Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden est un jeu vidéo Super NES publié par Namcoen 1995 .

  • 1995
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden

0.5/5 — Nul !! par

Eh bien voilà. Après tant de péripéties, tant de jeux Super NES parcourus, tant de turpitudes, il est temps pour moi de quitter cette section du Projet VEDA. C’est triste, mes chers amis, mais… eh ! EH ! Restez là, bande de nases, j’ai pas fini ! Alors vous, les pots de départ, vous bouffez les petits fours et vous restez pas écouter le discours, c’est ça ? Ingrats ! Je me suis saigné à blanc pendant des semaines pour vous pourrir de tests, et c’est comme ça que vous me remerciez ? Eh bien puisque c’est ça je vous laisse avec ce jeu bien faisandé, na !

YUU YUU ? OUI, C’EST MOI.

Pour ceux qui l’ignorent (n’ayez pas honte, j’étais comme vous avant ce test), Yuu Yuu Hakusho est au départ un manga. N’en attendez donc pas une grande histoire, les deux étant en général incompatibles.

En l’occurrence, celle qui nous intéresse aujourd’hui nous conte les mésaventures d’un certain Yusuke Urameshi, adolescent rebelle qui se retrouve dans une situation plus ou moins gênante, puisqu’il est mort. Qui plus est, il est mort en sauvant un gamin qui, de toute façon, aurait miraculeusement survécu même s’il n’était pas intervenu. Du coup, les autorités de l’après-vie sont vachement emmerdées et ne savent pas quoi faire de Yusuke.

Elles lui proposent donc un deal : il revient à la vie en tant qu’inspecteur du royaume des morts, et il retrouve trois démons qui ont volé chacun un artefact super trop bien. Pour cela, il est aidé de la passeuse d’âmes Botan, de son pote Kuwabara et d’Enma Junior, fils du roi des morts.

KI QU’A DU CACA KAKI COLLÉ AU CUL-CUL ?

Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden est un beat ‘em up en deux dimensions. L’amateur du genre, sevré aux Street Fighter et autres Fatal Fury, pourrait me rire au nez lorsque j’affirme une telle chose, mais s’il fait bien attention, il remarquera que j’ai raison.

Le titre de Namco propose de nombreux modes de jeu : une aventure solo consistant à battre les adversaires l’un après l’autre en suivant l’histoire, un mode non-scénarisé qui propose des affrontements aléatoires, un mode versus pour jouer à deux (à condition bien entendu de trouver quelqu’un acceptant de prendre part à cette pantalonnade), un tournoi, un mode par équipes et un entraînement. Grosso modo ce qu’on pouvait trouver dans un Super Street Fighter II à l’époque, quoi.

Simple rappel de quelques conventions. Les combats se déroulent en deux rounds gagnants (donc trois reprises maximum si chacun en remporte une), chronométrés, durant lesquels vous pourrez l’emporter soit en vidant la jauge de vie de l’adversaire avant qu’il n’en fasse de même, soit en ayant plus de vie que lui à la fin du temps imparti.

Le jeu se pratique à quatre boutons, deux d’entre eux étant dévolus aux coups de poing (faibles et forts) et deux aux coups de pied (idem). La croix directionnelle permet de se déplacer latéralement, de sauter (en appuyant vers le haut) et de s’accroupir.

Et c’est en combinant astucieusement pression sur les touches et inclinaisons de la croix que vous réaliserez vos projections, enchaînements et coups spéciaux. En outre, vous disposez d’une jauge de Ki. Une fois cette dernière complètement remplie (il suffit de maintenir appuyée n’importe quelle touche d’attaque), vous pourrez déclencher un Desperate Move, attaque spéciale dévastatrice nécessitant des manipulations complexes, une bonne dose de patience, un chouïa de bol et juste ce qu’il faut de croyance en une divinité quelconque, que vous aurez choisie au préalable.

Toujours dans la colonne « j’ai tout piqué aux autres beat ‘em up », Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden propose d’achever l’adversaire au moyen d’une attaque fatale, calquée sur les Fatalities de Mortal Kombat mais l’aspect gore en moins. Enfin, notez qu’à côté de votre nom (c’est écrit en japonais mais je parierais mon slip sale contre un kilo de patates qu’il s’agit de votre nom) se situe une troisième jauge, rose, symbolisant votre concentration, si je puis dire. Concrètement, elle se remplit à mesure que vous bloquez les coups adverses, et si elle est pleine vous vous retrouvez assommé : votre avatar ne réagit plus à vos injonctions et l’opposant a donc toute latitude pour vous latter les testicules comme bon lui semble.

ON CONNAIT LA CHANSON

À vrai dire, j’aurais pu vous parler de n’importe quel jeu Yuu Yuu Hakusho, il y’en a une tartine sur Super NES. Si j’ai choisi de tester celui-là en particulier, c’est parce qu’il est excessivement mauvais, et que cela me manquait de cracher sur un jeu.

En tant que version Finale, on aurait pu s’attendre à quelque chose d’abouti, de marquant. Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden est marquant, certes, mais pas dans le sens où on l’attendait. Visuellement par exemple, le titre de Namco semble avoir été dessiné… Vous savez, comme si un de ces gars hémiplégiques qui peignent avec leurs pieds avait tenté de faire la même chose avec un logiciel de dessin basique, genre Paint. L’autre jour, j’ai vu un dessin de ma nièce (elle a cinq ans) et je me suis dit que si elle était née quinze ans plus tôt, 1) elle aurait peu de différence d’âge avec sa mère et 2) elle aurait pu faire carrière chez Namco à l’époque.

Et puis en y réfléchissant je me suis posé la question : est-ce que c’est la faute du chimpanzé qu’ils ont engagé en tant que graphiste, ou est-ce que le manga était déjà dessiné comme ça ? Parce que si ça se trouve, c’est juste pour respecter l’œuvre que les gens de chez Namco nous ont pondu un titre aussi repoussant, avec ses personnages minuscules et tous semblables, ses couleurs d’enterrement de gardien de prison et ses décors made in Roumanie.

C’est aussi peut-être pour nous rappeler que le jeu est tiré d’une BD, donc d’un médium statique, que Namco a décidé que les animations seraient aussi hachées qu’un lépreux guitariste et aussi lentes qu’une tortue luth sous Valium, allez savoir. Par contre, quant à savoir pourquoi ils ont décidé que la bande-son serait uniquement constituée de bruits stridents comme un eunuque que l’on nettoierait à la râpe à fromage, là je n’ai pas d’explication.

Toujours est-il qu’en plus d’être repoussant, Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden est aussi honteusement plagié sur les grands (et les moins grands) de ce petit monde qu’est celui du beat ‘em up. Un peu comme si Capcom, SNK et Sculptured Software avaient copulé ensemble et accouché à trois d’un seul et même jeu. Et comme souvent, la reprise est moins que la somme des idées copiées, si bien que le résultat est assez catastrophique.

Je pourrais donc sans trop me fouler conclure sur un commentaire assassin, mais j’aurais peur que, au vu de votre bêtise crasse, vous ne preniez cela comme une invitation à tester le jeu malgré tout. Non, Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden n’est même pas un nanar marrant cinq minutes, c’est juste un navet, et c’est d’autant plus grave qu’il s’agissait, à l’époque et au Japon, d’une licence forte traitée par un grand du jeu vidéo.

Yuu Yuu Hakusho Final : Makai Saikyou Retsuden