Quand Mario et ses amis font du sport
Au départ simple jeu de plates-formes, Mario s’est adapté à toutes les sauces et on attend encore la première simulation de plombier ! Ainsi on a eu droit à divers jeux mettant en scène l’homme à la casquette rouge : Mario Tennis, Mario Golf, Mario Kart, Docteur Mario, Mario Party etc.
Tout est question de raquette
Lors du lancement du Virtual Boy, console tristement inconnue, Mario’s Tennis se trouvait dans les bacs.
Le jeu suit les règles classiques du tennis (en tous cas, celles en place en 1995) exceptées concernant les sets gagnants (une histoire de meilleur set).
Le jeu se joue en simple ou en double, contre 2 adversaires et avec un coéquipier piloté par l’intelligence artificielle.
Dans les deux cas, après avoir choisi le mode de jeu, un écran vous invite à choisir le type de partie (simple ou championnat), le nombre de sets joués (1 ou 3), la difficulté (facile, normal ou difficile). Le dernier réglage concerne le personnage jouable.
Les joueurs disponibles sont au nombre de 7 : Mario, Luigi, princesse Peach, Yoshi, Toad, Koopa et Donkey Kong Junior.
Wario et Rush (le chien mécanique de Megaman) sont à débloquer après avoir terminé le jeu 5 fois en mode solo avec 3 ou 4 personnages.
Mario’s Tennis a été bien pensé car chacun des caractères sélectionnables a un comportement et des aptitudes différentes : puissance, rapidité de déplacement, taille de raquette et, quand c’est l’ordinateur qui s’en charge, un style de jeu propre (offensif, près du filet, en fond de cours etc.).
La première chose qui frappe lorsqu’on y joue : la réalisation. Elle est particulièrement bluffante avec l’impression de profondeur. Tandis que vous distinguez plus que clairement votre personnage au premier plan, on peut observer son adversaire de l’autre côté du terrain.
Autre constat immédiat : la taille des sprites et les animations travaillées des personnages. A vous les animations de joie ou de tristesse. Il y en a même une spéciale lorsque vous mettez une balle à l’adversaire sur un smash !
Les mouvements, justement parlons-en.
Outre le classique coup droit, vous disposez également du tir lobé, de l’amorti (automatique lorsque vous êtes au filet) et du smash (automatique lorsqu’une balle passe au dessus de votre perso). Si la balle passe loin à côté mais malgré tout pas si loin que ça, il arrive même que votre personnage plonge pour taper la balle.
Tout ceci apporte une dimension tactique au jeu : taper ne suffit pas; il faut également utiliser votre tête et profiter des erreurs de l’adversaire.
Et plus le niveau est élevé, plus celui-ci est malin, rapide et fourbe. Ce n’est pas pour rien que c’est votre adversaire ;)
Balle de match
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Mario’s Tennis pour Virtual Boy est une très bonne réalisation, bien pensée, amusante, technique mais sans trop : bref un jeu pour tous.
Un petit bémol cependant : le championnat n’apporte pas grand chose de plus à part une succession de matches contre des adversaire que vous n’aurez pas choisi. A part le côté challenge, ce mode n’apporte rien de plus et c’est bien dommage.
Graphiquement parlant, le jeu exploite au mieux les capacités de la 32bits : immersion en 3D très réussie, décors soignés et utilisant comme il se doit les nuances de rouge, animations collant parfaitement à l’univers de Mario et des personnages aux bouilles convaincantes.
La musique n’est pas en reste puisque plusieurs thèmes sont là pour vous accompagner tout au long du jeu. Elles changent à la fin de chaque manche mais peuvent toutefois paraître répétitives à la longue. Cela dit, les thèmes musicaux sont agréables et travaillés. Plus qu’un simple bruit de fond donc.
La maniabilité est également réussie, Nintendo oblige. Le gameplay n’était pas à négliger dans la mesure où ce jeu nécessite adresse et doigté, surtout en mode difficile où la moindre erreur vous sera fatale.
La durée de vie du jeu est assez conséquente pour justifier l’achat du jeu, ou le téléchargement de la rom (qui ne tourne cependant pas sur émulateur). Y rejouer ne pose aucun problème car c’est à chaque fois un nouveau défi qui recommence !