The Amazing Spider-Man : Lethal Foes est un jeu vidéo Super NES publié par Epoch Co.en 1995 .

  • 1995
  • Action

Test du jeu vidéo The Amazing Spider-Man : Lethal Foes

1.5/5 — Bof… par

Quand j’y pense, je suis quelqu’un d’extrêmement complexe en fait. Par exemple je suis arachnophobe, et malgré cela Spider-Man est l’un des héros que je préférais lire étant gamin. C’est fou, non ? On s’en branle ? Bon, ben envoyez le bousin, alors.

LE DERNIER SAMOURAÏ

Pour situer un peu, Spider-Man est un héros de comic-books, les BD américaines. Or, ce jeu est exclusivement sorti au Japon. Y’aurait pas comme qui dirait quelque chose d’antinomique, là ?

Bref, peu importe de toute façon puisqu’il n’y a pas de scénario. Il s’agit d’affronter les plus connues des crapules qui s’opposent à notre tisseur de toiles préféré : le Dr Octopus, le Green Goblin, Venom, le Scorpion…

ON SE FAIT (encore) UNE TOILE ?

The Amazing Spider-Man : Lethal Foes est un jeu d’action/plates-formes qui se compose de cinq niveaux de deux zones chacun. A la fin de chaque zone, vous affronterez l’un des super-criminels qui mènent la vie dure à Tête de Toile, en tant que boss.

S’il y a une chose sur laquelle les développeurs n’ont pas mégoté, c’est sur la panoplie d’actions à la disposition de Tiger (c’est fou le nombre de surnoms que ce mec a) : coups de poing, sauts que l’on peut diriger où bon nous semble, jets de toile et balancements… On peut même s’accrocher aux murs, simplement en sautant dessus, et s’y balader ensuite à loisir. Le Monte-en-l’Air peut également s’agenouiller si vous appuyez vers le bas, puis se déplacer à quatre pattes (contre huit pour ses repoussantes cousines).

C’est donc lourdement pourvu que vous traverserez les niveaux (qui se situent tous en ville), en maravant tous les ennemis à portée et en prenant garde au chronomètre. Eh bien oui, les niveaux sont limités en temps. L’intérêt de la chose me dépasse, les développeurs avaient sans doute des actions chez Swatch.

FACE IT TIGER, YOU JUST HIT THE JACKPOT

Il m’est pénible de l’admettre en tant que fan de comics, mais lorsque les développeurs de jeux vidéo s’intéressent à ce médium, ils n’y voient que les scènes d’action et délaissent complètement le background. De fait, ce jeu aurait aussi bien pu mettre en avant n’importe quel héros urbain sans que cela ait changé grand-chose. Mais ce point de détail n’intéressera que les gens comme moi, et ils sont malheureusement assez rares (s’il y avait plus de moi sur Terre, la vie serait belle).

Quoi qu’il en soit, l’équipe de ‘devs’ s’est concentrée sur la réalisation et le résultat est plutôt satisfaisant. Les graphismes sont agréables. Les décors en eux-mêmes sont assez fades, mais le jeu est coloré et les sprites sont gros et fidèles à la BD d’origine.

Qui plus est ils sont tous dotés d’une belle panoplie de mouvements, d’une fluidité exemplaire. Quant à la bande-son, disons que les différents thèmes sont rapidement saoulants, mais ils ont le mérite d’être rythmés, et donc de bien accompagner l’action.

Mais tout cela est bel et bon, dis donc, tu te serais pas planté dans ta note ? Eh bien non, parce que Spider-Man a beau être un jeu attrayant, il montre rapidement ses limites lorsqu’on prend la manette en main. Les problèmes de gameplay sont nombreux : sauts trop amples, gestion des collisions très approximative, jets de toile peu précis… Le pire arrive lorsqu’on essaie de grimper un mur. Pardon, de grimper à un mur. En effet, lorsque l’on est bloqué par un obstacle, genre une corniche (par exemple au tout début du premier niveau), il est impossible d’avancer. Alors on saute du mur, et là, l’araignée nous fait un bond complètement à l’opposé de là où on voulait aller. Avant de comprendre ce qu’il faut faire, il va s’en passer, du temps…

Le jeu est de ce fait assez difficile, sans oublier qu’il est en permanence chronométré, ce qui pousse donc à le finir le plus vite possible. Alors déjà qu’il est pas bien long…

Beaucoup de développeurs se sont intéressés à la mascotte de Marvel. La plupart avec succès, mais d’Epoch il ne fallait pas attendre de miracle, et miracle il n’y eut pas. On finit par s’y faire.

The Amazing Spider-Man : Lethal Foes