Tazmania est un jeu vidéo Super NES publié par Sunsoften 1993 .

  • 1993
  • Course

Test du jeu vidéo Tazmania

2.5/5 — Moyen par

Plus fort que la course de moto, de camion, de micro-machines ou de rollers, voici la course de Taz ! Au lieu de concevoir un simple jeu de plates-formes comme sur les autres consoles, Sunsoft, grand pourvoyeur de jeux estampillés Warner Bros devant l’éternel, a tenté le pari de l’originalité. Voilà donc Taz en face d’une série de parcours sur les voix rapides de Tasmanie. L’objectif n’est pas de terminer la course dans le temps imparti, puisque les circuits ne semblent pas avoir de fin. Contrairement aux jeux de course classique, il est également possible de faire marche arrière et de revenir sur ses pas (Taz courant alors de face). L’objectif de Taz est d’attraper les petits kiwis qui se baladent sur la route avant que le chronomètre n’arrive à zéro. Une fois le nombre requis de Kiwi boulotté, la course est considérée comme gagnée.

Taz peut se transformer en tourbillon pour aller plus vite et pulvériser certains obstacles, et peut également sauter pour attraper les oiseaux-bonus qui circulent en hauteur. On rencontre sur la route la majorité des personnages de la série en tant qu’obstacles sur la route : le sanglier accroc du GSM au volant de sa berline, le dingo en scooter qui offre des cadeaux surprise à Taz (cadeaux parfois explosifs) et divers autres véhicules circulant à grande vitesse. Lorsque Taz se prend un crash contre un palmier au bord de la route, avale une bombe ou se mange un véhicule, le jeu donne lieu à d’amusantes séquences tirées des dessins animés, ou Taz se plie comme un accordéon contre un arbre ou s’aplatit sous le passage d’un bus.

Réalisation technique :

Amusants et colorés, les graphismes de Tazmania manquent un peu de finesse et de détails, même si Taz dispose de pas mal d’attitudes et de mimiques amusantes. Une certaine monotonie finit également par s’installer au fil des niveaux qui, en dehors d’un horizon différent et d’éléments différents en bord de route, n’offrent rien de très original. L’animation est fluide et rapide, voire même très rapide quand on se transforme en tourbillon, mais comme souvent sur les 16-bits, on éprouve une impression curieuse de zoom pas très bien maîtrisé de la part des différents éléments du décor. La bande sonore est sans éclat particulier, avec les classiques petites mélodies d’ascenseur chères aux cartoons et des bruitages rigolos. Tazmania n’est pas un jeu très difficile mais la maniabilité manque parfois un peu de précision, surtout quand il s’agit d’attraper les kiwis ou lorsqu’on se déplace en tourbillonnant.

En bref : 10/20

Les premières parties sont réellement très agréables, tant le jeu sort de l’ordinaire. Le personnage est en outre sympathique, le jeu est bien réalisé et rigolo à l’occasion. Et puis, l’ennui s’installe implacablement. On se retrouve à faire un peu la même chose sur chaque circuit, et le fait que ces derniers deviennent un peu plus dangereux à chaque fois ne suffit pas à maintenir l’envie de persévérer en éveil. Les véritables jeux de course automobile procurent parfois cette impression de plaisir faussement viril à faire exploser le compteur de vitesse d’un bolide que le joueur ne pourra jamais se payer, mais personne n’a jamais fantasmé sur le fait de faire courir un personnage de cartoon. Cette version de Tazmania était une bonne idée, audacieuse car forcément moins payante à l’époque qu’un bête jeu de plates-formes, mais qui n’a pas été exploitée avec suffisamment d’efficacité pour se révéler incontournable.

Tazmania