Spriggan Powered est un jeu vidéo Super NES publié par Naxaten 1996 .

  • 1996
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Spriggan Powered

3.5/5 — Très bien par

La première chose qui frappe lorsqu’on lance Spriggan Powered est l’illusion de la 3D apportée par les graphismes. L’introduction montre le combat entre plusieurs méchas qui semblent évoluer dans un espace à 3 dimensions. Pourtant l’action se déroule dans un unique plan et les sprites ne s’étendent que sur 2 dimensions. Cette impression de profondeur provient de l’emploi d’effets spéciaux combinés tels que la rotation et le zoom, mais également de la finesse des graphismes. Ces derniers présentent des ombres sur les éléments en mouvements et produisent de cette manière l’illusion du volume. Dans le jeu, tous les sprites sont construits selon cette optique et animés pour qu’ils paraissent tridimensionnels. Cet effet est nettement visible lors des combats contre les boss qui présentent des sprites plus gros que la moyenne sans pour autant être énormes. Seul le monstre clôturant le niveau 5 a une taille gigantesque puisqu’il s’agit d’un croiseur.

Au cours de l’aventure, le programme utilise d’autres effets spéciaux. Par exemple, l’arrière-plan du premier niveau se déforme selon le modèle des distorsions dans Axelay. Cependant le scrolling défile horizontalement et non verticalement à l’instar du shoot them up de Konami, alors l’effet de profondeur est moins saisissant. Par contre la finesse des décors donne un aspect réaliste aux environnements. Le visuel se rapprocherait presque d’une belle photo d’un paysage. D’ailleurs ce level se termine magistralement sur de magnifiques chutes d’eau. Le prochain stage demeure quant à lui plus traditionnel. Les combats ont lieu dans le ciel au milieu des nuages qui forment un fond d’écran uniforme sans grand intérêt. A vrai dire, les décors de Spriggan Powered n’offrent pas grand chose de transcendant. En effet, les arrière-plans ne se renouvellent pas suffisamment. Pour preuve, dans le niveau 3, le coucher de soleil sur la mer est joli, mais le voir tout du long retire le charme du moment.

A part le soin apporté aux sprites, que nous propose donc Spriggan Powered ? Une animation de folie ? Pas vraiment. Le paysage défile à vitesse raisonnable et les ennemis ne disposent pas de gros vaisseaux impressionnants. Parfois quelques ralentissements peuvent survenir, mais ils restent très légers. Somme toute, une animation correcte. Avons-nous droit à des musiques entraînantes ? Les mélodies sont certes rapides et énergiques, mais bien trop banales pour devenir inoubliables. Enfin bon, c’est affaire de goût. Les bruitages, explosions et tout le tintouin sont convenables pour cette console. De qualité. Et la jouabilité ? Le robot dispose de 4 armes, orange, verte, bleue et rouge, qui ont à peu de chose près la même fonction. Elles tirent des projectiles droit devant de la gauche vers la droite. Seule l’arme verte se différencie car elle envoie des boules de plasma autoguidées. Les armes ont bien chacune un pouvoir spécial puissant mais il est peu utilisé. D’abord car il nécessite un temps de chargement et ensuite il use une barre d’énergie. Quand celle-ci est vide, il devient impossible de lancer une super attaque. Quelle particularité a ce robot alors ? A tout moment, un bouclier provisoire se déclenche sur ordre. Il a une durée relativement restreinte et se recharge en détruisant les vaisseaux adverses. Salvateur mais ne fait pas oublier la pauvreté des armes.

A première vue, Spriggan Powered s’annonçait comme un magnifique shoot them up horizontal avec de superbes effets visuels. Seulement le commencement n’est pas à l’image du reste du jeu qui se révèle plus traditionnel. De plus le gameplay invariablement le même du début à la fin ne peut sortir ce shoot du lot. Les armes sont trop conventionnelles et semblables pour diversifier l’action. Spriggan Powered n’est pas mauvais, il est juste trop classique et légèrement plat notamment à cause du manque d’originalité de l’armement.

Spriggan Powered