Les développeurs des jeux sous licence Simpsons aiment décidément beaucoup obéir à tout ce qui leur passe par la tête, même (et surtout) si ça n’a aucun sens ! Après l’univers délirant des rêves de Bart dans le moyen Bart’s Nightmare, voici le garnement plongé dans une autre fournée de concepts détraqués dans le tout aussi moyen Virtual Bart. Lors de la fête des sciences de l’école élémentaire de Springfield, Bart s’introduit dans le dispositif de réalité virtuelle conçu par Martin dans l’espoir de le saboter. Mal lui en prend car la machine le projette dans une série d’univers farfelus qu’il devra dominer s’il espère revoir un jour le monde réel. Attaché sur une sorte de roue de la fortune perverse, Bart va devoir franchir six épreuves dans un ordre aléatoire. Notez que si vous n’êtes guère patient, un mode entraînement vous permet de les découvrir une par une dans l’ordre de votre choix.
Parmi ces six épreuves, trois sont des jeux de plates-formes relativement classiques. Dans la première, Bart est un dinosaure vivant dans un univers préhistorique. Entre prédateurs carnivores, mastodontes cornus et ptérodactyles en goguette, le sauropode Bart devra également éviter les divers cataclysmes naturels (avalanche, éruption volcanique,…) et éviter la tribu Simpson, régressée à un stade néanderthalien pour l’occasion. Le second jeu met en scène bébé Bart, bien décidé à s’échapper de la maison familiale. Titubant sur ses petites jambes, le nourrisson devra bondir de branche en branche, éviter les oiseaux et les écureuils, et collecter divers bonus. Dans le troisième jeu, c’est un cochon-Bart qui explore un abattoir, utilise les tapis roulant en évitant les machines à faire de la saucisse, fuit les bouchers et délivre tous ses frères porcins.
Les trois autres épreuves sont plus originales. Dans la première, Bart est dans le toboggan du parc aquatique et glisse en évitant requins, enfants, mines et conduits bouchés par un Homer qui a présumé de son tour de taille. Deuxième épreuve : Bart doit gâcher la photo de classe en bombardant de tomates tous ses camarades avant qu’ils n’atteignent la porte de l’école. Le dernier jeu met en scène Mad Bart et sa moto dans un Springfield post-apocalyptique pour une parodie de Road Rash. Les petits voyous de l’école juchés sur des Harleys et des Quads tentent d’empêcher Bart de rallier la ville, et ce dernier se défend à coup de barre à mine et de ballons remplis d’eau.
Réalisation technique :
Comme toujours avec les jeux Simpsons, le style graphique hyper coloré de la série fait un peu oublier la pauvreté de la réalisation. Les graphismes ne sont en effet pas terribles, avec des traits assez grossiers mais l’esprit de la série de Matt Groening reste bon gré mal gré respecté. Le reste de la réalisation est malheureusement tout aussi médiocre. Les jeux de plates-formes, sans être vraiment passionnants, restent tout juste potables, mais on n’échappe pas à des clignotements épouvantables et à une maniabilité franchement mauvaise dans les trois cas de figure. Pour les autres épreuves, cela dépend : le jeu de lancer de tomates est sans prétention et finalement plutôt plaisant. Les deux autres, s’ils tablent eux aussi sur une sympathique idée, sont beaucoup moins convaincants : la maniabilité est très mauvaise dans les deux cas, et le mode 7 est mal exploité. Seul bon point : des musiques plutôt amusantes et des voix digits tirées de la série de très bonne facture.
En bref : 7,5/20
Les épreuves sont bien imaginées et les clins d’œil à la série et à ses personnages sont très nombreux. Virtual Bart est un soft qu’on prend beaucoup de plaisir à découvrir…mais guère de plaisir à pratiquer. Mal fichu techniquement, pénible à contrôler, ses rares séquences plaisantes sont noyées dans une masse de moments pénibles, où on s’énerve plus qu’on ne s’amuse. Et puis, six épreuves, c’est tout de même vraiment très peu. A découvrir pour la forme, mais n’en attendez rien d’autre qu’une petite exhibition de « Simpsoneries ».