Si je me rappelle bien de la trame de ce film (qui ne m’avait guère marqué outre mesure à l’époque), Marty, une fois résolus les problèmes d’ados de son paternel, devait cette fois se rendre dans le futur pour empêcher son futur fils d’avoir des ennuis avec le petit fils de Biff Tannen, l’ex-patron de son père devenu un moins que rien suite à l’intervention de Marty en 1955. En chemin, il rencontrait le vieux Biff qui ne tardait pas à comprendre quelles modifications temporelles l’avaient conduit dans sa triste situation. Le vieux parvenait à repartir dans le passé (enfin le présent) pour y foutre le souk. Dans ce jeu, on incarnera Marty McFly monté sur un hoverboard (skateboard volant du futur) et on traverse les niveaux en éliminant les adversaires et en ramassant des bonus. Pour se défendre, Marty ne dispose que d’une sorte de pirouette en skateboard aussi peu esthétique qu’inefficace. A la fin de chaque niveau, on doit affronter ce gros abruti de Biff Jr dans un duel bien peu passionnant, puisqu’il suffit de piger la bonne technique ce qui prend environ 4 secondes et de la répéter ad libitum pour en venir à bout. Les quelques rares scènes intermédiaires étant en japonais, on ne s’intéresse pas vraiment au scénario. Pas grave, on ne s’intéresse pas non plus beaucoup à la progression
**Réalisation technique **
Marty, Doc et tous les personnages du jeu ont un look SD un peu surprenant au départ, mais qui n’est pas déplaisant une fois la surprise passée. Back to the Future II provoque en fait un double effet Kiss Cool inversé, à savoir qu’après une impression première plutôt intéressante, l’arrière goût qui se révèle est extrêmement déplaisant. Au début, on est agréablement surpris par l’aspect très coloré des décors, avant de se rendre compte, en y regardant bien, qu’ils sont plutôt sommaires et dépourvus de la moindre variété. On apprécie le scrolling fluide et rapide lorsque Marty accélère dans une descente jusqu’à ce qu’on constate avec effroi que, pour peu que deux ou trois malheureux adversaires se trouvent à l’écran, le jeu subit des ralentissements totalement indignes de la console. On est ravi de retrouver le sympathique thème musical de la trilogie avant de se rendre compte que ce thème revient de niveaux en niveaux sous différentes variantes (et qu’il est diablement énervant à la longue !).
Finalement, il n’y a que la jouabilité qui ne provoque aucune surprise, puisqu’elle est lamentable du début à la fin.
**En bref ** 4/20
Back to the future aurait encore été très réussi techniquement et parfaitement jouable qu’il serait resté un jeu médiocre. Le gameplay est limité au possible : on avance, on saute, on ramasse quelques bonus minables et c’est tout. L’ambiance est fade, on ne retrouve que difficilement l’atmosphère des films et surtout, on s’ennuie ferme devant l’absence totale d’intérêt de ce jeu à licence. Comme en plus, dans les faits, la maniabilité est à se cogner la tête au mur en cadence, je vous laisse imaginer le désastre ! Imaginez un Sonic the Hedgehog sans aucun des éléments qui font de Sonic un jeu extraordinaire : raté, raté, triplement raté !