Dans cette adaptation d’un jeu d’arcade assez renommé, une guerrière cyborg s’est emparée de New York City et fait régner la terreur dans les rues de la métropole américaine. Trois champions sont envoyés pour faire cesser la tyrannie de l’androïde, mais avant de parvenir à son quartier général, ils devront vaincre les 5 gangs à la solde du cyborg, gangs qui occupent chacun un quartier de la ville. Les trois surhommes, Berserker, Bullova et Blitz se répartissent suivant l’habituel brelan comprenant la grosse brute, le combattant souple et rapide et le personnage équilibré.
Contrairement aux Beat them up traditionnels, le déroulement de Combatribes est assez particulier. L’aire de jeu est très restreinte (à peine trois ou quatre écrans de large) et tient donc davantage d’un ring à la Street Fighter II que d’un stage à la Double Dragon. A peine arrivé sur les lieux, vous êtes assailli par tous les membres du gang en même temps (approximativement une dizaine de brutes). Vous pouvez vous déplacer comme bon vous semble sur le terrain mais vous devrez tous les vaincre pour affronter le boss et ses deux acolytes survivants. Le boss est systématiquement armé, et il faudra lui flanquer un certain nombre de coups pour qu’il perde son arme, avant de l’achever tranquillement. Par exemple, dans le troisième stage (la discothèque), les adversaires sont des sortes de hockeyeurs en rollers, tandis que le boss est un punk armé d’un maillet. On trouve aussi dans le bestiaire humain un bûcheron armé d’une planche et un indien armé d’une hache (Euh maintenant que j’y pense, ils font tout de même songer aux Village People au grand complet, ces chefs de gang !).
Au niveau des coups, les futurs héros de la Big Apple sont un peu restreints : des coups de poing, des coups de pied, des attaques en courant et quelques prises au sol assez efficaces. Hé non, il n’est même pas possible de sauter comme on le souhaite, ni même de ramasser des armes.
Réalisation technique :
Original graphiquement, Combatribes n’en reste pas moins d’un goût plutôt douteux. Les couleurs sont étranges, de même que l’optique graphique envisagée. Les personnages semblent un peu difformes, avec des têtes disproportionnées et de petits corps. Ils ont un peu les proportions de nains de très grande taille, et les couleurs, trop voyantes, sont déplaisantes. Ceci dit, le jeu d’arcade original était déjà conçu comme ça, il n’y a donc pas de raison particulière de râler sur l’adaptation Super NES. Les personnages sont en outre animés comme des androïdes, ont une démarche saccadée et la jouabilité est assez déplorable. Le fait que l’on ne puisse pas sauter (excepté dans le cas de l’attaque rapide de Blitz) est assez perturbant et limite très fort les performances de ce beat them up. Se contenter de simple enchaînements de coups face à des ennemis stupides et mal animés n’est pas vraiment excitant, et ludiquement même pas digne d’un jeu 8-bits. Reste la bande sonore, honnête sans être réellement enthousiasmante.
En bref : 07/20
Combatribes est d’un intérêt plus que limité. Malgré une identité graphique assez forte (qu’on l’apprécie ou pas, c’est un autre problème), les possibilités sont très limitées, le jeu est court, peu maniable et dépourvu de classe. Seule bonne idée à signaler : la possibilité de débloquer tous les personnages et boss du jeu et de s’affronter avec un ami dans un jeu de combat à la Street Fighter II. Malheureusement, ce jeu de combat est encore plus lamentable que le beat them up. A éviter.