Okami est un jeu vidéo Wii publié par Capcomen 2008 .

  • 2008
  • Aventure

Test du jeu vidéo Okami

4/5 — Exceptionnel ! par

_Il existe une légende très ancienne qui raconte l’histoire du dieu Okami.

Tel le vent, Okami survolait le monde et protégeait la nature ainsi que les animaux et les hommes qui y vivaient. Ce dieu était vénéré de tous.

Une nuit, les ténèbres envahirent le monde ! La paix qui régnait jusqu’alors dans le monde, ainsi que la protection rassurante d’Okami volèrent en éclats.

Le démon Orochi, prisonnier depuis très longtemps, était libre. Orochi engloutit la nature et les hommes, ainsi que le soleil et plongea le monde dans l’obscurité totale.

Seul le village de Kamiki fut épargné grâce à la protection de Sakuya, fée de la forêt habitant l’arbre sacré. Devant cette tragédie, Sakuya décida de raviver l’ancienne alliance qui unissait le monde et Okami.

Elle entreprit la cérémonie d’invocation en appelant l’ancienne déesse Amaterasu et en insufflant son essence vitale dans la statue du dieu Okami. À cet instant, l’espoir revint sur le monde en proie au chaos.

Amaterasu doit à présent combattre les ténèbres pour redonner tous ses droits à la nature…_

Voici donc venir sur Wii le remake de ce petit bijou, à l’origine développé sur Playstation 2 par feu le studio Clover et converti pour la console de Nintendo par Ready at Dawn. Un jeu qui semble se prêter parfaitement au système de contrôle de la Wii. Hélas, Okami souffre de quelques soucis de maniabilité imputables à ce même système de contrôle, qui se révèle au final beaucoup moins précis que la DualShock 2 de Sony.

Okami est cependant toujours un grand jeu, qui n’a rien perdu de sa magie et qui ravira tous les amateurs du genre qui n’ont pas encore eu l’occasion de tester cette fantastique aventure, épique et pleine d’humour.

Vous débarquez en plein pays du Nippon en proie à une terrible malédiction qui ronge l’ensemble de son territoire. Cependant, le petit village de Kamiki a réussi à résister grâce à la protection de la fée de la forêt, Sakuya. Celle-ci utilise ce qui lui reste de pouvoir afin de réveiller la puissante déesse du soleil, Amaterasu, qui avait perdu, un siècle plus tôt, son corps physique au cours d’une terrible lutte contre le démon Orochi. Elle parvient à ramener la déesse à la vie, laquelle s’installe alors dans la statue d’un ancien dieu du village, celle d’un loup blanc du nom d’Okami. Vous faites également la connaissance d’Issun, une toute petite créature qui voyageait avec Sakuya pour apprendre à maîtriser les principes de la calligraphie. Il choisi à présent de poursuivre sa route avec vous afin d’améliorer ses qualités artistiques.

Après cette petite introduction, l’aventure peut enfin commencer. Vous voilà prêt à sauver le pays du Nippon en restaurant l’ordre et la beauté de ce monde grâce à vos pouvoirs divins que vous allez devoir récupérer au fil de votre quête. La déesse ayant perdu bon nombre de ses pouvoirs lors de sa dernière bataille contre Orochi.

Votre première mission consiste alors à ramener le petit village de Kamiki à la vie car, bien que protégé par la fée de la forêt, celui-ci est recouvert d’un mystérieux brouillard noir et semble comme figé. C’est l’occasion de prendre enfin le jeu en main et de découvrir les différents talents de notre héroïne.

La première chose qui saute aux yeux ce sont ces magnifiques graphismes au style très particulier mais remarquablement réussis. Un vrai hommage à la peinture traditionnelle japonaise, toujours très juste et esthétique. Le cell-shading est ici utilisé de façon magistrale par les développeurs de Clover et paraît parfaitement maîtrisé. Il suffit de voir Okami en mouvement pour être instantanément bluffé par le résultat. On a l’impression de se déplacer dans une estampe interactive en 3D avec de nombreux détails en 2D (comme la végétation) qui rajoutent à cette sensation de peinture vivante. Bref, vous l’aurez compris ce jeu est un pur bonheur pour les rétines. Au niveau des différences avec la version Playstation 2, il est à noter l’apparition d’un mode 16/9 ainsi que des couleurs plus vives. Mais on remarque également la disparition du filtre « papier » qui donnait, selon moi, un certain charme supplémentaire au soft. Il est regrettable que le studio Ready at Dawn n’ait pas proposé ce filtre dans les options, comme initialement prévu.

Pour finir sur le plan technique, on remarque que le jeu saccade de temps en temps lorsque les environnements sont un peu trop chargés. Sinon, les nombreuses animations sont fluides et impressionnent par leur richesse et par le soin apporté à l’ensemble des détails qu’elles comportent.

