Super B.C. Kid 2, édité uniquement au Japon et nommé Super Genjin 2, met en scène un héros familier des possesseurs de PC-Engine. La série B.C. Kid appelée ainsi en France a en effet débuté sur cette console et compte 3 épisodes déjantés. Hudson Soft après le déclin de sa machine s’obligea à exporter ses personnages sur d’autres supports plus populaires et rentables.
Carrément loufoque !
Le jeune Kid évolue dans un monde imaginaire empli de drôleries qui mélange les époques. Ainsi le premier niveau se déroule au milieu d’un club de vacances sur une plage où les surfeurs s’en prennent à notre valeureux héros. Plus tard, en remontant le cours d’une rivière, il rencontre des cochons avec des lunettes de soleil qui nagent sur le dos. Du délire ! Encore plus marrant, pendant la traversée d’un village en plein western, des babouins qui pètent rôdent dans les rues. Avant d’atteindre le bout de son périple, Kid au cœur d’une zone industrielle dérangera dans leur sommeil les contrôleurs du complexe. Ces gardes profondément endormis respirent en expirant des bulles par les narines selon la codification des mangas. L’âme de ce jeu emprunte beaucoup à l’univers de la BD japonaise. Ceux qui affectionnent cette lecture apprécieront l’humour qui ce dégage de Super B.C. Kid 2. N’est-il pas amusant de voir Kid remonter une cascade en gigotant les jambes dans tous les sens ?
Bizarrement armé !
Kid, un petit homme préhistorique, utilise son énorme crâne comme une arme. Il donne joyeusement des coups de boules aux drôles de bestioles qui lui cherchent des noises. Lorsqu’il saute, il assène un coup encore plus puissant grâce à un retourné dévastateur après lequel il plonge la tête la première en direction du sol. Une attaque originale et déroutante. En absorbant des bonus, le jeune homme des cavernes se transforme en personnages étranges. Il devient travesti et possède un double saut, ou se transforme en caméléon et étire sa longue langue pour attraper des objets éloignés. D’autres transformations aussi bizarres que marrantes l’attendent au cours de cette aventure.
Technique :
La série B.C. Kid ne brille pas par la beauté de ses graphismes. Ils présentent des écrans dépouillés avec des arrière-plans pauvres mais se rattrapent par des couleurs qui flashent. En fait, la série essaye de garder un esprit enfantin et naïf, cela se traduit donc par des graphismes simplistes et par des musiques simplettes. Les thèmes musiques ont des rythmes répétitifs et des airs gentillets. De plus leur nombre peu élevé fait qu’ils reviennent souvent dans le jeu. Les bruitages reproduisent l’ambiance d’un dessin animé et renforcent les actions du héros. Ensuite, au niveau de l’animation, il n’y a pas grand chose à dire. Elle est correcte mais le jeu n’exploite que partiellement la console. L’écran ne se surcharge jamais de sprites et les boss sont loin d’être énormes. Enfin, la maniabilité donne parfois du fil à retordre. Elle demande une précision dans le geste et une bonne coordination. Les commandes paraissent un peu rudes. On s’y reprend donc à plusieurs reprises avant d’effectuer un mouvement compliqué, mais comme le jeu n’est guère difficile, on ne perd pas bêtement des vies. Tellement facile que les joueurs aguerris le termineront sans doute en une journée.
Et alors ?
De part sa réalisation somme toute sommaire, Super B.C. Kid 2 se destine aux enfants, mais il plaira également aux plus grands grâce à son humour. Certains le trouveront moins hilarant que le premier épisode sur Super Nintendo. Il est vrai que ce second opus comporte moins d’originalités et semble moins frappé que le précédent. Cependant, sa réalisation est de plus belle facture et son déroulement plus ordonné (certains diront plus conventionnel). Enfin bref, les 2 jeux ont presque les mêmes valeurs et si l’un est au-dessus de l’autre, ce n’est que par de légères différences.