Histoire :
Machine, le vil dictateur est de retour. En fuyant vers des régions inconnues de la galaxie, il a trouvé un système solaire à sa convenance, un système perdu dans la spirale sans fin d’un trou noir. Les civilisations autochtones sont détruites en un instant et le système entier tombe dans une période de trouble et de désarroi. Seuls quelques faibles cris d’appel au secour s’échappent de ce tourment. L’U.P.F.F ayant entendu ces appels à l’aide envoie le croiseur U.S.S. Avalon 1. Auparavant l’équipage a déjà eu affaire à Machine et lui a causé de sérieuses défaites, mais celui-ci s’est toujours relevé. Cette fois-ci les hommes sont bien décidés à en finir et partent à l’attaque pour le combat final. Malheureusement, après avoir franchi le trou noir pour rejoindre le système solaire envahi par Machine, un incident s’est produit et vous êtes le seul survivant.
Le personnage :
Heureusement vous avez enfilé votre combinaison Turrican et vous êtes prêt à botter tous ces méchants hors de ce système solaire. On retrouve les armes habituelles, à savoir les tirs multiples, le laser et le bounce, en plus de tout ça le lance-flamme fait son apparition. Il est de courte portée et ne tire pas de façon continue mais il est très puissant. Il n’y a pas de changement au niveau du fouet ni de la transformation en boule. Le petit nouveau est le grappin, grâce à lui vous pouvez vous accrocher aux parois. Il devient donc possible d’escalader un mur, ou de se balancer à la manière de Simon Belmont dans Castlevania IV si votre grappin est accroché à un plafond. Vous l’avez compris, certains passages ne seront accessibles qu’avec ce nouvel élément et il vous faudra une bonne dose d’adresse et de sang froid pour les franchir.
Les niveaux :
Le jeu est un mix entre des levels en 2D et des levels en 3D. Parlons d’abord du premier groupe. Il n’est plus question de niveaux de 40 kilomètres de long, maintenant ils sont très petits mais nombreux et variés : il y a des passages plates-formes classiques, un niveau où vous êtes accroché à un avion avec votre grappin, un peu comme dans Super Probotector, un niveau où vous êtes sur des missiles, un niveau où vous êtes dans un véhicule aquatique… Enfin bon, il y a vraiment de tout. En contrepartie les niveaux sont tous linéaires sauf un seul qui fait labyrinthe, mais léger aussi.
Entretemps, notre héros sera monté sur une moto ou sur un scooter des mers, et aura foncé à vive allure dans des décors en 3D. Il ne faut pas se leurrer quand même, les ennemis et les décors sont tout de même en 2D. En fait les séquences sont repompées sur des jeux comme Earthworm Jim et Super Return of the Jedi.
Dernier point particulier : vers la fin, vous aurez droit à un shoot them up à la mode Axelay, à savoir un effet de perspective avec un environnement en 2D. C’est-à-dire que le décor se déroule comme s’il était sur un cylindre avec un joli effet de distorsion. Le niveau aurait pu être très sympathique si les mouvements du joueur n’étaient pas limités au simple fait d’aller à gauche ou à droite, comme dans Space Invaders en fait.
Entre certains niveaux, des cinématiques assez sympathiques feront avancer l’intrigue. Bien sûr il n’y a qu’une petite partie du décor qui soit animée mais cela est fait avec une fluidité tout à fait correcte pour une Super NES, ce qui se devait d’être précisé.
Caractéristiques techniques :
Graphismes :
Les graphismes sont plus fins que dans le premier épisode sur Super NES, ils sont globalement réussis mais rien de transcendant non plus. Le jeu est bien coloré, à part dans les niveaux en 3D où la palette des couleurs de la console n’est pas du tout exploitée.
Animation :
Les niveaux sont agrémentés ici et là de quelques effets spéciaux comme des rotations de Boss ou des distorsions de fond d’écran. Turrican est assez rapide dans ses mouvements et tout bouge sans problème. Comme les capacités de la console ne sont pas poussées à leur maximum, il est normal que l’animation ne comporte pas de défauts.
Son :
Le jeu est en Dolby Surround mais cela n’a pas grand intérêt car les musiques sont quelconques. Elles passent inaperçues durant la partie, elles ne sont pas énervantes, juste absentes.
Jouabilité :
La maniabilité est correcte dans les niveaux 2D, sauf quand vous utilisez le grappin. Pour monter sur une paroi verticale c’est plutôt la galère. On peut se balancer avec le grappin mais Turrican part toujours du mauvais côté et c’est très énervant. Pendant les passages en 3D, par contre ce n’est pas du tout maniable, la moto a un léger temps de réaction et elle semble être montée sur une savonnette. De plus, une fois qu’on se fait toucher, on est envoyé dans le décor et on se bouffe tous les obstacles, ça devient incontrôlable et c’est également très énervant.
Durée de vie :
Comme dans la plupart des jeux du genre, la difficulté est plutôt élevée, beaucoup de passages sont très corsés. Il faut souvent les recommencer plusieurs fois avant de comprendre la technique et de pouvoir l’appliquer. Pour ceux qui ont les nerfs solides et que la difficulté ne rebute pas alors le jeu prendra du temps à terminer.
En bref :
Techniquement Super Turrican 2 est supérieur à son prédécesseur, il est également plus varié, mais là s’arrête la comparaison car le jeu n’est plus architecturé de la même façon. Il ressemble plus à Super Probotector qu’à Super Turrican et perd ainsi un peu de son âme. Hélas le match face au jeu de Konami est perdu d’avance car Super Turrican 2 possède un gros défaut : la maniabilité n’est pas au top, plus particulièrement dans les niveaux en 3D ou dans celui en shoot them up. A trop vouloir créer des niveaux hétérogènes, les développeurs ont oublié de peaufiner le gameplay. Le point fort du jeu, sa diversité, devient son point faible à cause d’une maniabilité qui n’est pas optimale ! Super Turrican 2 n’est pourtant pas mauvais, il est même très bon de par sa grande variété, mais Super Probotector est excellent et il est difficile de s’élever à la hauteur de ce hit incontournable.