirer de ce côté-là. Ou plutôt qu’il a vraiment été pensé pour être joué à deux simultanément. En effet, à deux on arrive au bout sans trop de peine, alors que seul, même en mode facile, on galère et on peine lors de la seconde moitié du jeu.
Richesse : C’est un jeu de tir tiré de la licence ‘Resident Evil’ et s’inspirant des jeux précédents. Niveau créativité, ça limite. Néanmoins, il y a quand même une bonne quinzaine d’armes différentes à débloquer et on sent vraiment une différence dans leur utilisation.
Scénario : Voir ci-dessus. Cela reprend ceux des précédents jeux. Le scénario inédit comble certains trous scénaristiques entre le troisième et le quatrième opus, et se permet même quelques clins d’œil aux daubes infâmes que sont les films tirés de la licence.
Ergonomie : Le tout se joue de manière simple et efficace. Rien à redire.
Longévité : La durée de vie n’est pas exceptionnelle du tout. Surtout à deux. Comptez une petite vingtaine d’heures pour débloquer et finir les scénarios.
En bref : Les jeux de tir sur rail, ce n’est pas ma tasse de thé. J’avoue que je n’ai acheté The Umbrella Chronicles que parce que l’univers m’intéressait. Néanmoins je ne regrette pas mon achat. Certes le jeu a ses défauts, mais ils sont compensés par le plaisir de redécouvrir les précédents opus sous un jour nouveau, et il m’a presque donné envie de tester d’autres jeux du même genre.
À essayer d’urgence par tout fan de jeu de tir et/ou de Resident Evil.