Rayman Contre les Lapins ENCORE + Crétins est un jeu vidéo Wii publié par Ubi Soften 2007 .

  • 2007
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Rayman Contre les Lapins ENCORE + Crétins

3/5 — Très bien par

Les lapins crétins reviennent encore plus nombreux et plus débiles que dans l’épisode précédent. Ils envahissent le monde à bord de sous-marins volants ! Gonflés, ces lapins. Ils prennent le contrôle des grandes capitales et tentent pitoyablement d’intégrer les us et coutumes humains. Rayman infiltre les rangs de ces idiots de mammifères et tente de contrecarrer leurs plans lors de mini-jeux.

Voyage, voyage :

Le menu comporte plusieurs modes, tous jouables de 1 à 4 personnes. La sélection des options s’opère dans une galerie commerciale. Elle comprend plusieurs magasins nommés :

  • Voyage,

  • Personnalisation de voyage,

  • Jeu Libre,

  • et Plaza.

Dans le volet précédent, le mode Histoire, qui correspond aux Voyages, se pratiquait malheureusement en solo. Le tir a été corrigé, maintenant il est possible d’affronter la console à plusieurs. Rayman part à travers le monde pour se confronter aux lapins dans des épreuves complètement débiles. Il y a 5 thèmes qui se composent des Etats-Unis, de l’Europe, de l’Asie, de l’Amérique du Sud et des Tropiques. Un Voyage comprend 6 mini-jeux qui s’enchaînent sans logique. Au hasard, prenons le lancer de crachat qui nécessite de balancer la Wiimote avec coordination. Puis imitons Indiana Jones qui fuit devant une grosse pierre qui roule en agitant énergiquement la Wiimote et le Nunchuck. Ou encore, tentons de danser sous la pluie en retenant la chorégraphie. Et même distribuons des claques à de sales mioches dans un bus.

Plus on est fou, plus on est fou :

Le DVD contient une soixantaine de mini-jeux qui demandent parfois de la rapidité, ou de la précision, ou de l’observation, ou de la concentration, ou encore de la coordination. Les épreuves ne se limitent pas simplement à agiter la manette bêtement dans tous les sens. Certaines si, mais pas toutes. Il existe des exercices bien pensés où la Wiimote retranscrit correctement les mouvements des protagonistes. J’apprécie particulièrement la scène au cinéma : des lapins sortent leur téléphone portable et le collent à leur oreille pour jacqueter bruyamment. Le joueur fait de même et place la Wiimote sur son oreille. Il entend donc une conversation par le haut-parleur de la manette. Théoriquement, les personnes ont payé leur place pour voir un film et non téléphoner. Alors le projectionniste veille puis rentre dans la salle pour gronder ceux qui sont encore accrochés à leur mobile. A ce moment, il faut baisser sa Wiimote pour ne pas être pris en flag’ et taper comme un malade sur les boutons de la manette pour envoyer un SMS aux autres adversaires qui seront momentanément bloqués. Ce mini-jeu donne de bonnes rigolades car le joueur s’y croit vraiment. Ensuite vous avez des jeux beaucoup plus physiques, comme la natation. Il y en a pour tous les goûts. Néanmoins, ce titre d’Ubisoft comporte également des ratés. La partie d’échecs complètement molle où il suffit de coller la Wiimote et le Nunchuck sur les tempes en est l’exemple parfait. Globalement, on comptabilise plus de mini-jeux réussis que de loupés.

