Les adaptations vidéoludiques de la saga Star Wars, il n’en manque pas surtout depuis la venue de la 2° trilogie (Episode I : la Menace Fantôme, Episode II : l’Attaque des Clones, Episode III : la revanche des Sith).
Dans le domaine, les réalisations sont très hétérogènes : un coup LucasArts développe, un autre coup non. Du coup, on se retrouve avec des jeux à licence sans intérêt.
Est-ce le cas de Super Star Wars sorti sur notre bonne vieille Super Nintendo ?
N’est pas Jedi qui veut !
Autant le dire de suite, Super Star Wars est l’adaptation sur Super Nintendo de l’Episode IV : un Nouvel Espoir sorti au cinéma en 1977 … soit 15 ans après. Il n’est jamais trop tôt.
Le jeu est un mélange d’action, de scènes de plates-formes et de simulateur de vol.
Fait honnorable : il y a 16 niveaux à terminer. Pour ceux qui n’y ont pas joué, on se dit « ça fait beaucoup, c’est intéressant ». Pour ceux qui y ont déjà joué, on se dit plutôt « ça fait vraiment beaucoup, je rentre au Faucon Millenium ». Ah …
Au tout début du jeu, le choix des personnages n’est pas compliqué : vous serez Luke Skywalker. Autant vous le dire de suite, que la Force soit avec vous parce qu’on en aura besoin jusqu’au générique de fin.
En effet, après une brève introduction sympathique nous mettant au courant de l’histoire (si, si, y’en a une) : une princesse a été capturée par l’infâme méchant. Comme quoi, Mario n’avait rien inventé. Il parait aussi que le méchant est le père du héros … manquerait plus que ça.
Enfin bref, terminer un niveau peut se résumer à partir d’un point A, arriver au point B de façon linéaire (un seul chemin possible : la vie ou la mort; ça fait 2 mais c’est pas grave). Entre ces 2 points, tous les ennemis du coin se sont donnés rendez-vous et armé de votre blaster, ça sera comme à la pétanque : « tu tires ou tu pointes ?? ». Je conseille le tir personnellement. Votre blaster (unique arme au départ) vous permettra de dégommer du vilain à tour de bras. Autant vous vous ferez vite toucher, autant chaque ennemi mort laissera derrière lui les ¾ du temps un item de vie. Le reste, c’est soit un sabre laser de vie (ouais on fait comme on peut) augmentant votre jauge de vie, un bonus doublant le nombre de points (très utile … non c’est pas vrai mais pour gagner des vies au score ça sera bien), un bouclier d’invincibilité temporaire et enfin, une amélioration de blaster.
Le blaster, à tir simple au départ ou après être mort, peut bénéficier de 4 améliorations supplémentaires qui donneront bien plus de puissance de feu. Mention spéciale au dernier (le rayon plasma) mis à part le fait que son bruitage soit exécrable.
Pour en revenir à nos niveaux, rares seront les moments où il ne faudra pas appuyer sur la gâchette car les ennemis sont envoyés aléatoirement et en permanence. On ne pourra donc jamais avoir 2 fois le même passage en se disant « tiens y’en a un derrière le rocher ». Des phases très orientées plates-formes sont également présentes. Entendez par là : vous sautez de bout de rocher en bout de rocher aussi fin que votre perso sinon vous tombez et pouf, retour au début du niveau « avec » une vie en moins. Ces phases sont particulièrement pénibles surtout quand les ennemis se sont mis en tête de venir taper la causette. S’ils vous touchent, notre héros bien aimé aura un léger recul … qui peut se révéler fatal tout simplement.
Ces phases révèleront également quelque chose de particulier et de gênant : la maniabilité (gameplay). Elle est particulièrement hasardeuse et n’attendez pas de sauter sur le bord de la plate-forme pour atteindre la suivante ou vous risqueriez d’être déçu(e). C’est vraiment le gros point noir du jeu et gâche pas mal le plaisir de jeu car c’est tout de même frustrant de mourir 48 fois au même endroit.
Certains niveaux se passent quant à eux à bord d’un véhicule (LandSpeeder, ou X-Wing pour le dernier niveau). Cette fois, c’est le Mode 7 de la Super NES qui est utilisé, comme dans Mario Kart. Durant ces phases, il faudra dégommer un certain nombre d’ennemis tout en restant en vie pour atteindre sa destination. Dans le cas du LandSpeeder, des bonhommes (les Jawas) viendront vous envoyer des petites mines qui font bien mal. Seul moyen de récupérer de la vie : les tuer. « Oeil pour oeil … dent pour dent » comme dirait l’autre. Ces niveaux sont très sympathiques, bien réalisés mais c’est, deuxième point noir du jeu, très dur.
Mention spéciale au dernier niveau qui nous met dans le cockpit d’un X-Wing (en vue intérieure) dans la scène finale du film : la tranchée menant au réacteur de l’Etoile Noire. N’oubliez pas de lancer les torpilles à la fin sinon on se retape tout ^^
En plus du blaster, Luke récupérera un sabre laser. Dommage qu’on ne puisse pas renvoyer les coups avec. Il devrait se révéler normalement comme un gros atout pour vous mais dans le cas où vous possédez un upgrade du blaster, il sera finalement moins puissant, moins pratique et moins utile.
Vous gagnerez également par la suite 2 personnages sélectionnables en début de niveau : Yan Solo et Chewbacca. Ces 2 là ne pourront bien entendu pas utiliser le sabre laser mais disposeront d’office d’une amélioration de tir de blaster ainsi qu’une barre de vie plus importante (surtout Chewbacca).
Alors, y’a de l’Espoir ou pas ?
Difficile à dire mais il en faudra pour terminer.
Graphiquement bien réalisé même si on a vu mieux, les décors, les personnages et les ennemis collent très bien à la saga Star Wars même si quelques libertés ont été prises à ce niveau là. Les niveaux sont très variés (le passage dans la Cantina est très sympathique et très bourrin : j’avance, je tire mais les détails sont là).
Les musiques sont basées sur les thèmes principaux du film. On regrettera cependant leur manque de variété et le fait qu’elles ne soient pas forcément adaptées aux niveaux. Se retrouver avec la musique du désert de Tatooine dans l’Etoile Noire ça le fait pas trop …
J’en termine sur les 2 gros points noirs évoqués plus haut : la maniabilité ridicule et la difficulté. Bien que progressive, cette dernière atteint l’impossible dans les derniers niveaux (à part, bizarrement, le dernier qui reste facile). La difficulté est renforcée par le manque de maniabilité, tout particulièrement dans les phases de plates-formes. Là c’est au bonheur la chance. Sans paddle, en jouant au clavier, je ne donne pas cher de votre peau.
Point positif : les 2 autres jeux sont encore plus difficiles.
Malgré tout, Super Star Wars reste fidèle, varié et sympathique. Dommage qu’il soit plombé de la sorte.