Terminator est un jeu vidéo Super NES publié par Mindscapeen 1993 .

  • 1993
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Terminator

2.5/5 — Moyen par

L’Apocalypse survint en 1997, lorsque Skynet, un super ordinateur, lança les missiles atomiques américains sur le territoire russe. La riposte ne se fit pas attendre et les Soviétiques larguèrent à leur tour leur arsenal nucléaire sur les Etats-Unis. Sans comprendre d’où venait l’agression, les humains débutèrent ainsi la guerre nucléaire qui allait durer plus de 30 ans. Les rares survivants s’organisèrent autour de John Connor pour combattre un nouvel ennemi : les machines. Petit à petit la résistance prit le dessus et mit à genou Skynet. En 2029, la fin de la guerre était proche et le super ordinateur, voyant sa fin arrivée, envoya dans le passé (en 1984), un terminator pour éliminer la mère du chef de la résistance.

La guerre des machines :

Plongé seul au cœur de Los Angeles dévastée, Kyle Reese se bat contre les cyborgs qui défendent le repaire de Skynet. Au départ, son arme a une cadence de tir réduite ce qui la rend peu efficace. Kyle avance donc prudemment et doucement, en regardant partout pour voir les terminators avant qu’ils le voient. Cet homme a intérêt à avoir une bonne vue car la pénombre est lourde et pesante. Kyle évolue au milieu de ruines aussi ternes et grisâtres que l’arrière plan. A intervalles plus ou moins réguliers, le ciel noir est déchiré par des tirs au plasma ou des patrouilleurs aériens à la recherche d’humains. Il n’est pourtant pas question de se la jouer discret.

Reese n’avance pas tête baissée mais n’hésite pas à tirer comme un gros bourrin. D’une part, c’est un peu le but de la mission et d’autre part cela permet de découvrir des bonus. En effet, ces derniers sont enfermés dans des petites caisses grises, qui visuellement ne se détachent pas du décor. A l’intérieur se trouve de la vitalité, des armes secondaires (grenades et missiles) ou encore un upgrade pour l’arme principale. Avec tout cet équipement, Kyle va mater comme il se doit ces foutues machines. A l’instar du film, le père de John se battra contre les terminators sous forme humaine ou d’endo-squelette. Il affrontera un char et aussi, il détruira une machine volante grâce à une arme lourde à l’arrière d’un pick-up. Rien ne pourra entamer son courage et malgré tous les efforts désespérés de Skynet, le fidèle lieutenant de John Connor réussira à traverser le temps et à rejoindre le T-800.

Los Angeles en 1984

Après une courte cinématique fort bien réussie, montrant l’arrivée de Kyle Reese dans les bas-fonds de Los Angeles, il débute sa deuxième mission sur les hauteurs des immeubles de la ville. Le gameplay est le même que précédemment, à savoir un Shoot Them All 2D où les robots sont remplacés par des loubards. Cependant les décors ont pris de la hauteur et notre homme du futur ne se contentera plus d’aller simplement de la gauche vers la droite mais devra fouiller partout pour trouver la sortie. Le level incorpore une touche de plates-formes qui n’était pas présente auparavant. Cela diversifie légèrement l’action mais pose également des problèmes. En effet, Kyle n’est pas un maître dans l’exercice du saut et le diriger n’est pas sans peine, occasionnant quelques bourdes désagréables.

Le niveau suivant est complètement différent des 2 autres, puisqu’il s’agit d’une course en voiture. La séquence reprend la scène où le T-800 dans une voiture de police poursuit Sarah et Kyle. Dans les rues de Los Angeles, le soldat du futur doit éviter les véhicules venant en face tout en tirant sur le terminator qui est à leurs trousses. Ce parcours très stressant dans le film, l’est également dans le jeu mais pas pour les mêmes raisons. D’abord, le Mode 7 n’est pas utilisé et les graphismes aussi bien que l’animation en sont grandement touchés. Ensuite, la voiture n’est carrément pas maniable. Les seules possibilités de mouvements sont d’aller à gauche ou à droite pour éviter les obstacles. Impossible de freiner ou d’accélérer. De plus le regard ne porte pas très loin et généralement le temps de réaction à la vue d’une embûche est trop long. La voiture heurte immanquablement l’obstacle et perd de l’énergie. Ce level est stressant et surtout énervant, car nous avons la sensation de ne rien contrôler. Heureusement, il est court.

Après avoir échappé aux griffes du cyborg, Sarah et l’homme du futur se retrouvent dans un commissariat de police. Séparé de sa compagne, Kyle doit impérativement trouver Sarah avant le T-800. Ce qui est amusant est qu’il débute ce stage sans munitions. Avant d’en trouver, il se battra donc avec ses poings pour éliminer les méchants. Voilà encore un petit changement appréciable dans le gameplay. Enfin, avant d’admirer la fin, le jeu réadapte 2 scènes importantes du film, les connaisseurs devineront lesquelles.

Technique :

Graphismes : moyens mais décevants. Il ne sont pas laids mais loin de tenir compte des capacités de la machine. En comparaison, les décors sur Megadrive sont plus jolis.

Animation : correcte. On ne note pas d’effets notables fâcheux. Cela semble évident puisque l’écran n’est jamais surchargé en sprites. Le gros point noir vient des courses injouables qui ne se servent pas du Mode 7.

Son : La qualité sonore n’est pas au rendez-vous. Les musiques sont inexistantes. Elles sont bien présentes mais sans intérêt et surtout étouffées par des bruitages hideux.

Jouabilité : Kyle est relativement maniable. Il peut tirer droit devant et en diagonale. Il a des armes secondaires qui sont toutes lancées par des boutons différents. Ceci est très pratique et rapide. Par contre, il saute comme un pied. Cela est surtout gênant dans le niveau 2.

Moyen, moyen :

Terminator, le jeu, est une adaptation convenable du film. Les scènes principales sont retranscrites sans être trop déformées et devraient plaire à ceux qui ont aimé l’œuvre cinématographique. Chaque niveau apporte un petit plus qui diversifie l’action de ce produit. Mais là s’arrêtent les bons points. La console a été nettement sous-exploitée et par dessus tout, le jeu manque cruellement de pêche. Même si les développeurs s’étaient défoncés pour nous offrir des graphismes splendides avec une animation souple servis par une musique du tonnerre, Terminator n’aurait pu être un bon jeu. Il n’y a simplement pas assez d’action ou de mouvement.

NB : Il existe également des versions de Terminator sur C64, NES, Megadrive, Master System et PC, mais ce sont des adaptations différentes.

Terminator