Pour ceux qui l’ignorent (et rassurez-vous, j’en fais partie, preuve que même les plus grands ne sont pas infaillibles), le Rocky & Bullwinkle Show était un dessin animé ‘ach’ment connu dans les années 60. En 93, c’était sans doute nettement moins le cas, mais cela n’a pas empêché THQ de tenter le portage, ne serait-ce que pour voir si quelques nostalgiques seraient pas prêts à acheter le jeu. Ça serait sympa, ça permettrait de payer les bonus et les golden parachutes.
AU VOLEUR, RENDEZ-MOI MES COULEURS !
Rocky et Bullwinkle sont respectivement (ou inversement, je me rappelle jamais qui est quoi) un écureuil volant et un caribou, ce qui n’empêche pourtant pas la petite ville de Frostbite Falls, Minnesota, de leur dédier un musée. Seulement voilà, au cours de la cérémonie d’ouverture Boris et Natasha, les rivaux des héros, profitent de l’inattention générale pour piquer tout un tas d’objets. Forcément, il va falloir remettre tout ça au carré.
ROCKY ET BULLWINKLE SONT SUR UN BATEAU
The Adventures of Rocky and Bullwinkle and Friends (c’est bien, un long titre, ça me permet de meubler) est un jeu de plates-formes ponctué de mini-jeux. Il se décompose en sept niveaux de trois zones chacun, et chacun des niveaux est gardé par un boss.
Les environnements sont plutôt variés, sans pour autant être particulièrement originaux : vous commencerez votre périple en gravissant une montagne, avant de parcourir une caverne, une mine, un bateau fantôme, un château… Quant aux ennemis, il s’agit la plupart du temps d’animaux ou d’humains au design « cartoonesque ».
Vous dirigez Bullwinkle (à moins que ce ne soit Rocky, enfin bref, c’est le caribou), qui peut se déplacer latéralement, sauter et donner des coups de boule. Alternativement, vous contrôlerez l’autre, qui peut pour sa part donner des coups de queue ou jeter des noisettes. Ceci dit, certaines situations feront légèrement varier ce gameplay, puisqu’il faudra par exemple grimper à flanc de montagne (suffit d’appuyer sur haut), nager, ou encore parcourir la mine dans un wagonnet…
Vous pouvez également choisir de délaisser l’aventure principale pour vous adonner aux mini-jeux, qui sont au nombre faramineux de… deux. Au choix, vous pourrez donc soit affronter un dragon à coups de bulles de chewing-gum, soit participer à une course poursuite avec un train à dos de cheval.
ET CELLE-LÀ, TU LA VEUX AVEC OU SANS ÉLAN ?
Des fois je dis oui, mais là non, je peux pas. Non parce que bon, c’est vrai que pourquoi pas, mais faut pas pousser quand même. Hmm ? Ce n’est pas une explication suffisamment convaincante ? Ben je sais pas ce qu’il vous faut, vous, alors !
The Adventures of Rocky and Bullwinkle and Friends (chouette, encore une ligne de remplie) est, à la base, un cartoon un peu con-con, et ce jeu l’est tout autant.
Visuellement c’est assez fidèle à l’esprit du dessin animé, mais ce n’est pas pour autant que la console est « poussée dans ses derniers retranchements », comme on dit en Moldavie. Les arrière-plans sont vides, les couleurs sont trop flashy, les animations sont assez peu convaincantes et, en plus de cela, la bande-son est incroyablement saoulante.
Mais c’est surtout la maniabilité qui fait défaut. Ou plus précisément, ce sont les nombreux problèmes de gestion des collisions. Parce qu’autant les ennemis vous blessent alors que, de toute évidence, ils ne vous ont pas touché, autant vous, il va vous falloir être d’une précision chirurgicale pour espérer les détruire.
C’est assez pénible et c’est la principale cause de la gigantesque difficulté du jeu. La durée de vie est donc tout ce qu’il y a de plus raisonnable, mais je ne pense pas que vous tomberez suffisamment accro pour aller jusqu’au bout.
Ou alors, c’est que vous avez des goûts étranges. Je vous le reproche pas hein, je peux comprendre. Enfin je crois. Qu’est-ce qu’on disait déjà ? Mais si, c’est une conclusion.