Avec Run Saber, c’est à une copie conforme, voire même un plagiat éhonté de Strider que l’on a affaire. Le héros, un ninja bionique armé d’un sabre laser, doit sauver la Terre des ambitions d’une puissance maléfique qui a installé ses quartiers sur les 5 continents. Ce guerrier sans peur et sans reproches, outre ses talents à l’épée, possède une condition physique exceptionnelle, qui lui permet de cabrioler dans toutes les directions et de s’accrocher à toutes les surfaces, de franchir un précipice en s’accrochant à main nues à des structures ou la roche qui surplombe le gouffre.
Les niveaux se présentent comme des bases secrètes truffées de pièges et de drones de sécurité, avec de nombreux boss intermédiaires qui cassent un peu le rythme du jeu. Ca ne vous rappelle rien ? Atlus pousse même le vice jusqu’à s’inspirer des scènes les plus fameuses du hit de Capcom. Ainsi, l’escalade de la pagode chinoise ressemble tout de même énormément aux coupoles du premier niveau de Strider. Et, surprise, l’Amazonie est elle aussi peuplée de sauriens mutants. Si on le compare cependant avec la moyenne des jeux que l’éditeur Atlus a sorti au cours de sa carrière, Run Saber squatte pourtant le haut du panier.
Graphismes : Graphiquement, ce n’est pas détestable, mais il n’y a tout de même pas de quoi pavoiser. On est quand même sur Super Nintendo ! Disons que la réalisation de Run Saber évoque plus un antique jeu Megadrive qu’autre chose. Bon point par contre pour les créatures rencontrées, plutôt réussies, et mention spéciale pour le superbe boss du niveau chinois.
Animation : Là aussi, je suis assez partagé. En temps normal, ce jeu propose une animation fluide mais sans aucune classe. D’un autre côté, certains boss sont assez impressionnants, et le niveau que l’on passe accroché à un avion de chasse a de la gueule, quoi qu’on en dise. Mais hormis ces quelques exceptions, l’animation reste tristement basique.
Jouabilité : Les deux ninjas du futur sont relativement maniables enfin plus que le Strider en tout cas. On bondit, flanque des coups de sabre, s’accroche à toutes les surfaces sans trop s’arracher les cheveux. Il n’y a tout de même pas de quoi fanfaronner.
Son : : Dans l’esprit des vieux jeux d’arcade japonais. Assez anecdotiques néanmoins.
Intérêt : 13/20 : Malgré sa réalisation très faiblarde, Run Saber reste un jeu curieusement agréable à l’usage. Plus maniable que Strider, mais dépourvu de la stature légendaire de ce dernier, Run Saber demeure une alternative honnête en matière de « Strider-like » sur la Super NES. Cependant, le jeu est très court, et on ne reste jamais bloqué bien longtemps au même endroit. Le fait de pouvoir jouer à deux compense heureusement la brièveté de la durée de vie. En résumé, du bon, du mauvais, et au final, un jeu d’action sympathique sans être franchement révolutionnaire.