Spiderman & the X-Men : Arcade's Revenge est un jeu vidéo Super NES publié par Acclaimen 1993 .

  • 1993
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Spiderman & the X-Men : Arcade's Revenge

3/5 — Très bien par

Spider-Man, Wolverine, Storm, Cyclops et Gambit : une dream team de rêve pour un jeu handicapé par une difficulté excessive et une réalisation pas vraiment plaisante. Plantons le scénario, classique comme il se doit. Les X-Men ont disparu et l’homme-araignée est parti à leur recherche. Dans le premier niveau, qui sert surtout à prendre le logiciel en main, Spider-Man devra désactiver des bombes cachées dans un dédale de galeries, en usant au mieux ses pouvoirs adhésifs et ses filins. Peu d’ennemis, une cheminement assez prévisible, on franchit ceniveau sans se donner beaucoup de mal. Patience, vous allez très vite comprendre votre souffrance…

Cette mise en bouche effectuée, l’araignée découvre ses complices mutants prisonniers d’un super-vilain nommé Arcade, qui voit d’un bon œil l’arrivée de Spider-Man au milieu de ses plans machiavéliques. Ce pervers a en effet élaboré différentes zones truffées de pièges au cœur de sa base secrète, et compte bien y projeter les 4 X-Men et leur sauveteur improvisé afin de tester leurs capacités de survie. A ce prix seulement, il acceptera de leur rendre leur liberté. Mais l’architecture et les dangers de ces différentes salles de jeu sont suffisamment pervers et meurtriers pour que les 5 héros y perdent la vie. En tout cas, si cela n’avait reposé que sur mes capacités, il n’y aurait jamais eu d’autre jeu vidéo mettant en scène les X-Men.

Spider-Man écope donc d’un jeu de plates-formes dans un chantier rempli de cyborgs. Wolverine, armé de ses célèbres griffes d’adamantium, se retrouve plongé dans une usine de jouets diabolique, peuplée d’automates et de petits soldats de plombs très dangereux. Ses griffes lui permettront heureusement d’éliminer les mécaniques et de déchiqueter certains murs, construits à base d’emballage cadeau. Cyclops devra survivre au sein d’une mine placée sous haute sécurité, utiliser son tir laser multidirectionnel pour éliminer les nombreux gardes et robots de surveillance, emprunter des wagonnets de mine pour franchir des rails électrifiées, et bien d’autres joyeusetés à s’arracher les cheveux. La partie se complique encore avec le niveau sous-marin de Storm. Il faudra retrouver son chemin dans un labyrinthe immergé, rempli de monstres marins et de faisceaux électriques. Avec Gambit, on atteint des raffinements dans la torture ludique. Avec un nombre de munitions limitées, le célèbre joueur de cartes de la Nouvelle-Orléans devra cavaler sans s’arrêter à travers une succession de plates-formes squattées par de nombreux ennemis mécaniques, poursuivi par une énorme roue dentée. Chacun des personnages devra franchir deux niveaux pour réussir son épreuve. Il est possible de commencer avec n’importe quel personnage. Heureusement car sinon, je n’aurais pas pu vous dire grand-chose du contenu de ce jeu… !

Graphismes : Assez moches, il faut le reconnaître. Des décors vides et au goût parfois douteux, des super-héros de petite taille et un peu contrefaits (Wolverine est un nain bossu avec de courtes pattes, Cyclops est complètement difforme - on dirait un SD - et Storm a la physionomie générale d’une truite désossée), et une rendu général assez proche d’une 8-bits en plus détaillé. Beurk !

Animation : Fluide et sans anicroches, mais il y a tout de même relativement peu de choses à animer si on ne tient pas compte de ces petits personnages ridicules.

Jouabilité : Pas toujours évident de diriger les différents personnages, raides et patauds pour la plupart. Mais c’est surtout l’énorme difficulté du jeu, à la limite de l’arrachage de cheveux en règle, qui pénalise le plaisir que l’on pourrait prendre à diriger notre gang de mutants redresseurs de torts.

Son : Musiques ronflantes dans le plus pur style «super-héros américain » et bruitages efficaces. La qualité est au rendez-vous.

Intérêt : 13/20

Spider-Man & The X-Men avait sur le papier de quoi devenir un titre-phare des consoles 16-bits. Des personnages charismatiques et célèbres, un bon mélange d’action et de plates-formes, différents héros et différents styles de jeu. Deux points très sombres viennent malheureusement perturber ce tableau idyllique : premièrement, c’est moche. Véritablement dégueulasse. Quand on rêve d’incarner Wolverine, ce n’est pas pour se retrouver à diriger ce minuscule rat de couleur douteuse dans des décors au style désagréable. Deuxièmement, un jeu difficile, c’est bien. Un jeu à la difficulté vexante, c’est nettement moins bien. Si certains niveaux sont négociables par un joueur moyen, ceux de Cyclops ou de Gambit ne parviendront à combler que les hardcore gamers compulsifs tant ils sont d’une difficulté éprouvante. Cela assure une bonne durée de vie ? C’était peut être valable à l’époque quand il était désagréable de payer 600 balles pour deux heures de jeu. Mais sur émulateur, ça passe moins bien. Spider-Man & The X-Men n’en reste pas moins un jeu relativement bien ficelé sur le principe, mais qui ne satisfera qu’une seule catégorie de joueurs : les meilleurs !

Spiderman & the X-Men : Arcade's Revenge