Faire les courses :

Après avoir vu à quoi ressemblaient les épreuves de Rayman contre les lapins encore + crétins, revenons au mode de jeu Voyage. Il permet de débloquer les différents jeux, bonus et accessoires à récupérer. Un Voyage se compose de 6 épreuves qui se terminent obligatoirement par un test musical. Aux rythmes d’une chanson archi-connue (ex. : Satisfaction des Rolling Stones), il faut secouer les manettes en respectant les accords. Une manière amusante de terminer une session. Ensuite, une fois bouclés, les mini-jeux sont désormais disponibles dans les modes Personnalisation de voyage et Jeu libre. Ces modes sont redondants. Ils permettent seulement de choisir ses mini-jeux pour créer ses propres voyages. Par contre le monde Plaza diffère des autres. Il comprend un Jukebox pour écouter les chansons débloquées, une borne d’arcade avec des jeux de tir et un vestiaire pour habiller les lapins de la façon la plus ridicule possible. La place se remplit au fur et à mesure des bonus récupérés dans le mode Voyage.

Plus on est de fous, plus on rit :

Graphismes : Le visuel est hétérogène. Certains mini-jeux présentent des environnements agréables et colorés, d’autres sont carrément moches, laids et fades. Cependant une ambiance débile et complètement tordue s’échappe de chaque stage. Une cinématique humoristique introduit chaque épreuve et montre l’extrême idiotie des lapins. Finalement, l’esthétisme n’est pas vraiment folichon, mais on s’en moque. Ce qui importe est l’atmosphère franchement crétine ! Durant tout le jeu, les décors affichent de la 3D parfois crénelée. Par contre lors des phases de tir, dans la Plaza, les motifs sur lesquels évoluent les lapins proviennent d’une capture vidéo. C’est déroutant. Nous replongeons au temps du MegaCD avec des titres comme Lethal Enforcers ou Mad Dog McCree.

Animation : Aucun ralentissement, ni saccade ne surviennent, même en multi-joueurs. Cependant, la plupart des mini-jeux proposent des décors fixes. Quelques courses en 3D pointent le bout de leur nez, mais elles affichent une 3D pauvre qui ne doit pas demander réellement de calculs à la console.

_Son _ : Les musiques passent inaperçues, sauf celles des jeux musicaux qui remixent des grands classiques à la façon des lapins crétins. C’est relativement marrant. Les bruitages suivent le même délire. Bwaaaaaaaaaaaah !

Jouabilité : Dans l’ensemble, les contrôles viennent instinctivement. Néanmoins quelques épreuves sont délicates à cause des imprécisions de détection des mouvements de la Wiimote. Lorsque les accélérations sont trop importantes, la console n’interprète pas correctement la position de la manette. Après avoir assimilé le problème, on adapte nos gestes pour tenir compte des restrictions du matériel.

Durée de vie : Le mode Voyage a une longévité ridicule. Il se termine en quelques heures. Par contre, il sert à débloquer l’ensemble des mini-jeux. Une fois fait, il ne reste plus qu’à s’éclater entre potes. Rayman contre les lapins encore + crétins prend tout son sens lors de parties multijoueurs. Quand on se prend des baffes par son voisin trop agité. Quand on essaye de déconcentrer ses rivaux en les bousculant. Quand on se moque de son adversaire qui ne pète pas plus haut que son cul… Si on adhère à l’humour crétin de bas étage, on peut s’amuser entre potes.

Bwaaaaaaaaaah !

Dans cet épisode, Rayman s’efface face aux lapins plus stupides qu’un mouton écervelé. Les bouffonneries de ces idiots de mammifères portent à elles seules le jeu. Cependant ce dernier manque de profondeur. Les épreuves sont courtes et ne durent pas plus de 5 minutes. Elles s’enchaînent rapidement en réduisant les temps morts. D’un côté, c’est l’idéal pour s’amuser en restant dans l’ambiance. D’un autre côté, il manque une histoire pour relier les épreuves et donner de la consistance au produit. Certes l’humour est décapant. Ubisoft s’auto-parodie et parodie également de nombreux films. Les clichés à Spiderman ou Indiana Jones captent forcément l’attention, mais ils ne permettent pas de retenir le joueur indéfiniment. Rayman contre les lapins encore + crétins est amusant à plusieurs et anime les soirées quand on est invité chez un ami. Il est distrayant chez les autres, mais lassant quand on est seul chez soi.

Rayman Contre les Lapins ENCORE + Crétins