The Brainies est un jeu vidéo Super NES publié par Titusen 1996 .

  • 1996
  • Réflexion

Test du jeu vidéo The Brainies

3/5 — Très bien par

Parmi les nombreux éditeurs de jeux vidéo français qui ont fondu les plombs, je regrette surtout la disparition de Kalisto (mais ça, ça doit être du chauvinisme) et de Titus. Pourtant, ce dernier notamment sortait rarement des bons jeux. Mais lorsqu’un jeu Titus était bon, il était vraiment bon. À l’exception de Brainies, qui est bon mais sans plus. Ah ben ça, c’est une introduction qui envoie du bois…

LE BRAINY, DÉFINITION

Les Brainies sont de petites créatures multicolores. Enfin non, chaque créature est unicolore, mais il existe plusieurs espèces, pour autant de couleurs différentes. En dehors de cela, un Brainy ne ressemble pas à grand-chose. C’est une boule de poils avec de grands yeux ronds et une grande gueule pleine de crocs.

Ce sont aussi, quoi qu’en dise leur nom (brain veut dire « cerveau » en anglais), des créatures particulièrement stupides, comme nous allons le voir d’ici peu.

POUSSE-TOI DE LÀ QUE JE M’Y METTE

Le concept de Brainies est calqué sur celui de ce fameux jeu - tellement fameux que je ne me souviens plus de son nom - dans lequel vous devez ranger des caisses sur leur emplacement, simplement en les poussant. Ici c’est tout pareil, sauf que ce ne sont plus des caisses qu’il faut ranger, mais des Brainies.

Concrètement, vous vous trouvez devant un terrain vu de haut. Le terrain est plus ou moins grand, plus ou moins tarabiscoté et plus ou moins pourvu en Brainies. Mais le but du jeu est toujours le même : en temps limité, vous devez amener chaque Brainy sur l’emplacement correspondant à sa couleur. Si vous n’y parvenez pas dans la limite du temps imposée, vous perdez une vie. Sachant que vous n’avez droit qu’à trois essais, il va falloir se manier la jonquille.

Mais ce n’est pas si simple : en effet, vous ne pouvez que pousser un Brainy. Et lorsque vous le faites, la bestiole ne s’arrête que lorsqu’elle rencontre un mur ou un obstacle (ou un autre Brainy). De plus, si un Brainy arrive sur son emplacement, il ne peut plus être déplacé. Ceci devient un problème lorsque, par exemple, un emplacement jaune se trouve derrière un emplacement vert, et que vous avez déjà placé le Brainy vert : vous ne pouvez donc plus faire passer le Brainy jaune, et vous êtes donc de la baise !

Comme si ce n’était déjà pas assez compliqué, au fur et à mesure de votre progression dans les tableaux (vous changez de tableau à chaque fois que vous avez placé tous les Brainies au bon endroit), vous découvrirez de nouveaux types d’obstacles : des flèches directionnelles qui vous poussent dans une direction, des sens interdits, diverses sortes de pièges… Heureusement apparaîtront aussi parfois sur la piste des sabliers, qui vous confèrent du temps supplémentaire.

Du côté des contrôles, c’est tout simple. Vous disposez d’un curseur que vous pouvez déplacer à loisir sur le tableau, et vous devez le positionner sur le Brainy que vous voulez déplacer. Ensuite, il n’y a plus qu’à appuyer sur A ou B, au choix, pour sélectionner le Brainy, puis à presser l’une des directions pour déplacer la créature dans ce sens. Notez qu’un mode « Vision » permet de visualiser (sans pouvoir agir) le tableau avant de se lancer, mais l’intérêt est vraiment très limité puisque le chrono démarre même lors de ce mode !

MODE CONSOLES + ON : OUI MAIS…

Les premières minutes de jeu ne sont absolument pas représentatives de la suite. The Brainies est un titre qui commence sur les chapeaux de roues et qui finit dans les ballots de foin sur le bord de la piste.

Ainsi, au premier abord le joueur découvre un univers coloré et mignon, une musique entraînante, un gameplay simple et addictif et une difficulté raisonnable.

Malheureusement, cela ne dure pas. On se rend alors vite compte que le jeu n’est pas si joli que cela. Les graphismes sont assez grossiers, les couleurs sont un peu trop flashy, et la musique tourne en boucle : il n’y a qu’un seul et unique thème durant tout le jeu.

Et puis force est de constater que le principe devient vite redondant, et la difficulté vite ravageuse. Bref, pour dire les choses comme elles sont, The Brainies devient rapidement chiant.

Malgré tout, les jeux de réflexes/réflexion fonctionnent un peu toujours sur un tel schéma, et le mec qui peut passer des heures sur Tetris doit pouvoir en passer autant ici. C’est sans doute juste une impression personnelle, et cela ne doit pas vous empêcher de vous y essayer, peut-être avec bonheur.

Addendum : Emuzone m’a fait remarquer, à juste titre, que les Brainies ne sont en fait que des portages des Tinies, un jeu Mac (si, il y en a, visiblement) sorti en 1992 par… Kalisto ! La boucle et bouclée.

The Brainies