On commence à en avoir l’habitude, mais à chaque fois on se fait avoir. En l’an 2048, la Terre est encore envahie par des extraterrestres qui balayent toute opposition humaine. Heureusement les savants les plus intelligents du monde ont construit le vaisseau le plus puissant de tout l’univers, l’ED-057.
Armement :
Ce vaisseau est vraiment bien armé, il possède 8 armes différentes qui peuvent être upgradées jusqu’au level 6. Par ordre croissant, il y a :
1-les tirs multiples,
2-le laser,
3-les cercles de protection en rotation autour du vaisseau,
4-les tirs multidirectionnels (c’est le joueur qui choisit la direction),
5-les missiles autoguidés,
6-les méga-lasers,
7-les nacelles qui suivent les mouvements du vaisseau tout en lâchant des bastos,
8-les tirs sphériques.
Comme si cela ne suffisait pas, en appuyant sur le bouton R, la configuration de chaque arme change. Par exemple, le laser passe de simple à autoguidé mais du coup il est moins puissant. Certaines armes sont à éviter, surtout pour les débutants. Les numéros 4, 6 et 8 sont très dures à manier, alors que les armes 2, 3 et 5 sont simples et assez efficaces, elles sont toutes destinées aux débutants. Pour faire des ravages dans les rangs ennemis, les armes 1 et 7 sont faites pour ça, mais elles sont réservées à des joueurs plutôt expérimentés. La 1 est ma préférée car elle a plein de variantes possibles.
Les niveaux :
L’environnement dans lequel se déplace l’appareil est varié, beau et bourré de petits effets spéciaux. Déjà dans le niveau 1, ça commence par un joli effet de transparence sur les nuages et le tout avec une touche de distorsion. Ensuite ça continue dans le niveau 2, une méchante station spatiale s’approche de vous, le tout en zoomant et en rotation. Elle en profite pour vous larguer d’énormes missiles sur la tronche, si vous détruisez un missile n’oubliez pas de baisser le son, car ils explosent en faisant un de ces boucans. Arf, c’est trop bon ! Le petit plus du jeu, c’est que les décors sont souvent interactifs, certains ennemis qui sont accrochés à d’énormes structures décollent pour vous barrer la route. Ensuite par endroits, il vaut mieux ne pas tirer comme un bourrin, car le décor part en mille morceaux et quantité de débris vous gêneront fortement. Tout au long des 12 levels qui constituent le jeu, vous allez en prendre plein les yeux et les oreilles… et vos nerfs vous souffrir. Chaque niveau est unique et possède sa propre identité, ainsi le plaisir est toujours renouvelé. Sans doute le Shoot le plus long de la console.
Attention, c’est hard :
Généralement les ennemis sont nombreux à l’écran et en plus ils sont très rapides. Si votre arme n’est pas à fond, vous allez en baver sérieusement. Même si le premier niveau vous paraît dur ce n’est qu’un entraînement, dès le prochain vous verrez que le rythme change. Vous êtes maintenant dans la cour des grands.
Heureusement que la jouabilité est sans faille. Il y a peu de choses à savoir sur le maniement des armes et on apprend vite à s’en servir. Généralement on reste appuyé sur le bouton de tir et on dégomme tout ce qui peut être détruit. Avec le bouton R, on change la configuration de l’arme pour une meilleure efficacité et ainsi éviter les situations compromettantes. Ce contrôle sur l’armement est sûrement ce qu’il y a de plus jouissif. Comme à l’accoutumée chez Compile, le jeu fourmille de bonus. La puissance de frappe du vaisseau augmente rapidement, mais les ennemis ne sont pas submergés pour autant. Au contraire, c’est nous qui sommes débordés et à la merci des extraterrestres. Outre le fait d’avoir un écran bondé, il faut bien regarder l’écran pour ne pas prendre un bonus qui vous donnera une arme que vous n’arrivez pas à contrôler, sinon c’est la mort assurée. Pendant le feu de l’action, nous ne sommes gênés par aucun ralentissement, ni clignotement, et pourtant il y a de quoi faire.
Conclusion :
Super Aleste est bourré d’effets spectaculaires, il possède de la bonne musique, des bruitages excellents et une animation sans faille. Mais même avec toutes ces qualités, il reste un shoot them up très classique. Il est tellement classique qu’il est pompé sur d’autres jeux comme Super Star Soldier et Gunhed, heureusement ce sont des bons jeux. « Pompé » est un bien grand mot, puisque Gunhed a également été programmé par Compile. Avec sa difficulté assez poussée, il est surtout réservé à ceux qui ont l’habitude des shoot them up.