Race Drivin' est un jeu vidéo Super NES publié par Tengenen 1992 .

  • 1992
  • Course

Test du jeu vidéo Race Drivin'

0.5/5 — Nul !! par

Race Drivin’ est la suite de Hard Drivin’, un célèbre jeu d’arcade Atari de 1988 qui révolutionna en son temps le concept même des courses automobiles d’arcade. Pour la première fois, les graphismes étaient en véritable 3D (en surfaces pleines évidemment). Contrairement aux jeux de voitures de l’époque qui présentaient des véhicules dessinés et l’impression de piloter une route mouvante sous une voiture immobile, Hard Drivin’ proposait plusieurs bolides sportifs modélisées en 3 dimensions que l’on conduisait avec une impression de réalisme plus grand que tout ce qui avait été vu jusque là en arcade ou sur console. Autre point fort du jeu : les circuits. Ces deniers ne proposaient pas un simple itinéraire sur une quelconque voie à grande vitesse mais au contraire, un redoutable parcours du combattant à destination des cascadeurs chevronnés, avec blocs de béton sur la route, décollage par dessus un pont mobile, voies suspendues, loopings, looping tire-bouchonnés et tunnels circulaires où il fallait parfois rouler au plafond ! S’il fallait toujours rallier les checkpoints dans les temps impartis et arriver à la ligne d’arrivée avant les concurrents, le principal intérêt du jeu reposait sur le pilotage dans ces circonstances pour le moins extrêmes. Hard Drivin’ incluait également les balbutiements d’un moteur physique puisque la voiture pouvait encaisser certains chocs (panneaux, vaches au bord des routes) sans exploser mais en subissant l’impact de l’accident.

Et Race Drivin’ dans tout ça ? Hé bien, c’est rigoureusement la même chose : quatre voitures (dont une reproduite en conduite automatique et manuelle), trois circuits pleins d’acrobaties, et c’est tout. Et c’est franchement lamentable.

Réalisation technique :

La réalisation de Race Drivin’ est abominable. On ne s’attardera pas trop sur les graphismes. La 3D de cette époque était rarement esthétique et les gros cubes colorés sensés représenter vos concurrents sont là pour confirmer cette impression. Ce n’est de toute façon guère pire que ce que proposait Hard Drivin’. On ne perdra pas davantage son temps sur la bande sonore : le bruit de tondeuse à gazon de la voiture est une autre constante de cet âge héroïque, et cela n’a jamais empêché Hard Drivin’ d’être un jeu plutôt amusant en arcade. Non, ce qui est intolérable – mais finalement logique compte tenu du gouffre qui sépare une borne d’arcade d’une Super NES – c’est l’animation saccadée à mourir qui rend le pilotage tout simplement impossible. Quand on en est réduit à subir du 2 images / secondes en plein virage, rester sur la route relève de la pure coïncidence.

En bref : 02/20

Dieu sait si j’apprécie à la base les jeux de course de ce style. Autant les courses classiques m’ennuient rapidement, autant il suffit de me laisser faire quelques acrobaties sur quatre roues pour que je me sente comblé. J’ai passé d’interminables nuits sur 4D-Sports Driving Stunts sur PC, un jeu tout à fait identique mais proposant un éditeur de circuit, une animation impeccable et un plus grand nombre de véhicules. Bref, je pars généralement plein de bons à-priori vis à vis des softs de ce genre. Enfer et damnation, cette version Super NES est un sinistre total, une aberration, un non-jeu ! Race Drivin’ est moche à en pleurer (mais ça, c’est pas encore trop grave) mais surtout effroyablement saccadé et pratiquement injouable. On ne parvient même pas à se convaincre de boucler le premier circuit. Une course de Race Drivin’ est aussi passionnante que regarder un film sur Canal + en crypté et ça fait tout aussi mal aux yeux. Race Drivin’ est la preuve irréfutable qu’en dehors de l’illusion apportée par le mode 7, la Super NES n’était pas foutue d’animer quoi que ce soit en véritable 3D. Inutile de vous dire quel soulagement ce fut quand le chip FX débarqua quelques mois plus tard…

Race Drivin'