Les plus tout-jeunes se souviennent des cartoons qui étaient diffusés le soir à la télévision. On se rappelle de l’humour rocambolesque de ces dessins animés venant d’outre-Atlantique. Parmi tous les acteurs délirants de la Warner, on retient, entre autres, les moqueries de Bugs Bunny ou encore les pitreries de Wile le Coyote. Le temps a passé et c’est donc au tour des jeunes de prendre la relève. Sous la houlette de Steven Spielberg, les rejetons des célèbres personnages de la Warner font leurs premiers pas à l’université de l’ACME. Ils apprennent les rudiments du cinéma dans des courts-métrages plus frappadingues les uns que les autres. Tiny Toon Adventures nous propose de découvrir une journée ordinaire de nos chers comparses, ordinaire et pourtant si extraordinaire. Dans ce monde merveilleux et fantaisiste de l’animation, tous les scénarios et histoires aussi fous les uns que les autres sont du domaine du possible. En plus, si les héros ont des cours de comédie dans une université, alors tout est prétexte à pitrerie.
D’ailleurs, le premier stage débute tout naturellement à la faculté. Cependant, des troubles empêchent le déroulement normal des cours. Des rats ont envahi les lieux et sèment le désordre, de plus Dizzy, le diable de Tasmanie, a encore perdu son calme et dévaste la cantine à la recherche de nourriture … oups … de bouffe. Buster Bunny, le lapin le plus rapide de l’ouest, se charge de nettoyer les lieux à coups de pattes bien placés. Il court à une vitesse telle qu’il peut grimper sans mal sur un mur vertical. Néanmoins, il ne peut courir indéfiniment, car il s’épuise rapidement. Une jauge « Dash » montre le temps qu’il lui reste pour maintenir sa vitesse. Sur le parcours, à des endroits stratégiques, sont placés des bonus qui remplissent instantanément la jauge ; ainsi Buster, si rien ne le stoppe, court sur de longues distances ou escalade des parois aussi hautes qu’un immeuble. Le chemin vers le Boss, parsemé d’embûches, se révèle rapide et rythmé, car des balises indiquent les actions à effectuer au bon moment.
Après avoir nourri Dizzy, le deuxième stage ouvre ses portes, mais avant, un dialogue entre les protagonistes de la séries présente le niveau. Maintenant, le méchant qui fout le bordel n’est autre que Montana Max, le plus avare et le plus égocentrique de tous les humains vivant dans un dessin animé. Il n’apprécie guère que la vedette de la série soit Buster, alors il veut être la star dans ce level à l’ambiance très Western. Que va-t-il donc faire pour se rendre intéressant ? Pas le temps de trouver la réponse, le lapin doit contrer les actes de Max. Avant de le coincer en flagrant délit de vol de pièces d’or, aussi étonnant que cela puisse paraître, le lapereau jouera à la corde à sauter et à saute-mouton. Puis, Buster se prendra pour Indiana Jones en poursuivant le voleur sur un train en folie. Le Boss de fin de stage est la locomotive elle-même, ensuite, une fois vaincue, on assiste à une petite cinématique qui rappelle fortement Retour vers le futur III. En fait, le jeu comme la série se réfèrent fréquemment de façon humoristique à des grands succès du cinéma.
Techniquement :
Graphismes : La beauté des décors, les couleurs chatoyantes, les sprites très cartoons font immédiatement penser au design du dessin animé, pour notre plus grand plaisir. Franchement, le jeu en met plein les yeux. A y regarder de plus près, les graphismes ne sont pas si exceptionnels, pourtant avec leur style et leurs tons admirablement choisis, ils égayent la télévision.
Son : La musique fétiche de la série est reprise dans beaucoup de niveaux, mais avec des arrangements différents. Elle est typique des cartoons américains et retranscrit également l’ambiance de la série. Les bruitages, quant à eux plutôt anonymes, se rapprochent de l’univers des jeux de plates-formes traditionnels.
Animation : Les personnages principaux ont des mimiques comiques et somme toute marrantes. A part ça, l’animation ne souffre d’aucun défaut : ni ralentissement, ni clignotement. Cela s’explique simplement, car l’écran n’est jamais empli d’énormément de sprites. Il faut cependant avouer que Buster court vite.
Jouabilité : Il n’y a pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre les commandes et manier le héros. De plus, comme les actions principales sont indiquées, on avance vite et sans grande difficulté. Seule ombre au tableau, lorsque les protagonistes disputent un match de football américain, si on ne connaît pas les règles, on patine dans la semoule en essayant tout et n’importe quoi.
Durée de vie : Le jeu est très facile et peut se terminer en une après-midi. Tout du moins en mode NORMAL, car en mode CHALLENGE, on a bien affaire à un vrai challenge.
Verdict :
Tiny Toon Adventures est un jeu varié par ses mini-jeux (dans les stages et aussi entre levels) ou ses situations diverses et comiques. Original, inventif, amusant, joli, ce produit Konami a tout pour être un excellent jeu de plates-formes. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire est sa trop grande facilité. L’éditeur voulait surtout destiner cette cartouche aux plus jeunes.