Universal Soldier est un jeu vidéo Super NES publié par Ballisticen 1992 .

  • 1992
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Universal Soldier

1.5/5 — Bof… par

Le film :

Avant d’être un jeu, Universal Soldier est un film avec Jean-Claude Van Damme qui incarne le bon gentil et Dolph Lundgren (vu dans Scorpion Rouge) qui joue le mauvais méchant. Les Universal Soldiers sont des anciens militaires morts puis ressuscités, leur constitution biologique étant par la même occasion modifiée pour en faire des surhommes aux capacités physiques impressionnantes. Une jeune journaliste enquêtant sur cette organisation pas très légale ni morale est vite menacée de mort. Les Universal Soldiers sont envoyés à ses trousses pour l’éliminer car les dirigeants pensent que ses actions sont néfastes pour leur avenir. Un de ces soldats spéciaux, Luc Deveraux (alias Jean-Claude Van Damme) se lève contre tous et va se battre pour sauver son futur.

Le jeu :

Voilà pour l’histoire du film, passons maintenant au jeu vidéo. Donc si vous avez suivi jusque là (ou si vous n’êtes pas parti avant), vous vous doutez que le héros de notre aventure est Luc. Il faut le préciser car ça ne se voit pas du tout ; le personnage du jeu ne ressemblant pas du tout à J.V.C., déjà ça commence mal. En fait dans le jeu, il n’y a que le titre, plus 2 ou 3 ennemis qui sont en rapport avec le film, le reste est issu de Turrican 2 sorti sur Amiga. Pour ainsi dire, un niveau sur 2 est la copie conforme d’un niveau de Turrican 2 . Ceux qui connaissent Turrican et/ou le film, se doutent que Universal Soldier (le jeu) ne vas pas faire dans la finesse. Ca va être de l’action pure et dure et ça va canarder de partout.

Au cœur de l’action :

Commençons par le commencement, c’est-à-dire par l’intro. Ah, il n’y en a pas ! Donc, passons directement au premier niveau. Il se situe dans la jungle, rien à voir avec le film ni avec l’ambiance de Turrican. Les ennemis principaux sont des universal soldiers en rapport avec le film et des insectes volants en rapport avec Turrican 2. Le tout se mélangeant plutôt mal. Le niveau est très court et heureusement pour nous car il est très moche, avec des ennemis ridicules et sans âme. On se croirait sur une 8 bits tellement les graphismes sont fins et colorés.

Voilà, ça y est, on a passé le premier niveau et on découvre maintenant le…. deuxième. C’est la copie conforme du premier niveau de Turrican 2. Enfin bon, c’est vite dit, car côté graphisme c’est pas ça non plus. C’est retour en arrière de 10 ans, un voyage gratuit vers la NES. Les développeurs n’ont même pas fait un copier-coller du jeu Amiga vers la Super NES. Ils se sont dit : quitte à faire un jeu pourri, perdons du temps à détruire la version Amiga. Le mieux est quand vous découvrirez le Boss de ce niveau. Il s’agit de Andrew Scott (alias Dolph Lundgren) qui est 2 fois plus grand que vous (normal pour un humain !) et en plus est aussi 2 fois plus laid que vous. (En écrivant « vous », je parle du héros, je précise pour qu’il n’y ait pas de confusion). Les programmeurs auraient voulu faire un Boss plus moche et ridicule qu’ils n’auraient pas réussi, me direz-vous. (Ce coup-ci en écrivant « vous », je parle de vous. Oui, oui, toi le lecteur devant ton écran). Eh bien si, ils ont réussi, les Boss suivants sont encore pires.

Donc voilà, après avoir vaincu le Boss il ne vous reste que quelques mètres pour atteindre le troisième niveau. C’est reparti comme à la bonne franquette, c’est un niveau inédit sans aucun rapport avec le film, ni avec Turrican, c’est encore plus moche qu’auparavant. Je vous fais grâce de la suite car c’est du même acabit.

Ils se foutent de nous :

Comme vous l’avez sûrement ressenti, je n’affectionne pas particulièrement ce jeu. Les graphismes sont indignes d’une Super NES et la musique c’est la même chose.

Tout le long du jeu on croirait que le musicien n’appuie que sur 3 ou 4 touches d’un synthétiseur à 2 balles. Le son est équivalent à celui d’un Game & Watch, même la GameBoy fait mieux. Les bruitages sont encore pires, ça crache la plupart du temps. Quand vous utilisez le tir multiple le son correspond au bruit d’une personne qui hurle dans un micro en mettant l’ampli à saturation, c’est immonde en clair. Le bounce est l’arme qui rebondit sur les parois, même sur celles de l’écran, alors dès que vous lancez un tir ça rebondit de partout avec un doux bruit horrible : boum, boum, boum. Ça devient un vrai capharnaüm et on ne s’entend plus dans tout ce boucan.

L’animation connaît aussi quelques défauts. Il apparaît assez souvent des ralentissements quand il y a beaucoup de sprites à l’écran, vous me direz que c’est normal. Je vous répondrai que non car les mêmes passages dans Turrican 2 ne souffrent pas de ce problème.

La maniabilité est le seul point positif, elle est aussi bonne que dans n’importe quel autre Turrican digne de ce nom. Le gentil bonhomme répond au doigt et à l’œil et est très rapide dans ses déplacements.

Conclusion :

Est-il nécessaire que je donne mon avis sur cette daube ? A éviter à tous prix ! Un jeu sans âme n’ayant aucun rapport avec le film, une réalisation médiocre et un savoir faire utilisé pour détruire la série Turrican. Quitte à essayer à peu près le même jeu autant jouer à Turrican 2 sur Amiga.

Vous retrouverez le même jeu sur Game Boy et Megadrive.

PS : Si vous voulez vraiment jouer à cette chose, n’hésitez pas à sauvegarder votre partie car la rom n’est pas bien dumpée et connaît quelques bogues. Oui, je parle bien de la rom, car je pense qu’il n’existe pas de personne assez folle pour avoir acheté cette fiente.

Universal Soldier