Adapté sur pratiquement toutes les consoles au moment de sa sortie, The Jungle Book est un jeu de plates-formes des plus classiques, relativement inspiré du relookage de Pitfall (à moins que ce ne soit l’inverse ?), dans lequel on suivra une longue journée de pérégrinations du petit d’homme à travers la jungle indienne. Au cours de cette aventure, Mowgli rencontrera l’essentiel des personnages du célèbre dessin animé Disney de 1967 : Bagheraa, Baloo, Kaa le serpent, King Louie, la patrouille des éléphants et bien entendu, Shere Khan qui fait office de boss final.
Dans chaque niveau, l’objectif sera tout simplement de franchir sans dommages les multiples pièges qui parsèment l’endroit, d’éviter ou de détruire toutes les petites bestioles hostiles (insectes, singes, porc-épics, écureuils volants, piranhas, etc.), de se balancer de liane en liane - toujours dans le style Pitfall, de rebondir sur des serpents-ressorts et d’atteindre la sortie du niveau en ramassant le plus d’émeraudes et de fruits possibles. Pour se défendre, Mowgli peut sauter sur ses ennemis, tirer de redoutables bananes et utiliser d’autres types de projectiles, comme la double-banane, la banane boomerang (à croire que la banane est l’objet multi-tâches de base dans la jungle…) et la noix de coco à lancer en cloche.
Réalisation technique :
Avec Virgin Games et Disney aux commandes, The Jungle Book ne pouvait pas être mal réalisé. Et comme on s’y attendait, les graphismes sont de très grande qualité tout en respectant à la lettre l’esprit du dessin animé original. L’animation est elle aussi travaillée très finement. Les personnages possèdent des dizaines de mouvements amusants (Mowgli qui boxe, Mowgli qui utilise son slip rouge comme un parachute, …), pleins de souplesse et de réalisme et les déplacements sont plutôt rapides. La bande sonore reprend les thèmes musicaux d’origine et là aussi, le travail est plutôt appréciable, même si au final, on ne mémorise guère la prestation sonore de Jungle Book. Petite faiblesse en revanche au niveau de la jouabilité, avec des sauts quelques fois brouillons et une légère imprécision générale dans les déplacements qui aura tôt fait de vous coûter quelques vies. Assez curieusement, le pendant Megadrive de ce soft possède un style graphique légèrement différent. Si la version Super NES l’emporte sans difficulté au niveau du nombre de couleurs et de la qualité des dégradés, la version Megadrive l’emporte dans sa globalité avec une réalisation plus attrayante qui colle nettement mieux à l’esprit du dessin animé.
En bref : 14/20
Un bon jeu de plates-formes doté d’une bonne réalisation… mais un jeu de plates-formes qui, sorti de son contexte Disney, n’aurait finalement rien de bien original à proposer. Contrairement à un Aladdin ou un Lion King, Jungle Book est finalement d’un très grand classicisme et ne propose rien qui sorte de l’ordinaire. Plus énervant, par d’infimes détails (réalisation technique, absence de petits textes d’introduction entre les stages, niveaux absents), on a l’impression que la version Super NES a fait l’objet de beaucoup moins de soins que son équivalent Megadrive. Pas de quoi le rendre rébarbatif mais la pilule est tout de même un peu dure à avaler…