Comme tous les 15 jours environ, la Terre est en butte aux attaques d’une armada extraterrestre belliqueuse, et le meilleur pilote humain est chargé, à lui seul, de repousser la flotte d’invasion et de briser la force de frappe des aliens. Sa mission le mènera des cieux terriens jusqu’au cur de la flotte extraterrestre, où l’attend selon toute vraisemblance un vaisseau ennemi plus gros, plus dangereux et plus méchant que tous les autres. Pour le reste, rien que du très connu pour le pilote chevronné qui a déjà traîné sa bosse à travers tous les shoot them up des consoles 8 et 16-bits : des escadrilles d’aéronefs ennemis, un vaisseau un peu plus résistant vers le milieu de la zone et le sempiternel boss de fin de niveau, dont il faudra d’abord détruire la cuirasse protectrice avant de pouvoir l’anéantir définitivement.
Avant chaque mission, on sélectionne le type d’armement qu’on utilisera tout au long de la mission, parmi 10 variétés différentes (laser, nucléaire, à fragmentation, etc ). En cours de jeu, il est possible, pour chaque type de munitions sélectionné, d’utiliser trois modes de tir différents : rapide, puissant ou doté de modules de soutien. On peut passer d’un mode de tir à l’autre à volonté, mais il est impossible de changer d’armement en cours de mission. On ne peut d’ailleurs récupérer aucun bonus sur les carcasses des vaisseaux adverses abattus, ce qui s’avère un peu déstabilisant au départ.
Réalisation technique :
Super E.D.F. propose une réalisation très attrayante, avec des décors parfois remarquables (le dégradé des nuages dans le premier niveau est tout simplement superbe), un scrolling d’une bonne rapidité, des ralentissements très peu présents et de très chouettes musiques dans la plus pure tradition des jeux d’arcade. Dans les niveaux se déroulant dans l’espace, on notera même quelques sympathiques effets de zoom et animation d’arrière plan. A l’exception de l’espèce de golgoth au dessus de la cité à la fin du deuxième niveau, on regrettera seulement que les boss ne soient ni très impressionnants, ni particulièrement originaux. Quand au vaisseau, il se pilote sans difficultés, et si certaines séquences semblent très difficiles, elles ne sont en aucun cas irréalisables.
En bref : 14/20 :
Un bon petit shoot them up, court mais intense, qui ne souffre pas trop des ralentissements pathologiques dont la Super NES abusait à l’époque. Qui plus est, il s’agit tout de même d’un des tous premiers shoot them up de la machine (si je ne m’abuse, seul le relativement moyen Super R-Type existait alors sur ce support NdSig : plus Gradius 3, aux ralentissements légendaires), et il faudrait attendre des pointures comme Super Aleste ou Axelay pour que Super E.D.F. soit détrôné de son statut de « meilleur shoot them up de la console ». Ce logiciel n’est pas particulièrement difficile, mais certaines séquences, de même que la plupart des boss vous donneront pas mal de fil à retordre. En dehors de l’absence un peu surprenante de bonus et de power-ups en cours de partie, et d’un certain manque d’originalité dans les adversaires et les boss, Super E.D.F. est une excellente entrée en matière si on souhaite aborder les shoot them up à scrolling horizontal de la Super NES.