Maximum Carnage est un jeu qui, dès sa sortie, m’a fait une impression étrange, entre séduction et déception. Difficile de dire ce qui ressort le plus de ce titre qui, clairement, me laisse plein de doute quand à mon opinion le concernant.
KÉZAKO :
L’action prend place alors que Cletus Kasady, un psychopathe habité par « le fils » du symbiote d’Eddie Brock (Venom), s’évade et décide de monter un groupe de super vilains pour foutre la merde dans la ville (c’est malin ça).
Spider-Man et Venom apprennent chacun de leur côté la nouvelle et, bien impuissants en solitaire, ils décident non seulement de s’allier face aux super vilains, mais en plus de monter tout un groupe de super gentils tous plus cool les uns que les autres.
On comprend illico que ce jeu est un déluge de stars, de persos classieux tant du côté des good guys que des bad guys, et si vous êtes fan de Marvel vous allez vous régaler, même si les persos non-jouables ne font que des apparitions dans les cinématiques et au détour de pouvoirs (chez les gentils).
THE GAME :
« Spider-Man and Venom : Maximum Carnage » (pour vous donner le titre complet) est donc un beat them all dans l’univers des comics Marvel, impeccablement retranscrit, avec même de magnifiques onomatopées qui apparaissent quand on place des coups dans les faces des ennemis. Les deux personnages jouables, les vieux rivaux Spider-Man et Venom, ici alliés contre Carnage le symbiote taré, ont tous deux un panel d’actions riche et fidèle aux bandes dessinées.
THE « HA NOOOOOON » :
Mais dès le début, quelque chose coince.
Dans un genre qui autorise clairement (voire recommande) un mode 2 joueurs… Maximum Carnage n’en fait rien… le jeu se joue à 1… HA NAN PITIÉ. Enfin bon, on veut bien s’en accommoder même si c’est douloureux, mais croyez-moi ça fait bobo. Ensuite, on se console avec les cinématiques en bandes dessinées et la bande-son excellente signée « Green Jelly » (love), un peu maltraitée par son passage dans la Super NES mais tout de même bien cool (ça va faire du head-bang dans les chaumières, c’est moi qui vous l’dis).
Puis on se recasse les dents sur le constat que les animations sont simplistes, manquent d’étapes et sont souvent mal décomposées, que certains dessins ne sont pas très beaux, certaines séquences frustrantes, certains sons un peu foireux… Mais bon, l’action est suffisamment variée et rythmée pour qu’on ne s’endorme pas et qu’on ne tienne pas trop rigueur aux imperfections diverses (d’autant plus que certains sprites et décors relèvent facilement cette sauce qui, étrangement, prend assez mal… Venom à lui seul est un vrai plaisir pour les yeux).
THE GROSSE DÉCEPTION (en français, pas en anglais)
Ce qui finit par achever Maximum Carnage, c’est sa difficulté progressive mal dosée… Perso, j’ai jamais réussi à le finir étant donné que dans les derniers stages, on tombe dans le n’importe quoi le plus total et on passe son temps à se faire démonter la figure dans de longs stages qui n’en finissent plus, où des centaines de mecs viennent consciencieusement vous démolir.
Certains appelleront ça du challenge,, moi ici je trouve juste ça chiant. D’autant plus que les crédits sont comptés et que le chemin jusque là est long quand on apprend qu’il va falloir tout refaire depuis le début.
En bref, si on passe assez facilement sur les imperfections diverses au départ, la dernière partie du jeu est si frustrante qu’on en ressort un peu dégoûté.
THE CONCLUSION
Il me semble que si vous vous essayez à Maximum Carnage et que vous êtes fan de Marvel, vous aurez la même impression que moi… séduit par un univers familier bien cool et de la bonne castagne à grand renfort de pouvoirs et d’actions stylisées de BD, mais dégoûté par les aspects frustrants de l’aventure dus à des aspects vidéoludiques foireux… Ce n’est pas Marvel qui a raté l’coche, c’est Acclaim. SNIF.