Vous avez aimé Mario ? Sachez que depuis Super Mario Land 2, Wario s’est taillé sa place dans l’univers Nintendo car plusieurs jeux lui ont été entièrement consacrés.
Le Virtual Boy ne déroge pas à la règle et c’est ainsi qu’en 1995, Nintendo édite ce jeu au Japon et aux Etats-Unis (la console n’est pas sortie en Europe). Cependant, faute de succès, le nom de Virtual Boy Wario Land n’a peut-être jamais effleuré vos oreilles. Et pourtant, vous n’imaginez pas à quel point vous ratez quelque chose.
Une histoire en or
Introduite par une séquence animée tout simplement magnifique, l’on découvre Wario en train de travailler … enfin de faire la sieste au bord d’un lac. Soudainement réveillé, il voit au loin une colonne d’individus défiler avec des trésors. Avide comme toujours, notre ami Wario se lance à leur poursuite pour finalement tomber nez à nez sur la porte d’un temple… fermé. C’est à ce moment là que le sol décide de s’effondrer en emportant Wario, l’anti-héros par excellence avec lui.
Comment appelle-ton un ascenceur en japonais ?
Réponse : en appuyant sur le bouton. Et aussi bête que cela pourra vous paraître, c’est exactement ce qu’il va falloir faire.
Vous vous souvenez que Wario a été entraîné dans une chute ? Et bien il va vous falloir remonter à la surface et ce, en passant par 14 niveaux dont 4 étant exclusivement réservés aux boss ; ce qui fait 10 niveaux dédiés à la galère.
Pour terminer un niveau, il suffit d’arriver jusqu’au bout. Jusque là normal. Mais sans la clé (qui est cachée dans le niveau), impossible de prendre l’ascenseur, celui là même qui vous mènera à l’étage supérieur. Et comme si ça ne suffisait pas, la porte du temple (après le 14° niveau donc) nécessite la possession de 10 reliques. 10 niveaux, 10 reliques … je vous laisse faire le rapprochement. Oui, vous avez bien compris, dans chaque niveau, en plus de sa clé, Wario (en fait vous ^^) devra trouver une relique, souvent très bien cachée dans des passages secrets bien vicieux). Sans ça, vous n’obtiendrez pas la vraie fin ;o)
Pas de problèmes, une fois tous les niveaux balayés, on peut toujours refaire les niveaux précédents pour y chercher la relique qu’on n’a pas trouvé ? Oui bien sûr. Seulement voilà, le déplacement n’est pas instantané. Ah…
Imaginez que vous êtes au niveau 5 et que vous souhaitiez refaire le niveau 2 pour trouver la relique. Il vous faudra refaire le jeu à l’envers : niveau 5, niveau 4, niveau 3 puis arpenter le niveau 2. Et à l’envers également les niveaux, en redescendant l’ascenseur !
Les niveaux
Ils sont faciles au début, difficiles à la fin. Entre ça, la difficulté augmente petit à petit, sans jamais y avoir de gouffre. Cependant, n’oublions pas que nous jouons sur un Virtual Boy du coup, les développeurs ont exploité les capacités de la machine : à savoir l’effet de profondeur.
Dans un jeu de plates-formes en 2D classique, il y a un plan de jeu unique sur lequel on se déplace (point A vers point B). Dans ce jeu, comme dans de nombreux jeux Virtual Boy d’ailleurs, il y a plusieurs plans de jeu ! Il y en a donc 2 de jouables (le premier plan, le plus proche de l’écran ; l’arrière-plan, tout au fond quoi). Il en existe un 3° sur lequel on ne peut marcher mais avec lequel il est possible d’interagir : collecte d’un objet lors du passage entre le premier et l’arrière-plan. Car il est bien sûr possible de se déplacer « en profondeur » à l’aide de sautoirs répartis dans le niveau. Les niveaux jouent très bien de ce mécanisme car pour atteindre certaines parties du premier plan, il faudra parfois passer des portes en arrière-plan, casser des murs et au hasard, récupérer une relique qui était cachée dans le coin.
D’ailleurs, en parlant de casser les murs, certaines parties du décor sont destructibles… et oui, on ne change pas une recette qui marche. Et là, il y a quand même quelques conditions à respecter.
Les transformations de Wario
En tant qu’alter-ego maléfique de Mario, Wario peut aussi se transformer. Enfin, oui et non car il porte des casques qui lui confèrent différents pouvoirs.
Wario petit
C’est l’état larvaire. Si vous vous faites toucher : vous perdez une vie et recommencez le niveau. En plus de ça, vous êtes complètement naze et incapable de briser le moindre rocher ni même de pratiquer votre attaque brutale (un bon coup d’épaule).
Pour l’obtenir : vous faire toucher. ^^
Wario normal
C’est déjà un peu mieux car vous avez votre apparence normale, à savoir grande. Vous pouvez détruire la plupart des blocs à part les plus résistants. Votre coup d’épaule se fait sur une courte distance.
Pour l’obtenir : uniquement quand vous êtes petit, avec un oignon (dédicace à Julie ^^).
Wario Taureau
Evolution « logique » de la forme normale, ce Wario porte un casque de viking et est capable de détruire tous les murs, plafonds et sols destructibles. En plus d’un coup d’épaule bien plus long, il gagne une attaque : l’attaque au sol.
