Mario et ses compagnons se retrouvent pour une compétition de karting complètement délirante. Les courses reprennent l’univers des jeux de plates-formes de Nintendo. Ainsi, les environnements se situent dans des mondes issus de Super Mario Sunshine, Super Mario 64 et les autres titres du plombier moustachu. Mario Kart Wii n’est pas qu’une simple course de karts. Évidemment les pilotes s’affrontent sur différentes pistes sinueuses, et le but consiste à terminer en pole position. En revanche, les règles de conduite n’ont guère de ressemblance avec celles d’un grand prix standard. La route est jonchée de bonus qui peuvent renverser la situation. Lorsqu’un joueur passe au travers d’un point d’interrogation, un objet lui est attribué au hasard. Ces bonus permettent de pourrir la course des concurrents.
Tiens ! Prends ça dans la tronche !
Les bonus récoltés empruntent forme et pouvoir aux objets emblématiques des grands jeux de plates-formes de la firme. Ainsi un joueur peut lancer des bananes, essentielles dans les titres Donkey Kong, et ralentir les personnes qui glisseront dessus. Il dispose aussi de carapaces de tortues, ennemis incontournables dans les Mario Bros., qui servent de missiles ; de petits champignons qui offrent des turbos ; d’une étoile qui rend invincible ; etc. À côté de ces armes habituelles, 3 nouvelles attaques viennent renforcer l’arsenal : le Mega Champignon, issu de New Super Mario Bros., augmente la taille du véhicule qui écrase tout sur son passage. Le bloc POW provoque un tremblement de terre qui déstabilise les concurrents et leur fait perdre leurs bonus. Enfin le nuage Zap est spécial et traître. Disons qu’il s’agit plus d’un malus que d’un bonus. Si vous l’attrapez, un nuage menaçant va voler au-dessus de votre tête et vous foudroyer. À moins que vous touchiez un de vos partenaires pour lui refiler cette maladie.
Toutes ces attaques dynamisent les parties et les rendent complètement folles. Qu’il est amusant de voir son adversaire devant soi se prendre une bonne carapace rouge tête-chercheuse et se ramasser la tronche par terre. Ensuite, il se fait doubler et vous lui donner un petit coup de klaxon. Cependant, les retournements de situation sont légion. La pauvre victime, avec de la chance, gagnera un puissant bonus et pourra ensuite se venger comme il se doit.
Bois la tasse ! Ça te rafraîchira.
Les circuits présentent des parcours comportant généralement un nombre d’obstacles conséquent. Sur la piste Prairie Meuh Meuh, des troupeaux de vaches traversent la route. Mais que font-ils ici ? Dans des grottes, des chauves-souris viennent percuter le kart et vous pousser à la faute. Les chenilles évadées de Super Mario World se mettent en travers de votre chemin pour vous stopper. Les animaux ne sont pas les seuls à pimenter la course ; les circuits eux-mêmes, dans leur structure mouvante, peuvent déstabiliser le joueur. Comment rester calme et serein sur les chemins du Volcan Grondant, alors que la lave envahit les lieux de plus en plus et que des portions entières du sol disparaissent dans la fournaise. Chaque niveau révèle son lot de surprises, qu’il faut apprendre à exploiter pour gêner les autres joueurs. C’est tellement plus marrant d’être méchant et de bousculer un adversaire à la baille.
Les circuits disposent d’accélérateurs et de tremplins. Évidemment, les accélérateurs donnent un court boost, mais les tremplins également. Lorsque vous sautez, agitez votre Wiimote et quand le kart touchera le sol, il obtiendra une accélération. D’autres techniques permettent de prendre de la vitesse : dans un virage, le pilote opère un dérapage avec son engin et il gagnera un mini-turbo si des étincelles bleues jaillissent des roues, ou un super turbo si elles sont jaunes. Enfin, le conducteur peut profiter de l’aspiration d’un concurrent : en restant quelques secondes derrière lui, il verra sa vitesse de pointe augmenter nettement. Grâce à toutes ces manœuvres, le joueur n’a pas vraiment le temps de se reposer et doit se démener pour rester dans la course. Les circuits sont étudiés afin d’obliger le joueur à employer ces techniques. Ils regorgent d’astuces, de raccourcis et de petits secrets. Des détails qui motivent pour approfondir toujours plus le jeu.
Y’a du beau monde :
Les inconditionnels de la série n’ont pas manqué le rendez-vous. Parmi les poids-plumes, le champignon Toad reprend du service. Mario et Luigi, qui se rangent du côté des poids moyens, sont prêts à tout pour gagner. Mais c’est sans compter sur le gros monstre de Bowser qui sèmera le désordre. Les concurrents se classent selon 3 catégories : Léger, Moyen et Lourd. Les légers ont une accélération importante, mais une vitesse de pointe faible. À l’inverse, les lourds roulent vite mais accélèrent lentement. Ils peuvent également facilement éjecter un adversaire plus léger dans un ravin. Ces caractéristiques sont un héritage des anciens épisodes ; les changements se trouvent au niveau de la conduite. Maintenant, un faux-pas se rattrape plus difficilement qu’auparavant. Au moindre choc avec le décor, la vitesse chute brutalement. De même, s’aventurer sur du hors-piste sans turbo se révèle dangereux, car le kart ralentira fortement. Désormais, une connaissance irréprochable des circuits est nécessaire pour profiter des accélérateurs ou ne pas perdre de vitesse en restant le plus possible sur la piste.
