The Blues Brothers est un jeu vidéo Super NES publié par Titusen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo The Blues Brothers

3.5/5 — Très bien par

We’re so glad to see so many of you lovely people here tonight, and we would especially like to welcome all the representatives of Illinois law enforcement community who have chosen to join us here in the Palace Hotel ballroom at this time. We do sincerely hope you’ll all enjoy the show and please remember people, that no matter who you are and what you do to live, thrive and survive, there’re still some things that make us all the same. You, me, them, everybody, everybody.

EVERYBODY NEEDS SOMEBODY TO LOVE

Ah les Blues Brothers ! Le duo le plus déjanté et le plus bluesy du cinéma nous revient dans cette deuxième itération vidéoludique (sous-titrée Jukebox Adventure selon les cas), œuvre des petits franchouillards de Titus. Et adaptation du film oblige, le jeu… n’a rien à voir ! Non mais genre rien du tout, hein !

En l’état, The Blues Brothers, le jeu, met bel et bien en scène Jake et Elwood, mais ici les deux frangins se retrouvent coincés dans un immense juke-box, piégés au milieu de créatures aussi féroces que bizarres.

SOMETIMES I FEEL, I FEEL A LITTLE SAD INSIDE…

The Blues Brothers est un jeu de plates-formes pur et dur, composé de nombreux stages découpés en plusieurs zones chacun. La linéarité est de mise, et le but du jeu est d’aller d’un point A à un point B : plus précisément, du début du niveau au juke-box indiquant la sortie.

Vous pouvez choisir de jouer avec Jake ou Elwood, selon que vous vous reconnaissez plus dans un grand maigrichon ou dans un petit gros, mais hormis des différences cosmétiques, cela ne change rien. Le maniement est identique, et il est plutôt simple : votre personnage court vers la droite ou la gauche, s’accroupit, saute si vous appuyez sur le bouton B et tire si vous pressez la touche A ou X.

Tire ? Les Blues Brothers sont devenus de véritables criminels ? Pas exactement. En fait, ce sont des disques que les deux frères envoient sur les diverses bestioles servant d’ennemis. Des disques oui, des vieux trente-trois tours à microsillons comme sur la platine à mémé. Seulement attention, vous devez d’abord récolter ces disques, éparpillés à longueur de stage, avant de pouvoir vous en servir. Vous êtes ainsi limités en munitions à hauteur de ce que vous pourrez trouver dans les niveaux : il ne s’agit donc pas de tirer comme un bourrin, mais au contraire de prendre son temps et de viser juste.

Ce qui est d’ailleurs un tantinet incompatible avec le chronomètre qui défile, son arrivée sur le fatidique 000 signifiant la perte d’une vie. Cependant, vous pourrez trouver de temps en temps des sabliers qui remontent le chrono comme un coucou suisse. Vous trouverez également des bonus d’invincibilité temporaire ou encore des bonus de puissance qui vous transformeront en émules de l’incroyable Hulk, vos muscles saillants déchirant votre beau costard.

Et c’est ainsi que vous traverserez des décors d’un grand classicisme (on retrouve par exemple la sempiternelle forêt, ou encore l’usine…), prenant garde aux ennemis mal intentionnés et aux pièges non moins vicelards. Le jeu utilise des mécanismes bien connus du joueur de plates-formes, à savoir des ressorts pour sauter plus haut, des piques à éviter absolument ou encore des plates-formes mouvantes.

I NEED YOU, YOU, YOU

La chose qui étonne le plus lorsqu’on se lance dans une partie de Blues Brothers, c’est probablement ses couleurs, et notamment le fond d’écran en dégradé qui rappellera bien des souvenirs aux amigaïstes, alors que paradoxalement, le premier épisode sur la machine de Commodore n’utilisait justement pas ces dégradés. Étrange, Titus avait-il développé cette suite pour l’Amiga à l’origine ?

Quoi qu’il en soit, le contenu du jeu est d’une banalité confondante. Exit l’ambiance délicieusement rétro du long métrage, place à des graphismes simples et dépouillés (les sprites étant en outre assez petits), à des animations fadasses, à une bande-son bien loin de rendre hommage au talentueux duo…

Non, hop-là, on s’arrête tout de suite, là c’est le fan déçu qui parle. Objectivement le jeu n’est pas vilain, simplement on aurait pu y mettre n’importe quel héros sans forcément y voir une grande différence.

Mais malgré tout c’est plutôt joli et très coloré, et ça se manie bien. Jake et Elwood répondent bien aux injonctions (sauf aux injonctions de police, ça on le sait tous) du joueur, et seule la difficulté parfois abusive du soft pourrait vous empêcher d’en voir le bout, l’aventure étant par ailleurs assez courte (les niveaux sont souvent tous petits). Étrangement, c’est à deux que le jeu se montre le plus compliqué, car il faut que les deux joueurs soient synchronisés : l’écran ne défile pas avant que les deux personnages ne soient proches de sa bordure droite.

Comme à son habitude, Titus nous a donc vendu un jeu d’un extrême classicisme, en nous faisant croire à l’expérience de notre vie. Donc de manière subjective, ce sont de gros enfoirés, mais objectivement il n’y a pas grand-chose à leur reprocher.

The Blues Brothers