The Lion King est un jeu vidéo Super NES publié par Virginen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo The Lion King

3.5/5 — Très bien par

Au début des années 90, chaque année voyait la sortie d’un nouveau film de Walt Disney et, bien logiquement, d’une nouvelle adaptation en jeu vidéo. Les jeux inspirés de personnages Disney avaient ceci de particulier que, derrière la classique équipe de développement, veillait un commando de consultants Disney chargé de vérifier que l’adaptation en jeu vidéo respectait les règles morales de l’univers de l’oncle Walt, que la réalisation technique aurait une longueur d’avance sur celle de tous les concurrent, et que la virginité immaculée de la fabrique de rêves ne serait pas souillée par les maladresses de quelques programmeurs incompétents. Avec un tel cahier des charges, inutile de préciser que les jeux estampillés Disney se montraient très rarement décevants. Après un Aladdin extraordinaire de beauté et de réalisme l’année précédente, Virgin Games allait remettre une couche en 94 avec le Roi Lion, dont la principale spécificité résidait dans le contrôle d’un personnage principal pourvu de quatre pattes !

Tout commence sur le rocher du lion, où le jeune Simba doit grimper jusqu’au sommet de la falaise. Les adversaires sont adaptés à son jeune âge : caméléons, porc-épic et scarabées. Hormis ses coups de griffes, Simba peut également lancer un effrayant rugissement de chaton, qui fera tressaillir les caméléons, retourner les porc-épic sur le dos et exploser les scarabées. Avant de pouvoir à nouveau miauler, le jeune félin devra attendre que son compteur se recharge. Au sommet de la falaise l’attend une hyène. Ici, les rugissements et les coups de griffes ne sont d’aucune utilité. Il faudra simplement éviter les offensives de cette sale bête et lui sauter sur le râble dès qu’elle commence à montrer des signes de fatigue.

Simba fera ensuite les quatre cents coups avec ses amis les animaux de la savane dans le niveau multicolore intitulé « Just can’t wait to be king », et traversera le cimetière des éléphants. Puis viendra l’incontournable scène tire-larmes de tout Disney qui se respecte avec la mort du père du lionceau. Le level est une course en 3D plutôt impressionnante, où Simba, vu de face en pleine course, devra éviter les pierres sur sa route et les gnous qui manquent de le renverser dans leur folle cavalcade. Simba fuira à travers un dédale de ronces, avant de s’esbaudir dans les torrents tropicaux du level inspiré de « Hakuna Matata ». Pour la suite, Simba passera à l’âge adulte et deviendra un fier lion à la crinière fournie. Le principe des coups de griffes et des rugissements reste identique si ce n’est que les adversaires ont eux aussi pris de la bouteille. Les trois niveaux qui composent cette partie du jeu retraceront le difficile retour de Simba vers sa terre natale, afin d’éliminer l’usurpateur Scar.

Les seules réelles libertés prises par rapport au dessin animé concernent certains adversaires, comme les panthères, les vautours ou le gorille, qui ne figuraient pas dans ce dernier.

De nombreux bonus, en forme de coléoptère, sont présents tout au long des niveaux ; certains d’entre eux débloquent l’accès vers un niveau bonus où vous dirigerez Timon et Puumba à la chasse à l’insecte. Le premier devra sauter de branches en branches pour attraper les insectes convoités, tandis que le second devra simplement les gober lorsqu’ils qu’ils tombent du ciel.

**Réalisation technique **

Techniquement, The Lion King est une merveille. Graphismes chatoyants et fidèles en tout points au Disney original, animation splendide et détaillée (il suffit de voir le lion courir pour être instantanément conquis), musiques originales superbement ré-instrumentées… personne ne trouvera rien à redire à un programme qui vous permet de renouer aussi fidèlement avec l’atmosphère de l’une des plus belles réalisations des studios Disney de ces 25 dernières années. On émettra un léger bémol en ce qui concerne la bonne maîtrise du lionceau, qui semble parfois un peu imprécise. On mettra ce petit couac sur le compte de la spécificité requise pour diriger un quadrupède.

**En bref - 15/20 **

Comparé à d’autres jeux de plates-formes, The Lion King dispose d’un gameplay relativement limité. Les pièges ne sont pas bien recherchés, les ennemis assez peu nombreux, et le jeu se termine très rapidement.

A l’époque de sa sortie, tous les joueurs avaient pourtant été conquis par la magie qui se dégageait de ce titre, et la situation n’a finalement pas évolué tant que ça depuis 11 ans. The Lion King propose quelques scènes d’anthologies (la course dans le canyon, le second niveau – surtout en raison de la musique qui y est attachée), mais objectivement, il faut reconnaître qu’il ne propose pas de challenge digne de ce nom et que les niveaux tournent rapidement à la promenade de santé. Bref, voici un jeu qui ne représente sans doute pas le sommet du jeu de plates-formes sur 16-bits, mais qui possède un tel charme et une telle ambiance qu’on lui pardonne tout.

The Lion King