Amateurs de gros robots et de baston, bienvenue ! Il est fort probable que, malgré ce titre à rallonge, vous ayez été attirés ici par le mot « Gundam » qu’il comporte (ou alors, c’est juste la harangue d’Angus qui, pour une fois, a fonctionné). Gundam est une gigantesque franchise composée de multiples séries animées, mangas, et bien entendu jeux vidéo, parlant justement de gros robots et de baston. Plus précisément ce ne sont pas des robots mais des mechas : ils n’ont pas d’intelligence propre mais sont contrôlés par un pilote humain.
C’EST LA LUTTE FINALE…
Mobile Suit Gundam Wing, la série dont est tiré le jeu, fait donc partie du macrocosme Gundam, mais un peu comme le cousin boîteux et autiste fait partie de votre famille : en règle générale vous le cachez au public, et le reste du temps, vous vous amusez à lui craquer des allumettes sous les ongles parce qu’il couine de manière amusante. Non ? Ah bon. Vous manquez de fantaisie alors. Enfin bref. MSGW c’est donc un Gundam, mais dans un univers parallèle. Sans rentrer dans le détail, disons que c’est la guerre entre la Terre et ses colonies spatiales, et cette guerre se déroule à grands coups de mechas. Voilà pour le peu que j’en sais, n’ayant même jamais entendu parler de Gundam avant d’écrire ce test (moi je connais que Robotech).
JE PRENDS CENT ET JE RETIENS RIEN
Mazette ! Shin Kidou Senki Gundam W : Endless Duel (que j’appellerai désormais Ed pour plus de clarté) a beau être un beat ‘em up 2D à la Street Fighter et consorts, il est pour le moins particulier. La faute aux personnages que vous pouvez contrôler, ceux-ci étant d’énormes robots.
Le jeu ne propose que deux modes distincts : le solo où vous devez affronter tous les personnages - sauf celui que vous avez sélectionné - puis le boss, et le versus pour se latter les gencives entre potes. Néanmoins plusieurs niveaux de difficulté sont sélectionnables, et si vous terminez au niveau le plus difficile, vous débloquerez le mode défi, qui consiste en une suite de combats ininterrompue, jusqu’à ce que le joueur soit défait. Le titre vous offre la possibilité de diriger neuf mechas différents, plus le boss à débloquer.
Le jeu se pratique à quatre boutons : deux dédiés aux coups normaux, faibles et forts, et deux aux coups « armés » (puisque chaque mecha dispose de toute une panoplie d’armes), faibles et forts là encore. Vous pouvez glisser en appuyant deux fois vers l’avant ou l’arrière, réaliser des super sauts (deux boutons d’attaque en même temps), des doubles sauts et même des triples sauts ! Tant et si bien que l’écran de combat peut défiler à la verticale, alors qu’en principe il ne scrolle qu’à l’horizontale.
Et puis bien entendu, vous pouvez réaliser tout un tas de combos et de coups spéciaux. À propos des premiers, notez que vous pouvez continuer à frapper un ennemi au sol, avec certaines attaques. Quant aux seconds, sachez qu’il en existe de deux types. Certains coups spéciaux se réalisent au moyen de manipulations de boutons somme toute assez habituelles. Mais d’autres, bien plus puissants, nécessitent en plus un certain nombre de Points d’Énergie. C’est le compteur situé en dessous de la jauge de vie, et s’il décroît à l’utilisation de ces super coups spéciaux (mais également du tir de base, qui remplace vos coups de poing lorsque vous êtes trop éloigné de l’adversaire), il peut être rechargé à mesure que vous frappez l’opposant ou que vous parez ses coups.
LES GROS ROBOTS, ÇA ROXXE
Je partais avec un a priori négatif sur ce jeu, non seulement parce que je ne connais pas la série, mais également parce que Bandai n’a pas une très bonne réputation dans le milieu du jeu vidéo. Et pourtant, sous ses airs de manne à pognon, Ed est un bon titre.
Visuellement, c’est du tout bon. Les robots ont de la gueule, ils ressemblent sans doute à ceux du dessin animé et surtout, ils en imposent, l’écran paraissant presque trop petit pour les deux protagonistes ! Quoi qu’il en soit, les graphismes sont fins et les couleurs vives. Et si l’on ressent bel et bien une certaine lourdeur, légitime, dans les déplacements de ces mastodontes, l’animation reste malgré tout fluide. Quant à la bande-son, les thèmes sont rythmés et plaisants eux aussi.
Malgré quelques spécificités, le système de jeu reste assez classique et ne devrait pas particulièrement bouleverser le connaisseur. Par contre, s’il est un défaut que l’on pourrait faire à Ed, c’est sans doute le faible nombre de personnages jouables, tous se jouant qui plus est à peu près de la même manière.
Hormis cela, Shin Kidou Senki Gundam W : Endless Duel (finalement un copier-coller, ça va aussi vite que d’écrire Ed) est un chouette produit, qui plaira probablement en priorité aux fans de la série, mais qui ne devrait pas décevoir non plus les néophytes.