King of Dragons est un sympathique Beat them all d’arcade signé Capcom qui, après Magic Sword et avant Tower of Doom et Shadows over Mystara, apprécie décidément beaucoup les univers Heroic-Fantasy plus que visiblement inspirés par Donjons & Dragons. Cinq héros partent délivrer le royaume de Malus du joug du cruel dragon Gildiss. Ces cinq héros anonymes – quelle modestie ! - sont l’elfe, le mage, le clerc, le guerrier et le nain. Ils représentent l’habituel panel des héros de Beat them all, de la brute impotente à l’éphèbe vif et rapide qu’un courant d’air suffit à mettre à mort. Le magicien et l’elfe sont donc peu résistants mais peuvent tirer des projectiles à distance (magie pour l’un, flèches pour le second) ; le clerc, le guerrier et le nain (par ordre décroissant de puissance) jouent le rôle des brutes habituées aux corps-à-corps sanglants. Ces trois personnages peuvent également parer les coups avec leur bouclier.
On retrouve dans King of Dragons la même particularité que dans Knight of the Round, autre Beat them all médiéval de Capcom. S’il est impossible de ramasser des armes en cours de stage, les sacs d’or récupérés sur les ennemis vaincus font également office de points d’expérience. Au fur et à mesure de la progression dans le jeu, les combattants verront leur barre d’énergie augmenter et de nouvelles armes ou boucliers leur seront attribués : par exemple, le clerc troquera sa masse contre un marteau magique, l’elfe recevra des flèches d’argent, le mage gagnera des pouvoirs différents pour ses projectiles, etc… Une autre particularité de King of Dragons est le grand nombre de stages et la taille réduite de certains d’entre eux. Le jeu se déroule à travers 16 environnements différents (cavernes, montagnes, forêts, catacombes,… l’ordinaire des compagnies d’aventuriers en somme) mais ces stages se limitent parfois à deux ou trois écrans, une poignée d’orques ou de gnolls à tuer et on passe directement au boss, généralement un monstre bien imposant comme un minotaure, une wyverne, un hydre à trois têtes ou un cyclope.
On trouve également quelques coffres à travers les stages. Ces coffres contiennent des breloques et autres sacs d’or pour le score, de la nourriture pour récupérer de l’énergie et des sphères magiques qui, une fois touchées, tuent tous les ennemis à l’écran. Les pouvoirs de ces sphères font appel à la foudre, à la glace, au feu et – le plus drôle de tous les pouvoirs – à la transformation des ennemis en grenouilles.
Réalisation technique :
King of Dragons n’a pas perdu grand-chose lors de son passage sur Super Nes. Il faut dire qu’en arcade, les sprites étaient déjà fort petits et les ennemis standards un peu grossiers. King of Dragons propose donc de jolis graphismes, une action rapide, des personnages souples à manœuvrer (on regrettera juste qu’il n’y ait pas d’enchaînements de coups comme dans la plupart des Beat them all : les cinq personnages frappent toujours de la même façon), des bruitages quelconques mais de superbes mélodies épiques comme tout bon rôliste en raffole. Plus que par sa qualité technique proprement dite, King of Dragons séduit principalement par son atmosphère Heroic-fantasy parfaitement reproduite. Tant les décors que la bande sonore ou les boss véritablement magnifiques le rendent vraiment appréciable et attachant.
En bref : 16,5/20
Une bonne adaptation de l’arcade. Moins impressionnant que d’autres Beat them all signés Capcom, King of Dragons peut compter sur une atmosphère très séduisante qui le rend beaucoup plus agréable à pratiquer qu’un Knights of the Round par exemple, plus esthétique mais moins charismatique. Si vous aimez les grosses épées, les dragons, les sortilèges et les elfes, n’hésitez pas une seconde à vous offrir cette promenade en solo ou à deux joueurs dans les terres du Royaume de Malus.