Le trophée de la Coupe du monde a été dérobé par des pirates de l’espace particulièrement maladroits. Ces imébéciles se sont écrasés sur une météorite en quittant l’atmosphère terrestre, et les morceaux du trophée, renvoyés sur terre lors de l’explosion, se retrouvent dispersés aux quatre coins du monde, plus précisément en Angleterre, en Italie, en Russie, au Japon et aux Etats-Unis. Un jeune fanatique du ballon rond, Kid, ne peut supporter d’être privé de la grande fête qu’il attendait depuis quatre longues années. Secondé par son fidèle ballon de football, voilà notre jeune ami qui s’élance dans une vaste quête aux quatre coins du monde afin de récupérer les débris de la précieuse relique et les remettre à la FIFA. Dans la famille scénario à la con, je demande Soccer Kid.
Kid va devoir parcourir 5 nations composées de plusieurs sous-niveaux et terminées chacune par un boss de fin de niveau, attraper des bonus inutiles s’il a du temps à perdre, et lutter contre la faune locale à grands dégagements du pied. A noter que lorsqu’il saute où lorsqu’il shoote trop loin, Kid perd son ballon. On est alors bon pour aller le récupérer, ce fichu ballon ayant en plus tendance à partir très loin. Grimper sur une plate-forme tout en conservant son ballon est possible, mais cela nécessite un enchaînement de mouvements du pied et de la tête très précis et puis, de toute façon, le ballon égaré réapparaîtra au pied de Kid au bout d’une quinzaine de secondes.
Réalisation technique :
Les graphismes sont sympas et originaux, les différents contextes nationaux sont bien reproduits et les adversaires sont parfois amusants, mais les décors conservent ce côté figé propre à la majorité des jeux venus du monde PC et Amiga de cette époque. Les déplacements du petit footballeur en herbe sont fluides et très vifs un peu trop même parfois. Les sauts très rapides et la tendance du personnage à glisser avant de s’arrêter causeront beaucoup de collisions non désirées avec les ennemis ou les pièges. La maniabilité s’en ressent fortement. En ce qui concerne les diverses jongleries que l’on peut réaliser avec le ballon, elles ne sont vraiment pas évidentes à gérer et les manipulations me paraissent généralement assez illogiques. La jouabilité de Soccer Kid n’est donc franchement pas au top. Les thèmes musicaux ronflants sont assez énervants à la longue.
En bref : 10/20
Soccer Kid fait partie de cette sous-variété de jeux de plates-formes que je surnomme les jeux de plates-formes Amiga pleins de bonus qui ne servent à rien. Il est généralement possible de franchir l’entièreté du niveau en fonçant droit devant soi, et les plates-formes surélevées et autres passages souterrains ne mènent nulle part si ce n’est à un stock de bonus alimentaires dont la seule raison d’être est d’augmenter le score. Bref, l’architecture des niveaux est plutôt banale, et la chasse au bonus n’apporte rien au jeu si ce n’est des points en plus, un peu comme dans James Pond ou Zool. On est très loin d’un Sonic ou d’un Mario, fertiles en zones plus ou moins secrètes et en raccourcis intéressants. La maniabilité pas très instinctive n’améliore guère le faible intérêt de ce Soccer Kid. Et qu’on ne vienne pas me dire que gérer un personnage équipé d’un ballon de football se paye forcément au prix de cette lourdeur de manipulation. L’excellent Marko’s Magic Football de la Megadrive est là pour prouver le contraire. Certes, ce soft n’était pas non plus une merveille d’ergonomie mais ses défauts avaient trait aux sauts et non à la gestion du ballon. Soccer Kid est un petit jeu de plates-formes de seconde zone dont l’adaptation sur Super NES ne s’imposait absolument pas.