Seifuku Densetsu : Pretty Fighter est un jeu vidéo Super NES publié par Imagineeren 1994 .

  • 1994
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Seifuku Densetsu : Pretty Fighter

3/5 — Très bien par

OK. Mettons tout de suite les choses au point. J’ai testé pas mal de jeux jusque là. J’en ai vu d’excellents, autant que j’en ai oublié de passables. J’ai vu des jeux passionnants mais laids, d’autres superbes mais creux, et au final, je les ai jugés en mon âme et conscience, la plupart du temps le plus objectivement possible. Aujourd’hui, le testeur en moi me hurle de coller un zéro à ce jeu. Mais voilà : aujourd’hui ce n’est pas le testeur qui écrit, c’est le mec. Le mâle, l’homme dans toute sa subjectivité.

HEY SEXY LADY

Oui parce qu’en fait, Pretty Fighter c’est juste un Street Fighter bis, excessivement mal fait, injouable, moche et absolument pas passionnant pour deux sous. L’histoire ? Y’en a pas. Pretty Fighter, c’est huit filles qui se mettent des pains. Allez, je vous fais quand même un court résumé : les huit nanas ont chacune leur occupation, mais elles doivent en plus de cela lutter contre Maria Cristel, une nonne qui passe son temps à prier et qui voudrait que tout le monde fasse comme elle.

I LIKE YOUR FLOW

Le jeu ? Oh ben là aussi ça va aller vite. Il s’agit d’un beat ‘em up en deux dimensions. Donc, à moins d’avoir passé les vingt dernières années a) dans un caisson de cryogénisation ou b) dans la cave de Josef Fritzl, vous devez savoir de quoi je parle. Au cas où, il s’agit d’un jeu où vous incarnez un personnage devant vaincre son adversaire dans un combat en deux rounds gagnants. Chacun des protagonistes dispose d’une jauge, symbolisant son énergie et située en haut d’écran, le but étant donc de vider celle de l’adversaire avant qu’il (ou elle, ici) ne vide la vôtre.

Pour ce faire, chacune des huit protagonistes dispose d’une palette plus ou moins large de coups. La croix sert à vous déplacer vers l’avant ou l’arrière, à vous accroupir (bas) ou à sauter (haut). Les boutons Y, X et la gâchette L permettent respectivement de déclencher un coup de poing faible, moyen et fort - plus le coup est puissant, plus il est lent - et pareil pour les coups de pied avec les boutons B, A et la gâchette R.

Il est possible d’attraper son adversaire pour la jeter au loin, de réaliser des enchaînements et, avec diverses combinaisons de touches et/ou de directions, vous pouvez déclencher des attaques spéciales bien plus efficaces que les coups normaux.

YOUR BODY’S BANGIN’ OUT OF CONTROL

La réalisation ? Oubliez aussi. Visuellement on n’est pas loin de la catastrophe. Les graphismes sont grossiers, les décors d’une grande laideur et même les couleurs ne sont pas belles. Pourtant, quand même, on peut pas dire que ce soit un gros boulot, de choisir les couleurs…

Les animations lors des déplacements sont également d’une incroyable lenteur, et la bande-son qui baigne l’ensemble manque autant d’énergie que d’originalité. Les coups sont vifs, trop vifs à vrai dire, et trop peu efficaces. Les personnages se ressemblent tous en terme de compétences, et de toute façon avec seulement huit personnages, le roster est bien pauvre. La difficulté est médiocre également.

Maintenant, le truc c’est que tout ça, à la limite, je m’en fous. Moi j’ai pour idole Chuck Norris et Steven Seagal. Starship Troopers est mon œuvre culte. Tout ça pour vous dire que mon mauvais goût n’a aucune limite, et que je suis prêt à assumer à peu près toutes mes addictions bizarres.

Pretty Fighter est vraiment mauvais dans tous les compartiments, mais il joue à fond la carte du fan service, et ça j’adore. Y a que des nanas dans ce jeu, toutes court vêtues, et toutes capables de prendre les poses les plus improbables, juste pour le côté sexy de la chose. Alors OK, c’est pathétique, tout ce que vous voulez, mais pour moi ça mérite une note correcte. Comprenons-nous bien : je ne vous conseille en aucun cas d’y jouer, mais si vous êtes capables de passer outre sa réalisation dégueulasse et que vous ne vous concentrez que sur ce second degré assumé, alors peut-être y trouverez-vous un intérêt. Finalement, c’est comme la différence entre un nanar et un navet : Pretty Fighter entre dans la première catégorie. Bon, par contre c’est chiant à tester, parce que je passe plus de temps à justifier ma note qu’à parler du jeu.

Seifuku Densetsu : Pretty Fighter