Adaptation Super NES du célèbre film sorti en 1994, The Mask retrace les incroyables aventures de Stanley Ipkiss, modeste employé de bureau et loser patenté, qui désespère de séduire la danseuse de cabaret Tina Carlyle. La découverte d’un antique masque de cérémonie viking lui permettra de devenir The Mask, un personnage tout droit tiré d’un cartoon de Tex Avery, déjanté, haut en couleurs, sûr de lui et prodigue en calembours vaseux. La belle Tina ne tarde pas à succomber au charme et aux bons mots du playboy verdâtre. Jusqu’au jour où un parrain de la mafia locale entend parler des pouvoirs magiques du masque et décide d’enlever Tina, afin de forcer Ipkiss à lui livrer le fameux objet. The Mask ne l’entend pas de cette oreille et décide d’aller rechercher lui même l’objet de ses convoitises (Tina, pas le masque ). Tout commence dans l’immeuble d’Ipkiss, sur lequel règne une concierge hargneuse. L’aventure se poursuivra ensuite dans les rues, le parc de la ville, jusqu’au bar tenu par le mafioso. Un scénario et un déroulement très classiques, heureusement compensés par le charisme du personnage principal.
Basiquement, The Mask peut étaler ses agresseurs à coup de poings, recouverts pour l’occasion d’énormes gants de boxe rouges. Mais ce n’est pas tout. Le super-héros survolté dispose également d’un compteur de pouvoir spécial qui lui permet de se livrer à diverses facéties plus ou moins douloureuses pour ses ennemis. The Mask peut par exemple se livrer à des sauts tout simplement gigantesques, de manière à atteindre des plates-formes inaccessibles. Ces pouvoirs lui apportent également des capacités d’attaque spéciales, toutes tirées du film. On peut citer l’usage d’un énorme marteau qu’il sort de sa poche, une transformation en tourbillon à la manière de Taz, un klaxon particulièrement sonore, ou l’apparition soudaine d’une demi-douzaine de gros flingues dans chacune de ses mains. Si le compteur diminue à chaque utilisation d’une capacité spéciale, il se recharge néanmoins seul à un rythme assez lent. Bien entendu, les plus pressés d’entre nous auront tôt fait de débusquer les bonus en forme de « M » fluorescent qui rechargeront plus rapidement le compteur de capacité spéciale.
Réalisation technique :
Sans déborder d’originalité ou de génie, la réalisation de The Mask tient la route, avec des graphismes colorés, une animation aussi rapide que sans accrocs, des musiques et des bruitages très fun, et une atmosphère générale qui respecte l’humour et le côté décalé du film. Le sautillant personnage se maîtrise sans la moindre difficulté, et la difficulté, sans être très élevée, demeure quand même d’un bon niveau. Le personnage principal dispose en outre d’une pleine fournée d’attitudes plutôt amusantes. Du bon boulot.
En bref : 13,5/20 :
Pour un jeu à licence tiré d’un film qu’on pourrait sans trop de risque qualifier de « superproduction de série B », le jeu vidéo inspiré des facéties de Jim Carrey ne s’en sort pas mal du tout. Les possibilités sont relativement nombreuses, les niveaux bien construits et l’atmosphère est plutôt attachante. The Mask n’est clairement pas le jeu du siècle mais, alors qu’il y avait toutes les raisons de craindre un flop total, ce sympathique jeu d’action n’est pas dépourvu de qualités. N’hésitez surtout pas à vous laisser tenter par une petite balade récréative dans cet univers cartoonesque, le Mask étant en outre nettement plus supportable en pixels qu’avec un Jim Carrey à l’intérieur !