La grande nouveauté est l’apparition d’un nouveau type de véhicule : les motos. Ces engins à 2 roues ne se pilotent pas de la même manière qu’un kart. Les dérapages sont plus prononcés mais le turbo qui en résulte est moins puissant. Les motos peuvent augmenter leur vitesse de pointe en réalisant une roue arrière et ainsi doubler les karts. En se plaçant dans la peau d’un motard, la manœuvrabilité est différente et l’on doit réapprendre à conduire. Une nouvelle façon d’appréhender Mario Kart.
Les modes de jeu :
Grand Prix : Vous sélectionnez une coupe de 4 courses puis vous défoncez vos adversaires pour arriver sur le podium. En fonction de vos résultats, vous débloquerez des véhicules, d’autres personnages et d’autres coupes.
Contre la montre : Avec 3 champignons turbos en poche, votre but est de pulvériser le record sur un circuit. Faire le meilleur temps en fait.
Course VS : Vous choisissez la ou les circuits que vous voulez, puis vous vous débrouillez pour terminer sur le podium. Quitte à faire les pires saloperies qui soient. En même temps, c’est le jeu. Ce mode ressemble au Grand Prix, sauf qu’il n’y a rien à débloquer, mais certains paramètres sont modifiables : possibilité de changer le nombre de courses, le type de bonus, jouer en équipe ou pas, etc.
Bataille : Dans ce mode, il n’est plus question de courir. Les arènes remplacent les circuits. Des concurrents sont enfermés dans une aire plus ou moins grande et se livrent bataille. Ce mode comprend 2 types d’affrontements : soit il faut éclater les ballons des adversaires, soit il faut ramasser le plus de pièces possible. Le premier type est source de bonnes tranches de rigolade. On peut y être très sadique, mais on peut également s’en prendre plein la tronche.
À côté de ces modes vient s’ajouter le multijoueurs. 4 personnes physiques peuvent s’agglutiner autour de la console. Et là, c’est l’éclate totale avec des soirées interminables. Les joueurs ont la possibilité de lancer des Course VS ou des Batailles. Lorsqu’il y a des filles, il est toujours difficile de lancer une bataille. Je ne sais pas pourquoi, mais elles préfèrent les Grands Prix. Toujours est-il qu’il est toujours bon d’en mettre plein la poire aux autres, et tout ça dans une bonne ambiance. Enfin, lorsque vos potes ne sont pas présents chez vous, il vous reste le multijoueurs en ligne, jusqu’à 12 joueurs. C’est la même chose, mais avec des adversaires plus coriaces. En effet, vous pouvez rencontrer des personnes du monde entier.
Technique :
Graphismes : Le monde de Mario Kart Wii présente un univers très coloré et mignon. Les lieux affichent de jolis environnements, pourtant le visuel ne change par réellement du Mario Kart Double Dash sur GameCube.
Animation : Les courses sont fluides et certaines rapides, même lors des parties multijoueurs sur internet. Par contre, de faibles ralentissements se montrent parfois lorsque 4 personnes s’affrontent sur la même console. Le phénomène est presque imperceptible.
Son : Les musiques présentent des thèmes remixés des jeux où figure Mario. Sympathique, mais sans plus. En revanche, les bruitages participent à l’ambiance délirante du titre. Amusants et mignons.
Jouabilité : Le jeu propose 4 configurations de manette : la Wiimote couplée avec le Nunchuck, la manette Classique, la manette GameCube, et le Wii Wheel. Avec ce dernier accessoire qui ressemble à un volant, les commandes sont imprécises. Les petits aiment cependant prendre le Wii Wheel. Par contre, si vous voulez briller dans une compétition, préférez les autres manettes qui répondent parfaitement aux sollicitations.
Durée de vie : Avec plus de 30 circuits (sans compter le mode miroir, ni les arènes), vous en aurez pour votre argent avant de voir le générique de fin. De plus, le jeu est plus difficile que ses ancêtres, d’une part à cause d’une conduite qui ne pardonne pas les erreurs, d’autre part parce que le hasard a beaucoup de poids. La victoire n’est jamais acquise, même si vous êtes à 1 mètre de la ligne d’arrivée. Les bonus très puissants renversent une situation en moins d’une seconde. D’ailleurs, il est très difficile de monter une stratégie, car garder longtemps des bonus est quasiment impossible. Trop d’attaques vous délestent de ce que vous avez durement gagné. Il vous arrive donc de crier souvent à l’injustice.
Un bon steak par jour :
Un dicton affirme que se taper de bonnes tranches de rigolade équivaut à perdre les calories contenues dans un steak. Alors, avant d’entamer une partie de Mario Kart Wii, prévoyez un bon gueuleton. Les affrontements en multijoueurs vous feront brûler des calories. Le jeu réussit à réunir les joueurs inconditionnels, comme les occasionnels, autour d’un même écran. Chacun a sa chance. Certains regretteront peut-être que la chance ou le hasard soient trop présents, bien plus que dans les épisodes antérieurs. Ils exploseront sans doute dans des crises de nerfs (bon, je sais, je suis mauvais perdant), mais 2 secondes plus tard, ils se moqueront des autres (chacun son tour). Comme ses ancêtres, ce Mario Kart Wii est prenant en multijoueurs. De plus, l’ensemble solo vous donnera du fil à retordre. Gagner un grand prix s’avère plus difficile qu’auparavant. Le jeu comporte 2 fois plus de courses que ses aïeux, alors il vous retiendra des dizaines et des dizaines d’heures.