Il est temps à présent de parler du gameplay et des mécanismes de jeux. Tout d’abord on peut voir que le jeu est très proche de la série des Legend of Zelda dans son approche. Effectivement, Okami est, par bien des points, semblable aux jeux de Nintendo. Bon nombres de petites choses rappellent constamment l’œuvre de Miyamoto comme, par exemple, les fragments solaires qui font référence aux fragments de cœur, ou Issun qui fait penser aux fées des Zelda. La progression est aussi assez similaire avec des villages à délivrer du joug de vilains monstres tapis dans des donjons. L’obtention de nouveaux pouvoirs débloquant de nouvelles zones fait également référence aux aventures de Link. En effet, notre déesse fera connaissance avec treize autres divinités qui lui offriront différentes techniques de peintures. Ces techniques vous permettront de faire appel aux divinités et d’utiliser leurs pouvoirs. Ceci nous amène naturellement à la maniabilité et au fameux pinceau céleste qui sert à utiliser ces pouvoirs divins.

Il est ainsi possible, à tout moment, de mettre le jeu en pause et de dessiner avec le pinceau céleste grâce à la Wiimote. Selon les figures réalisées à l’écran, vous aurez la possibilité d’appeler différentes divinités et d’utiliser plusieurs pouvoirs. De Renaissance, qui restaure certains éléments du décor, à Lame lumière, qui tranche les ennemis, les roches et les arbres, en passant par Soleil divin, qui ramène la lumière dans les endroits sombres, vous aurez de nombreuses techniques qui vous aideront tout le long de l’aventure. Lors des combats il sera d’ailleurs essentiel de maîtriser certaines figures pour venir à bout de vos adversaires. Mais le gros problème, c’est que le pinceau céleste est finalement assez capricieux voir terriblement frustrant par moments. La Wiimote montre ici ses limites et on voit bien que la reconnaissance des mouvements n’est pas aussi précise qu’espéré. On a donc tendance à recommencer plusieurs fois certaines techniques pour les réaliser (lorsque ce n’est pas carrément une autre technique qui se lance !). C’est vraiment rageant de voir ces imprécisions car l’expérience de jeu aurait pu être fantastique sans cela. Sinon, notre louve est assez réactive et les déplacements au stick sont précis.

Dans un monde du Nippon envahi par le mal, des monstres rôdent, et vous allez très vite faire la connaissance des Yôkai ; Créatures issues du folklore japonais s’échelonnant du maléfique au malicieux. Ils seront vos principaux adversaires tout le temps de votre quête. Quant vous croiserez leur chemin, Une arène fermée viendra délimiter la zone de combat. Combats qui sont en général dynamiques, même si, là encore, un coté un peu brouillon ressort de ces affrontements avec une caméra pas toujours bien placée. Il est tout de même possible d’améliorer ses performances guerrières grâce au vieux maître du dojo. Au final, on obtient quelques combots sympathiques mais la Wiimote manque vraiment de précision et la difficulté reste peu élevée.

Le scénario d’Okami vous entrainera dans un véritable hymne à la nature et au dépaysement avec un magistrale voyage en plein Japon mythologique. Il vous faudra délivrer le pays du Nippon des forces du mal et rétablir la lumière et l’équilibre du monde afin de redonner toute sa beauté à la nature.

Une œuvre originale et d’une grande richesse.

Graphismes : 5/5

Tout simplement sublime ! Graphiquement et esthétiquement Okami est absolument magnifique, une véritable estampe vivante. Il est toutefois regrettable que le filtre graphique « papier » ne soit pas disponible, au moins dans les options.

Animation : 4/5

Quelques saccades lorsque beaucoup d’éléments sont affichés ; sinon dans l’ensemble, le jeu est assez fluide.

Gameplay : 3/5

Pour moi c’est le grand regret du soft. Les passages avec le Pinceau Céleste sont très peu précis, et il n’est pas rare de fustiger la Wiimote lors de vains essais pour réaliser certaines techniques, dommage. L’absence d’un bouton permettant de replacer la caméra dans le dos est également à souligner.

Bande son : 5/5

Les musiques sont excellentes, tout comme les différents bruitages. Les voix sont assez particulières les premiers instants, mais on s’y habitue très vite.

Durée de vie : 5/5

L’histoire principale est prenante et assez longue. Il existe de plus pas mal de quêtes annexes, qui rallongent un peu la durée de vie du soft une fois celui-ci terminé.

Pas de doute, Okami est un très grand jeu. L’aventure est riche, poétique, envoûtante, magique, elle vous transporte en plein Japon médiéval et mythologique. C’est un de ces jeux qui vous marque pour un petit bout de temps et qui est capable de vous coller à votre écran des heures durant.

Malheureusement, un certain nombre de points m’ont déplu dans cette adaptation, comme la disparition du filtre graphique « papier », la maniabilité parfois hasardeuse et souvent frustrante ou, plus grave, le fait que jamais le studio Clover (pourtant à l’origine du jeu) ne soit mentionné. Ce dernier point est un manque de respect total de la part de Capcom envers les créateurs du jeu. Un véritable chef d’œuvre qui reste malgré tout meilleur sur Playstation 2.

17/20

Les jaquettes :

http://www.mobygames.com/game/wii/kami/cover-art

Le manuel :

http://www.replacementdocs.com/request.php?7301

Et une petite vidéo pour la route :

http://www.gamekult.com/video/8194403/

Okami