Battle Ace est un jeu vidéo SuperGrafx publié par Hudson Soften 1989 .

  • 1989
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Battle Ace

2/5 — Presque bien par

Battle Ace est le premier jeu sorti sur Supergraph’X, à vrai dire c’est celui livré avec la console. On ne saurait donc être trop exigeant avec ce qui est, des aveux même de Hudson Soft, plus une démonstration des capacités de la machine qu’autre chose. Mais là où Nintendo fera plus tard un tour de maestria avec F-Zero sur Super Nintendo, ce n’est pas vraiment le cas de ce jeu. Je vous ai prévenu d’emblée, Battle Ace n’est pas un chef d’œuvre.

G-Loc, les nausées en moins !

À la vue de la capture d’écran, tout fanatique de Sega ne manquera pas de faire le rapprochement avec un hit d’arcade de la firme au hérisson bleu : G-Loc (un titre qui s’était particulièrement fait connaître par son exploitation du R-360, système sur vérins hydrauliques permettant des rotations sur 360° : le truc idéal pour perdre les clefs de la voiture et accessoirement saloper la moquette avec le cassoulet du midi ;o) ) ou encore l’ancestral Top Gun sur NES. Battle Ace est en effet dans cette lignée, un shoot ‘em up en 3D. Assis à l’intérieur du cockpit, les déplacements influent à la fois sur les déplacements de votre appareil et sur ceux du curseur de visée. Tout comme dans Afterburner, il est possible d’effectuer un roulis en appuyant dans une direction de l’axe horizontal puis dans l’autre. Cela est particulièrement utile pour éviter les salves de missiles venant de l’arrière, et qui sont signalées de manière sonore.

Mais où sont passés les bonus !?

Pour shooter les appareils ennemis, au passage assez peu variés, le joueur comptera essentiellement sur les mitrailleuses qui équipent son vaisseau. Mieux vaut configurer le pad sous Magic Engine avec un autofire car sinon, votre pouce va subir une séance de musculation pour le moins éprouvante ! Deux missiles à tête chercheuse permettant de se défaire d’une mauvaise situation sont également disponibles et… c’est tout. Pas d’armes supplémentaires, pas de bonus…

Votre périple vous mènera à travers sept niveaux bondés d’ennemis et se clôturant chacun par un boss plus coriace que ses congénères. On note l’effort très appréciable des développeurs de varier le plus possible l’action d’un jeu appartenant à un genre souvent répétitif. Si la présence du cycle jour/nuit est assez anecdotique, l’alternance de séquences se résumant à casser du méchant avec d’autres consistant à éviter des obstacles (nuage d’astéroïdes…) diversifie agréablement le déroulement du jeu.

Le Mode 7 avant le Mode 7

Techniquement, Battle Ace fait essentiellement la démonstration des possibilités de zoom dont est capable la console : les sprites arrivent vers vous selon la même technique que le Mode 7 de la Super Nintendo, en moins bien est-il besoin de le préciser. ;) Cet effet sera présent plus tard dans l’excellentissime Aldynes, et de meilleure façon (mais il faut dire que les développeurs maîtrisaient bien mieux la console). En tout cas, c’est très rapide et très fluide, les ennemis arrivent de partout, ce qui permet une action soutenue. Graphiquement par contre, on ne peut pas dire que Battle Ace va vous éberluer : les décors sont extrêmement dénudés et peu colorés, ce qui les rend assez répétitifs. Les musiques, assez peu travaillées, ne resteront pas dans les mémoires. Elles se contentent de supporter l’action, mais sans plus. Les commandes, simplistes, répondent au doigt et à l’œil et le jeu dispose d’une durée de vie très convenable.

Battle Ace est sans aucun doute le moins bon jeu de la Supergraph’X, mais on gardera en mémoire le fait qu’il en est aussi le premier. La faiblesse de la réalisation et le manque d’armes disponibles nuisent énormément à ce titre pourtant doté d’une action soutenue et d’un gameplay équilibré. Très moyen donc…

Battle Ace