Ys IV : Mask of the Sun est un jeu vidéo Super NES publié par Tonkin Houseen 1993 .

  • 1993
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Ys IV : Mask of the Sun

2.5/5 — Moyen par

Dans la catégorie « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? », la série des Ys se pose là. Pour vous expliquer, il n’y a que sept épisodes, mais il y a dix Ys différents. Pourquoi ? Parce que certains remakes portent un autre nom que l’original, mais dans le cas du quatrième épisode, c’est un peu plus compliqué.

Pour une sombre histoire de licence, la série de Falcom a débarqué à la fois sur PC Engine et sur Super Famicom, mais chaque épisode est réalisé par un développeur différent, et n’a rien à voir avec l’autre. Bilan : sur PC Engine sort Ys IV - The Dawn of Ys, réalisé par Hudson Soft, pendant que la Super Famicom hérite de Ys IV - Mask of the Sun, réalisé par Tonkin House. Ça va, ça suit ?

I’LL SEND AN S.O.S. TO THE WORLD

Tant mieux, parce que ce n’est toujours pas fini. Figurez-vous que si la version PCE de Ys IV ne rentre pas dans la chronologie officielle de la saga, la version Super NES s’y intègre, mais pas à la place qu’elle devrait occuper ! Je veux dire normalement, quatre, c’est situé entre trois et cinq, non ? Eh bien là, non.

Ys IV : Mask of the Sun se situe chronologiquement après le II et avant le III, oui m’sieurs-dames ! Adol (le rouquin puceau héros des deux premiers épisodes) est revenu d’Ys. Mais à peine a-t-il foutu les pieds dans sa ville natale de Minea qu’il reçoit un message dans une bouteille, en provenance de la lointaine contrée de Celceta. Pas le temps d’enfiler un nouveau calecif, Adol repart en quête…

MORE LONELINESS THAN ANY MAN COULD BEAR

Les deux premiers épisodes d’Ys étaient vus de dessus, tandis que le troisième volet rompait avec la tradition et proposait un monde vu de profil. Le quatrième opus officiel de la saga renoue avec ses aînés : il s’agit donc d’un action-RPG vu de dessus.

En tant que RPG d’action, Ys IV ne vous demande que de diriger Adol. Le héros sera seul du début à la fin, et prendra part à des combats contre des adversaires directement visibles sur l’écran d’exploration. À chaque ennemi vaincu, Adol gagne des points d’expérience, qui lui permettent de grimper des niveaux d’expérience, et par conséquent d’augmenter ses statistiques de force et défense. Cependant, plus vous serez à un niveau élevé, moins vous gagnerez de vie.

Les combats se déroulent de manière pour le moins brutale. Aucune stratégie dans la série des Ys : c’est en fonçant sur l’adversaire que vous le frapperez, et le mieux sera encore de l’attaquer de dos ou par les côtés ! Plutôt primitif, n’est-ce pas ? Si bien que ce quatrième volet apporte quelques subtilités. Ainsi vous vous servirez également des boutons Y et X, respectivement pour utiliser un objet de votre inventaire ou une attaque magique.

On notera tout de même qu’Adol est du genre butor, et cela se retrouve même lors des phases de dialogue puisque pour parler à quelqu’un, il faut… lui rentrer dedans ! Bon, moi je suis pas contre lorsqu’il s’agit de la jolie aubergiste, mais c’est plus gênant en ce qui concerne le gros forgeron qui pue de sous les bras.

Notez enfin qu’Adol est capable de se régénérer petit à petit, de plusieurs manières différentes. En utilisant un objet de soin ou en dormant bien entendu, mais aussi simplement en restant sans bouger dans son coin. Attention toutefois : inutile de poireauter dans un coin de donjon puisque ce sont les seuls endroits où le rouquin est incapable de se soigner.

SEEMS I’M NOT ALONE IN BEING ALONE

Premièrement, je souhaite adresser un carton rouge à Generation IX. Et croyez-moi, c’est assez rare quand je crache dans la soupe. Mais là vous pouvez constater par vous-mêmes, en regardant les images qui accompagnent ce test, que le patch de traduction est inachevé et, en l’état des choses, le scénario reste absolument incompréhensible.

En matière de visuels, ce n’est pas la panacée non plus. Ys IV a beau être un jeu Super Famicom, la qualité graphique n’est vraiment pas au rendez-vous. Les sprites sont petits et moches, les décors tristes et vides, et l’aventure dans son ensemble n’est donc pas vraiment emballante. Reste une bande-son à peu près potable, à condition de ne pas être allergique aux sonorités 16 bits.

Quant au jeu en lui-même, disons que Ys IV ne bouleversera pas les amateurs de la saga. Les néophytes pourraient par contre se montrer désappointés vis-à-vis d’un système de jeu bien bourrin, et par là même rapidement lassant. La difficulté n’est par contre pas aussi élevée que lors des précédentes itérations.

Mais est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Ben pas sûr. Moi en tout cas, si j’étais vous, je m’attarderais plus longtemps sur la mouture PC Engine, plus libre mais plus sympa. Et si vous cherchez un chouette épisode sur Super NES, attardez-vous plus volontiers sur le cinquième opus, dont je vous parlerai incessamment sous pneu.

Ys IV : Mask of the Sun