Test Drive II : The Duel fait partie d’une célèbre série de courses automobiles issue du monde micro. Ce deuxième opus ne fut bizarrement porté sur les consoles que plusieurs années après sa première parution sur PC, avec comme inévitable conséquence un certain décalage entre la puissances des consoles 16-bits et l’esprit relativement dépouillé de sa réalisation d’origine. Inutile de vous faire un dessin quant aux tenants et aux aboutissants du gameplay : il s’agit évidemment, au volant de trois bolides de rêve (au choix, une Porsche 959, une Ferrari F-40 et une Lamborghini Diablo) de parcourir plusieurs étapes à vive allure et de terminer la course avant que le chronomètre n’atteigne le zéro fatidique.
A l’époque, la principale caractéristique de cette série par rapport à ses concurrents directs fut son apport minimal de réalisme, du moins dans les premiers épisodes. Les courses se déroulent en effet sur des routes nationales avec toute la circulation de rigueur dans les deux sens. Il est également vital de s’arrêter à la fin de chaque étape dans les stations-service afin de refaire le plein de votre voiture. Si vous ne vous arrêtez pas à temps, le jeu considèrera que vous avez raté la sortie autoroutière et que vous êtes tombé en panne d’essence un peu plus loin, ce qui vous vaudra de perdre une vie. Autre point de réalisme : si vous dépassez les limitations de vitesse (ce qui arrive extrêmement régulièrement, il faut le reconnaître), la police vous donnera la chasse. Une seule solution dans ce cas de figure : écraser le champignon pour semer ces détestables patrouilleuses à sirène et ne pas entamer votre temps record pour l’étape.
Quelques nouveaux éléments ont été apportés par ce second épisode. Pour commencer, le nombre de parcours est plus élevé. Les quatres circuits proposés par Test Drive II se trouvent tous aux Etats-unis, et il sera possible de rouler sur la côte est, la côte ouest, le Midwest et les zones désertiques du sud., ce qui change de l’unique route montagnarde du premier jeu. Mais la principale nouveauté apportée par Test Drive II réside dans l’apparition d’un concurrent. Cette fois, il ne suffira plus de boucler chaque étape dans les temps mais également de franchir la ligne d’arrivée avant votre adversaire, qui pilote bien entendu un autre bolide supersonique.
Réalisation technique :
Seul réel bon point technique de ce Test Drive II, le défilement de la route est nettement plus crédible que dans la majorité des courses automobiles sur 16-bits, hors mode-7. On est très loin de véritable 3D (il suffit de voir les voitures arriver en sens inverse en 3 images maximum pour s’en convaincre) mais on échappe pour une fois à l’éternelle impression du ruban routier qui se déplace sous une voiture immobile. Ceci dit, l’impression de vitesse reste plutôt mal rendue et jamais on ne parviendra à s’imaginer qu’on fonce à près de 250 km/h. Les sensations de pilotage n’ont dès lors rien d’exceptionnelles et on ressent une certaine lourdeur à piloter les voitures disponibles. Quant à la bande son et aux graphismes, ils correspondent à ce qu’ils étaient à l’origine : primitifs et simplistes. Quel dommage que le jeu n’ait pas été un minimum relooké pour la Super NES, car qu’il s’agisse des voitures, des bas-côtés ou des décors à l’horizon, tout est véritablement hideux !
En bref : 7/20
Un curieux jeu de course, totalement micro dans l’esprit, qui semble s’être égaré sur console 16-bits. Si on s’essaie sans déplaisir à quelques courses, on s’ennuie cependant très rapidement avec cette antiquité nettement inférieure, niveau fun, à beaucoup d’autres jeux de voitures 16-bits. Sa réalisation, véritablement honteuse pour une Super NES, ne joue pas non plus en sa faveur, et le nombre de parcours reste finalement très limité. Une adaptation qui ne s’imposait sans doute pas vraiment.