Pour l’obtenir : à tout moment avec un item « casque viking » (sauf si forme plus puissante) ou bien en mangeant un oignon en étant Wario normal.
Wario Dragon
Forme plus puissante que le Wario Taureau, celle-ci permet de cracher des flammes pendant un certain laps de temps. Ces flammes détruisent tous les blocs, y compris sous l’eau, et transforment vos ennemis en pièces d’or.
Pour l’obtenir : à tout moment en prenant un flacon de feu.
Wario Rapace
Bien que ne crachant pas de flammes, cette transformation permet de donner de puissants coups d’épaules et surtout, de voler sur une certaine distance.
Pour l’obtenir : à tout moment en prenant une jarre oiseau.
Wario, Roi des dragons
Evolution ultime, on possède tous les avantages de toutes les transformations : coup d’épaule surpuissant, attaque au sol, flammes en tir façon « missile » et vol sur longue distance. Le pied !
Pour l’obtenir : en prenant un flacon dragon lorsque vous êtes en oiseau ou bien inversement, en prenant une jarre oiseau en étant dragon.
Petit plus excellent : les items (jarre etc.) ne disparaissent pas avec le temps ! Vous pouvez ainsi revenir en arrière et les récupérer si jamais vous êtes blessé(e) un peu plus loin dans le niveau.
Boss et fins de niveaux
Avec Wario, toute occasion est bonne pour s’enrichir ! C’est pour cela qu’entre chaque niveau existe un étage intermédiaire avec 2 jeux bonus qui vous permettront soit de gagner de l’argent, soit des coeurs (au bout de 100 coeurs on gagne une vie).
Le jeu de sous
3 niveaux de « chance » et au passage, chacun a un coefficient multiplicateur différent. Le niveau le plus facile est le moins cher mais rapporte le moins. Pour 100 pièces le coefficient multiplicateur est de 3. En gros, après avoir donné 100 pièces, vous avez une chance sur 3 de tomber sur le sac d’argent. Si vous le trouvez, la somme d’argent collectée dans le niveau est multipliée par 3. Le dernier niveau de « difficulté » vous en coûtera 300 piécettes mais multipliera par 5 votre cagnotte. En 2 coups, vous ramassez 999 pièces, un perfect.
Le jeu des coeurs
Toujours échelonné sur 3 niveaux de difficulté, celui-ci est un jeu d’agilité qui se joue sur 2 plans. Entre ces 2 plans défile une corde à l’horizontale. Sur cette dernière défilent des objets : chauves-souris (vous font perdre des coeurs), des coeurs (petits et gros) ainsi que des diamants (une vie).
Ces jeux ne sont pas obligatoires mais sont bien pratiques pour s’en mettre plein les poches … et oui, la vraie fin dépend également du montant pécunier accumulé tout au long du jeu.
Petit détail marrant : une taupe semble être la gérante de ces 2 mini-jeux. Vous la retrouverez soit en train de mater la télé lors de la sélection des jeux soit en train de passer le balais dans un des mini-jeux. Ca sert à rien mais c’est marrant. ^^
Enfin, les boss. Avant de les affronter Wario doit détruire le « gardien » du boss, un petit robot bien casse-pied qui n’a pour seul but que de vous faire perdre votre transformation (histoire que le boss soit encore plus dur à combattre).
Les boss ne sont pas difficiles en eux-même et tout comme les niveaux, ils seront de plus en plus difficiles. La difficulté principale consiste à trouver le point faible ou la manipulation qui le rendra vulnérable. Et mieux que les niveaux, ils exploitent à mort les profondeurs de l’écran pour se déplacer ou vous attaquer.
Une fois vaincus, ils vous délivreront une clé - plus imposante que celles à trouver dans les niveaux ordinaires - ouvrant l’ascenseur faisant la jointure avec le niveau suivant.
Conclusion
Que retenir du jeu au final ?
Tout simplement qu’il est incroyablement riche, tant au point de vue du gameplay que de l’exploration des niveaux, loin d’être linéaire (surtout grâce au basculement entre les 2 plans du jeu).
Bourré d’humour et d’animations rigolotes, les niveaux sont énormément variés et on ne recroise que rarement les mêmes ennemis, eux aussi alternant parfois entre les différents plans !
Graphiquement parlant, il n’en reste pas moins très attrayant avec des sprites fidèles à ce que l’on connaît sur Game Boy et Game Boy Advance. Et dire qu’en 10 ans il n’a pas pris une ride le coquin…
Les musiques ne sont pas non plus en reste puisqu’elles sont rythmées, animées et collent totalement à l’ambiance des niveaux.
En clair, je n’hésiterai pas une seconde à placer ce Wario comme étant le meilleur épisode de toute la série, meilleur encore que l’épisode sur Game Boy Advance !
Et pour parfaite le tout, le jeu dispose de 3 sauvegardes, comme ça vous pouvez jouer (seul ou à plusieurs) jusqu’à 3 parties indépendamment les unes des autres.
Petit bémol (il en faut bien un) : le jeu se plie facilement en 6h en prenant son temps. Mais après coup, en ayant la bonne fin (toutes les reliques en particulier), votre partie passera au niveau de difficulté supérieur. Il faut bien évidemment se refarcir tout le jeu mais les boss sont plus coriaces, les ennemis également mais aussi, les niveaux sont parsemés de pics et autres blocs piquants dans les endroits les plus sensibles et prompts à la faute.
Wario, un jeu qu’il est bon !