Castlevania : The Adventure ReBirth (WiiWare) est un jeu vidéo Wii publié par Konamien 2010 .

  • 2010
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Castlevania : The Adventure ReBirth (WiiWare)

3.5/5 — Très bien par

J’ai acheté ma première console en 1990. À cette époque les éditeurs phares étaient Capcom et Konami. J’avais une préférence pour ce dernier. Les jeux de ces compagnies obtenaient généralement de bonnes appréciations dans les magazines spécialisés, ce qui me poussait à acheter leurs productions. J’ai donc été bercé par les séries de cette époque révolue et bénie. Particulièrement, j’affectionne la série Castlevania, principalement la première génération. Je suis immédiatement tombé sous le charme des premiers épisodes qui se cantonnaient au genre plates-formes et action. Leur ambiance gothique et leurs superbes musiques m’ont complètement hypnotisé.

D’après le titre Castlevania : The Adventure ReBirth, ce jeu WiiWare devrait faire référence à l’épisode Castlevania : The Adventure sur Game Boy et pourrait même en être un remake. Eh bien non, ce n’est pas un remake. De plus, cette production sur Wii ne contient que de très légères références à l’opus sur la portable monochrome. Le point commun essentiel entre les 2 versions réside dans l’amélioration de l’arme du héros, le fouet. Il a 3 niveaux de puissance : d’abord un court segment de cuir, puis une chaîne métallique et enfin, une chaîne qui lance une boule d’énergie. Ainsi la manière de jouer dans les 2 titres est similaire. Cependant ne vous inquiétez pas, le héros n’est pas aussi rigide que dans l’antédiluvien épisode sur Game Boy. Christopher, de son prénom, se dirige avec plus de souplesse qu’autrefois. Il se déplace légèrement plus rapidement et lorsqu’il saute, il est désormais possible de le diriger. Un bon point pour la maniabilité, qui faisait défaut au premier épisode sur monochrome.

Le volet sur Wii suit le déroulement des anciens épisodes de la série. Le chasseur de vampires parcourt le trajet habituel. Il débute son périple dans les jardins du château de Dracula, puis entre dans la demeure du comte. Ensuite il descend dans les souterrains et le cachot pour remonter par la tour de l’horloge et enfin affronter le seigneur du mal. Le joueur avance en terrain connu, sans grandes surprises pour le fan puisque le jeu puise ses idées dans l’ambiance et le bestiaire des épisodes pré-Symphony of the Night. Les niveaux linéaires mettent l’accent sur la plate-forme. Christopher monte ou descend les étages, saute sur les plates-formes, évite les pièges divers et variés (pics, précipices, etc.), tout en massacrant les créatures de l’ombre. Il affronte les squelettes, les chauves-souris, les irritantes têtes de Méduse et autres monstres d’outre-tombe qu’on a plaisir à réduire en miettes. Rien de nouveau en somme, que du classique.

Ce titre WiiWare retire tout le côté RPG ; il se concentre uniquement sur l’aspect action et plates-formes. De même, la partie exploration se réduit au minimum. Les niveaux sont linéaires, ils se résument simplement à rejoindre le boss puis à l’éliminer. Il existe bien quelques passages secrets ou secondaires, mais ils se rejoignent tous au final pour se conclure sur le même boss. Comme dans les premiers épisodes de la série, il n’y a pas de personnages ou d’objets spéciaux à débloquer, ni de niveau intermédiaire à parcourir. Votre but est simple : atteindre l’antre de Dracula et l’anéantir.

Les décors respectent le style gothique de la série puisqu’ils reprennent des idées des volets précédents. Comme ses ancêtres, Castlevania : The Adventure ReBirth est intégralement en 2D. Il propose des graphismes se rapprochant de ceux d’une Super Nintendo, avec un léger aspect pixélisé comme au bon vieux temps. Ils me semblent plus colorés qu’autrefois, donc moins lugubres. Quiconque ayant fait ses armes dans les épisodes 8 et 16 bits retrouvera ses marques. Idem du point de vue des musiques et bruitages ; on a un pincement au cœur en entendant des thèmes réarrangés. Un régal pour les nostalgiques de la première génération des Castlevania.

Ce Castlevania sur WiiWare titille clairement la corde nostalgique des joueurs, et risque de se cantonner uniquement aux vieux fans de la série. D’abord, son habillage s’inspire totalement des anciens épisodes, avec des graphismes 2D typiques de la belle époque 16 bits. Même chose au niveau de l’ambiance sonore, qui se rapproche du son chiptune (son synthétisé par le processeur dédié de la machine). Les musiques étant des réarrangements des airs typiques de la série, elles réveilleront immanquablement des souvenirs. L’expérience vidéoludique reprend également le style des premiers Catlevania plates-formes, en laissant de côté la partie RPG de Symphony of the Night. C’est bon de s’élancer à nouveau dans un Castlevania à l’ancienne, simple à prendre en main et épuré. Amoureux des aventures de la famille Belmont, j’ai été séduit par cette édition WiiWare. Cependant, j’ai tout de même un regret : la durée de vie bien trop courte du produit, notamment à cause des continues infinis. S’ils n’étaient pas gênants dans Gradius ReBirth et Contra ReBirth, car ces jeux ont une difficulté suffisamment corsée, leur présence dans ce Castlevania ruinent la durée de vie. En effet il peut se terminer en une journée, car la série n’est pas réputée pour être excessivement ardue. Le titre se destine pourtant aux vétérans qui ont terminé nombre de volets et qui connaissent par cœur les mécaniques de jeu. Alors pourquoi ne pas avoir renforcé la difficulté, puisque cet épisode WiiWare ne s’adresse pas aux débutants ? Dommage. Dommage également que le fouet ne soit pas aussi souple que dans Super Castlevania IV. Qu’il était jouissif d’éradiquer du monstre en les fouettant dans tous les sens. Cependant si l’arme de Christopher était aussi flexible, le jeu serait encore plus facile.

Castlevania : The Adventure ReBirth (WiiWare)