Par un bel après-midi d’été, Mickey et Minnie se rendent au cirque pour y retrouver leurs amis. Mais Pat Hibulaire, reconverti en baron sorcier pour l’occasion, a jeté un maléfice sur le chapiteau, causant la disparition des amis du couple de rongeurs et empêchant la tenue du spectacle. Dans la foulée, le mauvais sort agit également sur la campagne environnante, la transformant en un univers magique et plein de dangers. Mickey, qui pourra cette fois se faire accompagner de sa tendre moitié, aura pour mission de remettre de l’ordre dans tout cela, en traversant des paysages très classiques (jungle, grottes, château hanté, banquise…) et en vainquant les nombreux boss de fin de niveaux à la solde de Pat.
A l’instar du fameux Magical Quest, la célèbre souris, au départ réduite à sauter sur la tête de ses adversaires et à ramasser un par un les nombreux blocs à items qui parsèment les niveaux, pourra utiliser trois déguisements en cours de partie, déguisements qui lui attribueront de nouvelles capacités. Cette fois, il s’agira d’une tenue équipée d’un aspirateur (qui lui permettra d’aspirer et de recracher les petits ennemis comme des projectiles), d’une tenue d’aventurier munie d’un grappin pour s’accrocher à la plupart des surfaces et jouer les apprentis Indiana Jones, et d’une parure de cow-boy sur un ridicule manche à balai à tête de cheval, avec laquelle on peut tirer des projectiles. Petit détail amusant : Mickey se cache derrière un petit rideau lorsqu’il change de vêtements ! Hormis cela, on découvre tous les éléments caractéristiques d’un classique jeu de plates-formes : la banquise qui glisse, la grotte qui se remplit d’eau suivant un scrolling vertical continu, les plates-formes qui s’affaissent sous le poids… rien que du classique de chez classique. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes…
Réalisation technique :
Peu d’améliorations techniques à signaler depuis Magical Quest… ce qui revient à dire que la réalisation de Great Circus Mystery reste néanmoins de très haut niveau. Les décors sont en général fouillés et pleins de vie, l’univers est coloré, attendrissant et truffé de petits détails attachants, et la bande sonore est à l’avenant. Exploitant bien les capacités de la machine, avec une profusion de zooms et autre utilisation du mode 7, Great Circus Mystery s’avère un des logiciels les plus mignons de la Super NES.
En bref : 15/20
Globalement similaire dans ses grandes lignes à la précédente aventure de Mickey Mouse sur la machine, Great Circus Mystery propose néanmoins quelques sympathiques trouvailles et clins d’œil à d’autres jeux bien connus. On retrouve par exemple le principe des pièces tournantes de Super Castlevania IV. Autre séquence intéressante, le boss en forme de nuage dont il faudra progressivement réduire le volume grâce à l’aspirateur de l’un des costumes. Ou encore l’avatar de Pat Hibulaire dans un portrait du manoir hanté, que l’on ne peut toucher que lorsqu’il passe la tête hors de son cadre. Comme vous pourrez le constater, les passages agréables et féeriques ne manquent pas, comme dans tout bon programme Disney qui se respecte.
Néanmoins, le principal intérêt de ce nouvel épisode des aventures de Mickey, par rapport à Magical Quest, réside dans la possibilité de jouer à deux simultanément, les joueurs incarnant respectivement Mickey et Minnie. La progression ne propose cependant pas vraiment des niveaux adaptés au jeu à deux ou nécessitant une bonne coopération des deux partenaires, à l’instar du World of Illusions sur Mega Drive. Non, ce mode de jeu n’apporte que le simple plaisir de découvrir les différents levels avec un ami (ce qui n’est déjà pas si mal, après tout…).
De facile qu’il était, Great Circus Mystery en devient alors d’une simplicité enfantine et donc, réservé aux plus jeunes (qui ne devraient eux non plus pas mettre dix plombes à terminer le jeu…). Reste alors un jeu de plates-formes foncièrement sympathique et agréable, doté d’une réalisation au-dessus de tout soupçon et d’une ambiance très travaillée. Si l’acheter à l’époque de sa sortie était clairement l’un des meilleurs moyens de jeter l’argent par les fenêtres, l’essayer en ROM ne coûte rien et vous garantira quelques (courtes) heures de réel plaisir.