Quoi ? Aucun test n’a encore été fait sur Super Soccer ? En ce cas, c’est pour moi un devoir que de corriger cet oubli.
Scénario
Est-il nécessaire de préciser que Super Soccer est un jeu de foot ? Pas franchement, je pense… Donc, au niveau du scénario, c’est très simple : vous tapez dans le ballon, vous marquez des buts, vous gagnez… et vous êtes heureux.
Le jeu présente, d’une part, un mode « tournoi » où vous affronterez toutes les équipes de la plus faible (Belgique) à la plus forte (Allemagne). Sachez toutefois qu’une fois cette dernière vaincue, vous aurez droit au match ultime qui vous opposera à l’équipe Nintendo… qui est de loin la plus coriace de toutes. D’autre part, vous aurez la possibilité de jouer à deux, soit l’un contre l’autre, soit ensemble contre l’ordinateur. Et si vous n’avez pas envie de faire un match entier, vous pourrez également vous éclater aux séances de tirs au but, qui sont d’ailleurs extrêmement bien rendues.
Pour ceux qui jouent sur console et non sur émulateur, sachez qu’un mot de passe vous est fourni à la fin de chaque match, et que celui-ci est bien plus simple que les véritables casse-têtes de Super Tennis.
Au niveau des équipes disponibles, vous avez le choix entre 16 pays. La France est bien évidemment de la partie, mais elle est loin de compter parmi les meilleures. Cela dit, il est tout à fait possible de remporter le tournoi avec elle. En fait, les équipes sont classées selon leur force d’attaque (ATK), leur force de défense (DEF) et leur rapidité (RUN). Ainsi, dans tous ces domaines, l’Allemagne excelle, alors que la Belgique est… à la traîne.
Notez également que le jeu vous propose huit formations différentes, de placer vos joueurs sur le terrain, de choisir entre un gardien en mode « Auto » ou « Manual », et que vous pouvez même choisir quel joueur doit être mis à tel ou tel emplacement. D’ailleurs, lorsque vous en serez là, allez faire un tour du côté des remplaçants avant de valider votre choix, certains d’entre eux sont étonnants.
Graphismes
Super Soccer est ici une petite merveille. Bon, d’accord, les joueurs ont, à l’exception du gardien, tous la même tête, et il est vrai que les supporters ne se différencient pas vraiment les uns des autres. Mais le jeu présente un terrain vu de haut en bas, en plongée, le tout superbement animé grâce au fameux mode 7. Et rien que ça, ça en jette ! Sinon, bah… la pelouse est verte, l’arbitre est noir, ses cartons sont, l’un jaune, l’autre rouge, etc.
Son
Ici, pas vraiment de quoi s’extasier. Chaque équipe a sa petite musique propre, et vous vous la tapez pendant toute une mi-temps. Celles-ci sont correctes, mais loin d’être inoubliables (à l’exception de celle de la Yougoslavie, à la rythmique épatante).
Au niveau des bruitages, ceux-ci sont agréables et vous plongent bien dans l’action. Même le coup de sifflet de l’arbitre vous fera frémir dès le début.
Jouabilité
Alors là, c’est le pied ! Les commandes répondent au doigt et à l’œil. Le ballon peut être tiré, et vous pouvez y mettre un effet pour qu’il atterrisse dans les cages à l’endroit où votre adversaire s’y attend le moins (C’est diabolique !). Il peut être passé, soit en choisissant la direction, soit en l’envoyant automatiquement au joueur marqué d’une flèche, que vous pouvez également déplacer d’un joueur à l’autre. Et quand c’est l’adversaire qui possède le ballon, vous avez deux possibilités pour le lui reprendre : soit vous effectuez un tacle, soit vous lui balancez un coup d’épaule. Quant au maniement du gardien, c’est tout aussi excellent, à condition que vous ayez mis celui-ci en mode « Manual », ce qui est indispensable si vous ne souhaitez pas exploser de rage d’avoir un véritable blaireau dans les cages.
Difficulté
Ici, c’est un peu plus délicat. Comme dit précédemment, les équipes sont soit très bonnes comme l’Allemagne ou l’Argentine, soit… pas terribles comme la Belgique ou l’Uruguay. Ainsi, pour vos premières parties, mieux vaut prendre une des meilleures, sinon vous risquez de balancer le jeu contre le mur en moins d’un quart d’heure. En championnat, vous constaterez rapidement que les gardiens des premières équipes sont de véritables manchots et qu’il est loin d’être difficile de marquer un but. Il n’est pas rare de faire des scores démentiels, tel qu’un 45-00 dans un match Allemagne-Belgique. Mais ce n’est pas grave, on s’éclate quand même.
Là où le jeu fait mal, c’est quand vous balancez un coup d’épaule pour choper le ballon. En effet, si l’arbitre ne vous embêtera jamais en ce qui concerne les tacles, il peut être particulièrement détestable lorsque vous utilisez l’autre méthode. Je me souviens notamment de ce match France-Cameroun où je me suis pris une bonne trentaine de coups d’épaule sans que l’arbitre ne lève le petit doigt. Pour ma part, j’en ai donné deux… et j’ai écopé de deux cartons rouges. Il ne semble pas y avoir de règles bien particulières dans ce domaine-ci (Cela dit, s’il en existe une et que vous la connaissez, je serais reconnaissant que vous m’en fassiez part).
Durée de vie
Si celle-ci est un peu limite en championnat, elle est infinie en mode versus. A vous de choisir un adversaire digne de ce nom.
Intérêt
En bref, Super Soccer est un excellent jeu de foot, surtout à deux joueurs. S’il est aujourd’hui un peu dépassé par les merveilles qui ont vu le jour sur les consoles plus évoluées, il n’en reste pas moins un très bon divertissement. Donc, à vos manettes, et que le plus mauvais perde.