Il y a bien longtemps, à une époque où la magie était monnaie courante, le monde n’était que désarroi. L’ignoble Ashura et ses seigneurs de guerre combattaient le Panthéon Mystique pour établir sa domination. Il fut arrêté dans sa terrible besogne par un puissant sorcier nommé Skylord. En le bannissant hors du royaume, ce dernier retrouva enfin une paix inespérée. Les temps s’écoulèrent et cette histoire n’était plus qu’un conte, jusqu’au jour où un sorcier libéra Ashura. Les guerres reprirent de plus belle et seul Sky, un des derniers descendants de Skylord, pouvait enrayer ce désastre.
Une ambiance particulière :
Ce jeu est à dominante plates-formes avec une légère touche de beat them all. Les décors sont architecturés à la manière d’un jeu de plates-formes et les mouvements du héros rappellent légèrement ceux des jeux de castagne. Skyblazer n’est pas sans nous évoquer un certain Gargoyle’s Quest. Le héros évolue dans un univers mystique qui est certes moins lugubre mais tout autant peuplé de créatures venues d’ailleurs. Il y a des morts-vivants pilotant des sortes de chars volants, de puissants sorciers et d’autres monstruosités aussi démoniaques. Notre héros ne peut pas voler comme Firebrand mais comme ce dernier, il peut s’accrocher aux murs. Après avoir vaincu les différents boss rencontrés ici et là lors de votre parcours, Sky acquiert des pouvoirs magiques très puissants, qu’il devra forcément utiliser dans les prochains niveaux pour pouvoir progresser.
Tous les niveaux ne sont pas dans le même genre, le jeu fait dans la variété. Certains font légèrement shoot them up. Votre personnage est désormais ailé et peut donc voler. Le scrolling n’est pas contrôlable et vous pousse toujours vers l’avant. C’est à vous de manœuvrer correctement et d’éliminer les ennemis qui vous barrent la route pour ne pas vous faire éliminer. Il y a même quelques passages de transition en 3D grâce au mode 7.
L’ambiance générale est très heroic-fantasy et matinée d’une touche orientale. Les graphismes sont dans le plus pur style hindouiste et bouddhiste. Dans les temples, les décors de fond représentent souvent des divinités telles que Shiva ou des animaux caractéristiques comme les éléphants. Les musiques très rythmées et entraînantes sont la plupart du temps d’influence orientale. Le tout forme un style à part et qui est fort agréable.
Une technique bien apprivoisée :
Du point de vue de la réalisation on a pas à se plaindre. Le jeu est très coloré et tout est bien dessiné, mais les ennemis et les décors ne sont pas très variés. Il n’est pas rare de revoir certains environnements d’un niveau dans un autre level. Les capacités de la console sont bien utilisées mais peut-être pas au maximum. Les rotations, zooms et distorsions sont de la partie et dans des effets assez jolis. Au niveau sonore, c’est très correct. Comme pour le visuel, ce n’est sûrement pas époustouflant ni transcendant mais c’est très prenant.
La maniabilité est excellente, le personnage répond bien et est assez rapide. Il n’y a que lors des scènes 3D que la maniabilité laisse à désirer. En effet, Sky est toujours en mouvement et a une inertie qu’il faut réussir à gérer. Cela donne une jouabilité plutôt énervante, mais comme ces passages sont peu nombreux, cela est vite oublié.
La durée de vie du soft est faible. Le jeu n’est pas difficile, les niveaux s’enchaînent rapidement et en plus un système de password permet de reprendre la partie en cours. Avec plus d’une vingtaine de niveaux, il y a quand même de quoi faire et de quoi passer de bons moments.
Conclusion :
Skyblazer est un bon jeu qui n’est pas des mieux réalisés mais est quand même au-dessus de la moyenne. La force du jeu vient de son ambiance orientale et de son aventure qui est bien menée. La difficulté n’étant pas très élevée, le soft se destine donc à tous. Un jeu qui fait passer de bons moments et qui est parfois envoûtant (surtout grâce à la musique).