Taaa tan tatataaa-tan…Dans une galaxie lointaine, très lointaine…vous connaissez tous la chanson depuis le temps ! Aaaah, Star Wars… probablement l’univers qui a fait l’objet du plus grand nombre d’adaptations sur tous les formats et dans tous les registres. Après les épisodes 4 et 5, il était normal que JVC clôture sa trilogie à lui sur Super NES en transformant à son tour l’épisode 6 en un jeu d’action/plates-formes à grand spectacle.
On revivra donc les principales scènes de cet inoubliable blockbuster, souvent considéré comme le plus faible des trois anciens films. En ce qui me concerne, je trouve surtout qu’il s’agit du plus coloré, et de celui mettant en scène le plus de bestioles ridicules, sans lesquelles un Star Wars ne serait pas tout à fait un Star Wars. Foin de considérations esthético-cinématographiques, la version Super NES vous emmènera de la forteresse de Jabba the Hutt à l’Etoile Noire, en passant par la forêt d’Endor et le générateur de bouclier impérial. Quel que soit l’endroit visité, le principe sera toujours d’éliminer les légions de seïdes de l’empires et de monstres inamicaux qui surgiront de partout, de ne pas vous planter dans les précipices, de ramasser tous les bonus qui traînent (power-ups, énergie, augmentation de la barre de santé, détonateurs thermiques, etc…) et d’exterminer un boss en fin de niveau.
Dans la plupart des zones, il sera possible de choisir le personnages avec lequel on souhaite lutter pour le retour de la République. Parmi ceux ci, on retrouvera évidemment Luke Skywalker, dont le sabre laser et la faculté de faire des salto toutes lames dehors favorisera une progression rapide sans trop avoir à se préoccuper des projectiles ennemis. Par contre, nombre de boss sont plus facilement négociables à distance. Des tireurs tels que Han Solo ou Chewbacca seront donc particulièrement adaptés, ce dernier pouvant en outre pulvériser les ennemis au corps à corps. On signalera également l’existence de trois versions jouables de Leïa : le chasseur de primes, ou elle est équipée d’une sorte de lance électrique et possède plus ou moins les mêmes modes d’attaque que Luke ; la danseuse de Jabba, où elle lutte à coups de chaînes, et le soldat de l’alliance, similaire aux autres tireurs. Pour terminer ce tour d’horizon, on pourra également diriger Wickett, le petit ewok, le temps de deux niveaux arboricoles sur la lune d’Endor. Armé d’un petit arc primitif, Wickett pourra escalader les arbres en rebondissant sur les flèches qu’il fichera dans les troncs, un principe déjà vu dans Quackshot sur Megadrive. Il est d’ailleurs assez curieux de constater qu’on élimine un stormtrooper aussi rapidement à l’arc à flèches qu’au sabre laser. A croire qu’une légion d’ewoks aurait pu faire pencher le cours de la guerre bien plus efficacement qu’une flotte de croiseurs Calamaris….
Réalisation technique : : Lorsque cette série de trois jeux sortit sur Super NES, on avait été subjugué par la fidélité des graphismes à ce chef d’œuvre du cinéma SF et par la qualité de la ré-orchestration des immortels thèmes musicaux de John Williams. Aujourd’hui, tout cela a un peu vieilli et ne produit plus vraiment le même effet qu’à l’heure de gloire de la 16-bits de Nintendo. Si on retrouve avec plaisir les décors inspirés du film, on notera que la profusion d’adversaires et de bonus dans tous les coins rend le jeu confus, que les effets plutôt impressionnants présents dans certains levels (la rapidité du scrolling dans la nef de Jabba par exemple) se payent au prix fort par de fâcheux ralentissements dès que ça se met à canarder un peu trop à l’écran, et que les plus monumentaux des boss, comme le Rencor, sont quand même sacrément pixellisés ! L’ensemble reste tout de même d’un niveau honnête, mais on retrouve ici le problème commun à tous les jeux qui avaient tablé sur une réalisation impressionnante et que le temps rattrape très rapidement. Par contre, il n’y a rien à sauver dans les niveaux en 3D. Si la course en landspeeder qui ouvre le jeu est très rapide, elle est inintéressante au possible. Quant à la course en forêt, la bataille spatiale et l’attaque de l’Etoile Noire, elles sont tout simplement loupées, avec une dégoûtante bouillie de pixels tout moches en guise de décor. Au niveau de la jouabilité, le jeu est d’une difficulté bien dosée, mais question maîtrise des derniers espoirs de la République, c’est pas fameux. Les personnages rebondissent lorsqu’ils sont touchés, ce qui n’est ni logique ni pratique ; et entre les sauts en pseudo-apesanteur, les ralentissements fréquents et la gestion des collisions aléatoire, on (pal)patine sec pour réagir avec précision.
En bref : 14/20 : En dehors de nouveaux niveaux, Super Return of The Jedi est rigoureusement sur le même principe que Super Star Wars et Super Empire Strikes Back. Le jeu propose davantage de personnages, des niveaux souvent intéressants, des boss toujours aussi monstrueux. D’un point de vue purement personnel, je préfère légèrement l’univers et la progression de cet épisode-ci aux deux jeux précédents, mais fondamentalement, Return of The Jedi n’est ni franchement supérieur ni franchement pire que les deux épisodes en question. Si vous les avez appréciés, il y a peu de chances que Return of the Jedi vous déçoive. Dans le cas contraire, il ne propose pas suffisamment d’améliorations techniques et de gameplay pour vous réconcilier avec la série. Pour ma part, je le considère comme un bon jeu d’action, sympathique, techniquement correct et défoulant, mais dont la jouabilité et le côté un peu fouillis auraient pu faire l’objet de davantage de soins.